Vampire Chicago en France

Chapitre 10

- C'est impossible, affirme Aaron Dallat assis sur sa chaise d'interrogation. 

- Les lettres M-A-I-S-O on été écrite par la victime à l'aide de son sang juste avant sa mort. Il y avait du sang sur ces ongles et sa main était à côté de la lettre O. Il devait vouloir écrire maison en plus de cela, son corps à été retrouvé à quelques kilomètre de votre maison. Il y a deux jours nous avons en plus trouvé un email envoyé par votre maison pour faire la promotion d'une rave. Alors dites-moi qu'est-ce qui n'est pas possible ?

- C'est un coup monté.

Aaron ne parlait pas et cela avait l'air d'agacé particulièrement Zéphirin. Il n'essayait même pas de ce défendre, il se contentait de regarder Zéphirin dans les yeux et de nier tous les faits. Il avait même l'air vexé qu'on le croit coupable de tel crime. Je ne faisais que regarder l'interrogatoire depuis la salle de contrôle, mais je pouvais quand même ressentir la colère de mon coéquipier temporaire. Cela faisait presque  une heure qu'il était là et il n'avait rien obtenu de Dallat.

- Suivant ! Annonça-t-il enfin en soupirant.

Mason entra dans la pièce et Dallat sortie accompagné par deux gardes. Mason était un grand gaillard roux tacheté au regard innocent. Il paraissait extrêmement stressé et tremblait un peu en s'asseyant. 

- Je t'écoute, dit Zéphirin en jouant avec la télécommande de la climatisation.

- Comme vous devez déjà le savoir, je suis celui qui gère les communications dans la maison Dallat. J'ai.. je me souviens bien avoir écrit un email à propos d'une rave le mois dernier sous les ordres de Dallat. J'étais même surpris qu'il me demande un truc pareil. J'ai exécuté les ordres de mon maitre malgré tout et j'ai envoyé l'email aux personnes demandées puis supprimé la liste des adresses email ainsi que toutes l'historique liés à cette email.

- Tu as envoyés l'email malgré que tu savais qu'il parlait d'une rave qui tuerait une quarantaine de vie humaine ? demanda Zéphirin d'une voix sec, pourquoi n'es-tu pas aller demander de l'aide à une autre personne de la maison ?

- J'avais peur et puis qu'auriez-vous fait à ma place si le maitre que vous suivez depuis tant d'années vous demandait d'écrire un email sur une rave ? fit Mason en osant le ton.

- Bien, faites entrer Aaron ! ordonne Zéphirin d'une voix grave.

En arrivant dans la pièce, Aaron lance un regard noir et méprisant à Mason. Il ne prend même pas le temps de s'asseoir sur la chaise apporté par l'un des gardes et commence déjà à crier :

- Toi ! Comment peux-tu mentir à se point ?! Je ne te croyais pas comme cela Mason, tu me déçoit ! Je ne t'ai jamais envoyé quoique ce soit à propos d'une rave ! Je me suis toujours bien occupé de toi pourquoi me traites-tu de la sorte ? C'est pour de l'argent c'est ça ?

Tandis qu'Aaron s'approche dangereusement de Mason, sa magie remplit la pièce.

- Aaron calme toi tout de suite ! La violence n'aidera pas à résoudre cette situation ! Hurle Zéphirin en se levant brusque de sa chaise pour aller retenir Dallat avant qu'il ne fasse une bêtise.

C'était la première fois que je voyais Zéphirin avec des traits aussi tendu par la colère mais aussi, c'était la première fois que je le voyais hurler comme cela. Zéphirin était effrayant lorsqu'il était en colère, la couleur de ses yeux devenaient noir et son regard terrifiant donnait l'impression qu'il s'apprêtait à tuer. En le voyant comme cela, mon cœur se mit à battre plus vite et quelques secondes me fallu afin que je reprenne mon calme. 

Kadrik, assis à mes côtés me regarda l'air inquiet. Je savais qu'il pouvait entendre les battements de mon cœur et sentir ma nervosité.

- Tout cela me paraît bien louche, murmura Kadrik en se penchant vers moi malgré qu'il savait que je pouvais l'entendre clairement.

- Pourquoi ? demandais-je en cessant de regarder Zéphirin qui m'affectait beaucoup trop même de loin.

- A ton avis ? Pourquoi Mason avouerait-il l'existence de c'est email aussi facilement ?

- Hum, je ne sais pas... Pour éviter d'être condamné comme complice ? concluais-je en tournant ma tête vers Kadrik.

- Mason est un vampire de la maison Dallat depuis plus de cinquante ans. Les vampires sont normalement fidèles à leur maître, que ce soit dans le mensonge ou la mort. Pourquoi aurait-il trahis son maître de cette façon ? Et surtout à ce moment précis ? rappela Kadrik en jouant avec sa petite barbe.

- C'est vrai que c'est étrange mais, la trahison n'est pas quelque chose d'impossible, les vampires ne sont pas tous fidèles.

- Même si, je trouve cela étrange qu'il trahisse son maître dans un moment pareil. La maison de Dallat n'est pas parfaite et ce n'est pas la première fois qu'elle cache des choses mais, c'est la première fois qu'un employé avoue de cette manière sans torture ni chantage. Entre email et meurtre, comme par hasard tous sur le dos de Dallat, tout est arrivé beaucoup trop rapidement. Comme si tout avait été prévue d'avance.

Je me déconnecte brièvement de la situation pour regarder mon téléphone, ma tante m'avait envoyé plusieurs messages que je ne lui avais répondu que rapidement. Elle voulait savoir comment allait mon adaptation chez les vampires. Ma tante n'était pas du genre à s'inquièter pour moi, elle était assez frivole. Elle avait obtenu ma garde à la mort de mes parents d'un accident de la route des années plus tôt. Je ne la voyais que rarement, elle passait sont temps en voyage ou elle y dépensait la majorité de son argent. Cette fois-ci, elle se trouvait en Martinique depuis déjà deux mois et revenait dans exactement 4 mois.

Je n'avais pas vraiment hâte de la revoir, nous n'avions pas une bonne relation. Depuis qu'elle a obtenu une grosse somme d'argent à la mort de son mari, elle préférait passer sont temps dehors plutôt quand ma compagnie.

Je me remémore soudain le cas de Cass et de cette rave qui nous a fallu coûté la vie. Elle ne m'avait toujours pas raconté ce qui lui était arrivée. Depuis la rave, elle agissait de manière étrange, elle s'habillait différemment et me parlait beaucoup moins. Je comprenais parfaitement que se soit difficile que l'on se parle avec nos horaires et nos activités quotidiennes, mais ce n'était pas dans ses habitudes de ne pas m'envoyer de messages. Il était temps que j'ai une conversation sérieuse avec elle.