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Elle court, parce que les mots sont insenses.

Elle n'a plus d'equillibre, plus d'encrage.

Les lumières volent dans ses cheveux et l'etourdissent, ses pas ne suivent aucune logique et elle tilbute doucement. Une mélodie la berce comme une enfant, des visages familiers la rassurent.

Elle peut tomber, elle peut partir.

Sa tête heurte le sol et une frêle fissure s'esquisse dans la soie de sa chevelure. Ses mitaines se promènent dans le granite du pavé. Ses hanches se révoltent contre la forme géométrique et la texture indélicate de son origine. Son souffle de dentelle file lentement. Des rubans dorés tramblottent sur son corps secoué de spasmes incontrolables.

Elle veut se cacher et disparaitre devant le blanc rideau de la fin.

Elle est immobile parce que quoi qu'elle tente, des chaines retiennent ses chevilles. Sa peau est peinte pas différente nuances de vermillon et d'ocre. Les arabesques,dites immuables, de son buste cessent de se soulever, le papillonnement de ses yeux s'éteint.

La peur inimaginable de la chute la place au rang de victime.

L'amalgame de sons, d'odeurs et de textures l'a achevé.

La décadence de son être la condamne.

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