Texte 4

5 0 0
                                    


"Et si tu continue de saigner quand je reviens, tu sera le chanceux petit gagnant"

Elle quitta la pièce en laissant trainer son regard satisfait. Elle m'avait prénommé Jillian , mais comme je m'étais obstinée à dire que je ne m'appelais pas ainsi, elle s'était acharné sur moi. Je la hais. Et j'ai mal.

Elle s'évanouit, et sa tête percute le sol en marbre. De son dos lacéré coule un liquide bordeaux qui s'étend autour d'elle. De son corps dévêtu on voit ressortir les os que le manque de nourriture a affûté. De son visage clos émane une colère sans borne, mais de ses mains enchainé seul le fer luit.

Il y a une lumière étrange dans ma geôle, lorsqu'on ne la fixe pas , elle brille tellement fort qu'elle capte obligatoirement votre attention. Dès que vos yeux se posent sur elle, son éclat se terni, pour disparaitre. Ne lui en voulez pas, elle est timide.

Elle tire sur ses chaines qui teintent dangereusement. Elles se sont fragilisées avec le temps , elles ont rouillé. Elle y met le reste de ses forces, le fer se détend lentement, une douleur criarde se déclenche dans les bras. Les lambeaux de chair frottent ses bracelets mais si elle émet le moindre son , sa tentative sera repéré.

Je ne me souvient plus de son visage, par contre sa voix me hérisse encore les poils. Elle a des cheveux mi-long , quand les filaments de lumières la frôle et éclaircie sa peau , je ressens quelque chose de familier , en même temps elle me retient dans cet endroit depuis je ne sais combien d'années. Mais sa façon de me frapper est trop personnelle pour qu'elle ne soit qu'une inconnue. Vers le haut de ma cellule un volet filtre le soleil, et éclaircie ma peau.

"Et si tu reviens, tu sera la petite chanceuse qui va bruler"

esquisseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant