Cette journée entre amis m'a ressourcée, nous nous sommes raconté des anecdotes, chacun a parler à petite dose des études, car je ne voulais pas parler des miennes, même si j'ai extériorisé certaines choses qui m'ont déplues. Je m'apprête donc à entamer le deuxième et dernière semestre de la PACES. Je vais devoir travailler encore plus, ce qui ne me dérange pas.
Ma journée type a bien changée, sauf pour la matinée, qui se passe toujours de la même manière. Le midi je mange en 5 voir 10 minutes, puis je révise. Ensuite je me dirige vers la prépa et pars à 18h puis je me dirige directement vers la BU. Jusqu'à sa fermeture, c'est à dire 23h. Lorsque je rentre chez moi, soit je mange (si j'y pense) soit je continue à travailler jusqu'à 1h du matin mais jamais au delà. Je me sens de moins en moins fatiguée avant d'y aller ce qui me réjouis. Je pense que cette routine me convient. Bon c'est sûr qu'au niveau alimentaire c'est pas toujours ça mais on s'adapte, c'est comme tout avec le temps on s'y fait. Ce semestre, j'essaye de me faire plus confiance et j'ignore les remarques désobligeantes de mes professeurs, qui nous disent : « Mais qu'est ce que vous foutez encore là, tout le monde va partir en fac de bio filez avant qu il ne soit trop tard. En effet la fac de bio est la fac où se réorientent la plupart des étudiants en PACES ayant échoué. Mais si j'échoue je ne le supporterais pas et rien ne remplacera la médecine. Je ne veux faire que ça, manger médecine, boire médecine, respirer médecine, dormir médecine, bref vivre de la médecine. C'est le rêve de toute une vie qui peut se réaliser ou non. Il va falloir que je sois forte durant cette dernière ligne droite, je ne dois rien lâcher. Et je ne peux rien lâcher, ce premier semestre a été très compliqué émotionnellement pour moi et je l'ai passé non pas sans difficultés. Mais rien n'est joué, nous n'avons que 130 places à la fac pour intégrer la filleule médecine et être reçu au concours puis continuer les années de médecine et faire le métier de mes rêve. Il y'a environ 80 places pour kiné, 16 pour odonto, 70 pour sage femme et 80 pour pharmacie. Ces chiffres paraissent abordables, mais lorsque l'ont sait que l'on est 1000, l'étau se resserre, la compétition est encore plus écrasante ce semestre car c'est le dernier, et heureusement j'ai envie de dire. Cette année me fait vraiment grandir, même si je suis loin de mes amis ce qui me rend extrêmement triste, cela me donne une force, la force de me battre jusqu'au bout, je sais que quand tout cela sera fini je pourrais revoir mes amis les serrer fort dans mes bras et passer des journées, soirées avec eux...
Certes je néglige beaucoup mon hygiène de vie, mais j'y arrive mieux avec cette nouvelle routine. Le fait de ne pas manger certains soirs ne me dérange pas, mais je pense que mon corps lui tient comme il le peut, il sent qu'il n'a pas le droit à l'erreur, donc parfois je mange en révisant, mais parfois je suis tellement occupée à penser aux cours et à ce que je dois retenir, que j'en oublie le fait de manger, même si dès que j'ai l'occasion de manger je le fait.
Les gens sont de plus en plus horribles, ils se battent dans les couloirs, ils s'insultent...
Au niveau de la prépa, la tension monte, cette ambiance est de plus en plus stressante et pensante. Mais heureusement que j'ai la prépa car je ne sais pas comment j'aurais fait pour avoir des cours corrects. Il y'a un tel bruit en amphi qu'on entend à peine le prof qui parle pourtant dans son micro.
Je souffre beaucoup moins de l'ambiance immonde qui règne, je me suis acclimatée. Une personne est arrivée vers moi l'autre jour, elle m'à demandé comment j'allais si j'avais besoin d'aide, sauf que je n'en avait pas besoin et qu'en plus elle pouvait très bien le voler les cours de la prépa. La prépa n'est pas du tout conviviale, entre les étudiants c'est la guerre, mais j'ai réussi à me mettre dans ma bulle. Je reste sur mes objectifs, je suis imperturbable, je prend un peu plus de nouvelles de mes amis lorsque je fais des micro pauses, mais cela ne me suffit pas même si j'essaye de rester confiante et déterminée.
Cette année m'aura apprit que la solitude je me fait pas tant souffrir que certains que je vois pleurer avant de rentrer dans leur logement étudiant. Je ne vois pas beaucoup mes parents non plus, mais je pense que de savoir que je ne suis pas toute seule peut me rassurer ou me faire me sentir soutenue même si je ne parle pas avec mes parents de la semaine.
J'éprouve toujours de réelles difficultés dans certaines matières, mes notes remontent cependant dans certaines matières possédant un fort coefficient. L'anatomie est toujours une matière que j'apprécie, cependant c'est si complexe de retenir les schémas, on en voit tellement... Avec la fatigue, les yeux se ferment tous seuls sur les cours...
j'ai hâte de pouvoir enfin reprendre une vie normale, mais tant que les exams ne sont pas passés je ne peux pas penser à l'avenir ni à me détendre je n'en ai pas le droit.
Le soucis est que je m'affaiblis à force d'oublier de manger, mais mon corps tient la route comme si il n'avait pas le choix, cela me fascinait...
Au niveau de la prépa, je m'y sens toujours bien, mais je sens aussi l'esprit de compétition. Au niveau des classements hebdomadaires, je suis certaines semaines dans les 10 premiers ! C'est principalement ce qui me redonne confiance en moi.
En ce qui concerne les enseignements que nous possédons ce semestre, ils me plaisent déjà un peu plus, les deux spé que j'ai choisies, me plaisent, même si c'est toujours du bourrage de crâne, il est un peu plus intéressant qu'au premier semestre.
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