7. Contrainte

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Lorsque je reçois la réponse de Kakashi je serre les poings de fureur. C'est plus qu'évident que ce type veut me voir me planter pour que je perde mon job. Mais j'en ai besoin de ce travail parce que je dois me trouver un logement et faire quelques économies avant de pouvoir peut-être envisager quelque chose de mieux.
Je ne peux pas reculer surtout que je vois le client arriver. Je prends une attitude de circonstances surtout lorsque je reconnais la silhouette des filles Hyuga.

Hinata.

Forcément il fallait qu'elle soit là !! Puisque ce projet est pour elle. Cadeau de mariage de son père pour lui assurer encore un peu plus d'argent pour vivre.

Je salue respectueusement tout ce petit monde en ignorant la tentative d'embrassade de la brune. Je mets clairement les distances sociales entre nous. Je n'ai pas le temps de m'en offusquer car je me sens observer par l'autre homme qui les accompagne. Pas de doutes, il s'agit d'un Hyuga. J'ignore juste qui il est puisque de sources sûres Hina et Hanabi n'ont pas de frère.

Kakashi n'est pas là ?!? Demande le jeune homme en me dévisageant.

Veuillez l'excuser. Il aura un peu de retard mais...

Et qui êtes vous ? Insiste-t-il

Je suis un peu surprise du ton employé : ni froid, ni mesquin. Mais assez impérieux pour ne pas le laisser sans réponse.

Je suis Sakura, l'assistante de Mr Hatake.

Enchanté Sakura, je suis Neji. Neji Hyuga et je suis persuadé que vous pouvez nous faire la présentation qu'a préparé Kakashi pour le projet de ma cousine. En tant qu'assistante vous devez connaître le projet sur le bout des doigts.

J'ai envie de répliquer que ce n'est que mon premier jour mais dans un sens je connais effectivement le projet puisque je viens de le faire.

C'est une bonne idée !! Allez Mlle, commencez le temps que Kakashi arrive !! D'ailleurs apprenez-lui à être plus ponctuel à l'avenir !! Me dit en souriant le vieux Hyuga

Je sens non seulement le regard de Neji sur moi - pourquoi faut-il que les hommes soient si peu discrets dans leur façon de manifester leur intérêt ? - mais aussi celui de Hinata qui elle cherche désespérément à me faire comprendre toute sa culpabilité.

Je l'ignore complètement et entame la présentation. Finalement je m'étonne moi-même du travail fourni car tout ce que j'explique semble convenir au patriarche. Cela fait bien 15 minutes que je suis en train d'expliquer comment on envisage d'implanter le Chidori dans la structure de sorte qu'il se fondra dans le décor naturel de l'hôtel. Voilà que débarque - enfin - l'homme aux cheveux gris, avec cette nonchalance qui va sûrement m'exaspérer à la longue !!
A sa tête, il ne comprend pas du tout ce qui est en train de se dérouler dans la salle de réunion.
Je vois bien qu'il est perplexe et encore plus quand Hiashi s'extasie sur ce que je viens de leur expliquer.
Il est suffisamment intelligent pour comprendre que je lui ai fait son job pendant que lui se la coulait douce. Son intrusion met ainsi fin à l'entretien. Je salue respectueusement les clients tout en veillant à mettre suffisamment de distance avec Neji. Je ne suis pas née de la dernière pluie, j'ai tant de fois vu Sasuke à l'œuvre avec toutes les greluches qu'il a ramené dans notre lit. Finalement il n'y a que pour Hinata que je n'ai pas vu.

Hinata.

Elle essaye de vouloir qu'on discute mais je l'en empêche vivement. Et bizarrement je suis sauvée par Kakashi qui prétexte un travail que je dois faire. Je sais être reconnaissante et le lui fais comprendre en un regard. Il conduit Hinata hors de ma vue.

Je devrai être satisfaite de moi et de mon travail mais je suis quand même énervée : à en croire le vieux Hyuga - qui ne m'a absolument pas reconnue alors que je suis la meilleure amie de sa fille - Il veut absolument ma présence à Kusa pour l'installation du projet. Cela signifie non seulement que je verrai Hinata et je ne suis pas certaine de réussir à me comporter professionnellement tout le séjour. Je range les affaires rapidement et retourne au bureau.

Sakura. Je crois que nous devons parler. Annonce la voix de Kakashi.

Je me retourne et le fixe de mes yeux verts. J'essaye de lui faire passer le message de mon mécontentement profond rien que par mon attitude.

Je vous dois des excuses. Dit il simplement. Cela me surprend : je n'aurai pas cru qu'il s'excuserait. Mais je ne me laisse pas non plus convaincre aussi facilement et rétorque sèchement :

Des excuses ?!? Pour m'avoir ignorer depuis ce matin ?!? Ou pour avoir voulu me renvoyer en me laissant en plan avec le rendez-vous ?!? J'ai été embauchée pour vous assister !! Mais pour cela il faudrait que vous me donniez les moyens de le faire !!! Je pense que d'autres collègues seraient ravis de mon aide !! Vous n'avez qu'un mot à dire et je négocierai avec Mr Sarutobi pour qu'il me trouve un autre poste !! J'ai besoin de ce travail mais si ce n'est pas avec vous ce n'est pas grave !

Je regarde l'homme durement, attendant sa réponse. Nous nous jaugeons en silence jusqu'à ce qu'il se dirige vers son bureau pour y décrocher le téléphone.

Cet homme est une énigme à déchiffrer. Je fulmine intérieurement et me prépare psychologiquement à négocier avec Mr Sarutobi. Impossible de continuer avec lui, pas dans de telles conditions.

Lee ? Oui c'est Mr Hatake. Pourquoi le bureau de mon assistante est-il dos au mien ?? (...) la personne qui vous a demandé cela est stupide. (...) bien évidemment que je veux que vous veniez changer ça immédiatement !!

L'homme se passe la main dans ses cheveux tout en raccrochant. Que dois-je comprendre par cette conversation ? Il me regarde avec un sourire timide :

Recommençons ! Bonjour, je suis Kakashi Hatake et c'est un plaisir de vous rencontrer Mlle Haruno. J'espère que notre collaboration se passera au mieux. - Il s'avance et me tend la main pour me la serrer.

Je réponds à son geste, quelque peu déstabilisée.

Si vous le voulez bien, je vais vous montrer ce que j'attends de vous. Prenez votre chaise et venez à côté de moi.

Je n'ai pas dit un mot, me contentant d'exécuter ces consignes. Je préfère rester sur mes gardes, mais j'admets apprécier ce changement de comportement.

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A suivre

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