~OUI JE SAIS~🌻

~Entre tes bras autour de ma taille~

Nîmes / 15 décembre
19h00

Pdv Martin

Lorsque avec Sylvain nous avons passé le seuil de la porte de l'appart de Vincent l'odeur de l'alcool et de la clope était si forte qu'elle en donnait mal a la tête.
La vue qui s'offrait a nous était a la fois affolante mais pourtant prévisible.
Tout était sans dessus dessous. Les meubles renversés. Les étagères retournées en tout sens. Par terre les bouteilles s'entassaient. Les mégots aussi. Et lui, il était là. Assoupi sur le canapé du salon. Il portait un pull. Le pull de Rémi.

-Tu as vu ?
Sylvain : Quoi ?
- Il a le sweat de Rémi.
Sylvain : Et ?
- Bah j'en sais rien... Juste je te fais remarquer
Sylvain : Nan mais t'inquiète c'est pas exceptionnel. Il ont toujours été ... comment dire ... plus ou moins proches.
- Mouais
Sylvain : Martin ! C'est amical !
- Si tu le dis.

Il lève les yeux aux ciels comme si je venais de dire la plus grosse bourde de toute ma vie.
Il a beau dire ce qu'il veut je n'ai jamais dormi avec le pull d'un ami de cette façon.

- On le réveille ?
Sylvain : je penses qu'il vaut mieux ne pas le contrarier.
- Au pire on attends une petite heure et on avisera ?
Sylvain : ouais on est plus a ça près.

Je me demande a quoi penses Al ? Il a l'air plongé dans un sommeil si profond.

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Tu me tiens par la main. On court tous les deux dans le sable fin. Les vagues viennent s'échouer a nos pieds. Le soleil se couche devant nous. La nuit se lève. Le jour s'endort.
Tu me rapproche de toi. Nos lèvres ne sont plus qu'à quelques centimètres. Je sens ton souffle chaud et tes respirations saccadés dans ma nuque. Ton regard... Si chaleureux, remplie de belles choses... d'amour, de joie, du peu de douleur qu'il te reste. Je passes ma main dans tes beaux cheveux bouclés que le vent caresse. Je te sers dans mes bras et tes mains viennent se glisser sous mon t-shirt. Tu t'avances et moi je ne recule pas. Je donne le dernier élan qu'il nous manquait pour que nos lèvres rentrent en contact. Ce baiser pourtant si innocent est tous sauf insignifiant pour moi. Il provoque des milliers de sensations qui n'ont encore jamais étés découvertes. Tes mains si douces caressent mon torses puis descendent jusqu'à mes hanches. Je sens mon souffle s'accélérer. Ta langue accède a ma bouche pour jouer avec la mienne.
Je t'aime.
Je me décolle, mettant fin à ce baiser si intense.
Tu me souris. Je pourrai rester toute une vie ici avec toi. Perdue entre tes bras autour de ma taille.
Je veux regouter a tes lèvres.

- Je te veux Rémi.

Tu ne semble pas sensible a mes avances. Tu ne réponds pas. Tu reste là immobile. Ton visage devient de moins en moins lisible et tu me semble de plus en plus lointain.

- Rémi ... Ne pars pas ! Reste avec moi... s'il-te-plaît

Tu m'abandonnes ? Je sens ma vue se troubler. Je pleure a nouveau. Pour toi

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- Vincent ? Vincent ça va ?

J'ouvre mes yeux pas sans aucun mal.
Martin et Sylvain sont là. Chez moi... ? et Rémi ? Ma respiration s'accélère. Je suis secoué par les sanglots.

Sylvain : Vincent respire ça va aller.
Martin : C'était un cauchemar Al.
Moi : Non... il était là et ... et...

Je n'ai pas pu rêver. Pas ça. Je n'aurai pas pu l'inventer.

Martin : Pleures pas tu me fais de la peine.

Il s'approche de moi et me prends dans ses bras. Pendant un instant je me sens apaisé. Mais ce n'est pas dans les bras de Martin que je veux pleurer. C'est dans les siens. Ceux de Rémi...