Chapitre 5

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J’acquiesce d’un signe de tête et nous allons rejoindre les autres.

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Nous arrivons devant une petite enseigne, nous y entrons. Les garçons se précipitent pour commander leurs crèmes glacées tandis que je m’en tiens le plus éloigner possible. L’odeur sucrée des sorbets, des milkshakes et des différents fruits me donnent déjà la nausée. 

Je m’installe à une table près d’une fenêtre, je préfère les attendre assise que debout.

« - Kim ? »

Je tourne la tête et croise le regard de Calum. Je lève un sourcil interrogateur.

« - Tu ne prends rien ?

-         Je n’ai pas d’argent sur moi.

-         C’est pas grave, je te la paie.

-         Non Calum, il en est hors de question.

-         Aller ! Ca me fait plaisir ! »

Je me lève de la banquette et me dirige vers le petit groupe. Je ne serais pas forcé de tout manger après tout.

« - A charge de revanche.

-         Si tu veux ! Tu veux quoi comme parfum ?

-         Fraise s’il te plaît. »

Quelques minutes plus tard, les garçons avaient tous les quatre englouties leurs glaces, tandis que j’avais à peine touché à la mienne. J’avalai difficilement quelques cuillerées avant de repousser la petite coupelle contenant la glace loin de moi, complètement écœurée. J’eus à peine le temps de relever les yeux que Michael avait fixé les siens sur le contenu de la coupelle.

« - Tu n’en veut plus ?

-         Fais toi plaise. »

Il se jeta littéralement sur le récipient et en avala le contenu en un temps record. Comment fait-il pour engloutir tout ça ? Ca me paraît complètement inhumain.

Je sens le regard de Calum se poser sur moi mais je préfère ignorer, esquivant les questions.

Je jette un coup d’œil à mon téléphone, il est 17h30 et je dois encore nettoyer les dommages causé par mon père.

« - Je suis désolé mais je vais devoir y aller les gars.

-         On te raccompagne ! »

J’accepte et nous nous mettons en chemin.

-

Le chemin fut agréable et me parut beaucoup moins long que d’habitude. Arrivé sur le pas de ma porte d’entrée, j’insère la clé dans la serrure. Je devrais peut être les inviter à entrer, c’est ce que les gens font je crois. Et puis il fait un soleil de plomb et nous avons beaucoup marché, ils doivent sûrement avoir soif.

« - Vous voulez entrer vous poser cinq minutes ? »

Ils semblent tous très étonnés par ma proposition, c’est Ashton qui me répond le premier.

« - On voudrait pas te déranger…

-         Si je vous le propose c’est que ça ne me dérange pas.

-         T’es sur ? On voudrait pas s’incruster puis…

-         Oui, je suis sur. »

Ils se lancent rapidement un regard et finissent par accepter. Je leurs fais signe de s’installer dans le salon et leurs demande s’il désire quelques choses à boire, j’en profite pour m’éclipser dans la cuisine pour nettoyer les dégâts. Je finis par constater qu’il n’y a pas que la bouteille que mon père a briser en mille morceau, une assiette ainsi qu’un verre l’accompagne. La cuisine est un vrai cimetière à bout de verres et de porcelaine, tous plus tranchant les uns que les autres.

ScarsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant