Chapitre 5

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-Professeur... murmurais-je doucement.
Il se retourna vers moi et posa sur moi ses yeux bleu profond.
-Oui miss ? me répondit-il de sa douce voix.
-Qu'est-il... arrivé à votre main ? dis-je désignant sa main droite noircie et amaigrie.
Il baissa sa tête vers la main en question et soupira d'un air lasse.
-Ça miss Granger, c'est une découverte, une découverte qui vous aidera, vous, Potter et Weasley...
-Voldemort, dis-je dans un souffle.
-Oui, Voldemort. Enfin, disons indirectement Voldemort. Mais Voldemort quand même.
-Vous a-t-on lancé un sortilège monsieur, parce que ceci, ressemble à de la... magie noir.
J'entendais de mon siège la respiration sifflante et douloureuse de Dumbledore. Il allait mal. Rien que de le voir marcher ou parler assurait cette découverte. Il était malade, rongé de l'intérieur. Et bientôt , il y passerait. Je le savais. Il ne faisait aucun effort pour le cacher, en tous cas en ma présence.
-Non miss, pas directement comme je vous l'ai dis. Bon passons, il balaya l'air de sa main. Qu'avez-vous découvert sur monsieur Malefoy ?
Je rougis légèrement, sachant que je n'avais fait aucun effort pour découvrir quoique ce soit.
-Eh bien... Je n'ai rien remarqué d'étrange professeur, mentis-je gênée.
Il soupira et s'assit à son bureau. Sa démarche était lente et lourde, comme si il portait le ciel sur ses épaules.
-Miss Granger, s'il vous plait soyez honnête.
J'avalais ma salive et baissa la tête comme un condamné.
-Je n'ai... Je n'ai rien découvert parce que je n'ai rien fait pour découvrir un quelconque secret professeur...
Sa respiration se fit longue, je sentais ses pupilles me fixer, mais je n'osais pas relever la tête, j'avais trop peur de croiser ses yeux remplis de fureur. Mais lorsqu'il repris la parole sa voix se fit douce et calme.
-Écoutez miss, je comprend votre haine pour monsieur Malefoy mais malheureusement je ne peux pas en tenir compte. Nous en sommes en temps de guerre, Voldemort est de retour. Nous devons être prêt et j'ai besoin de savoir ce que fait monsieur Malefoy. Vous comprenez ? J'aimerai donc que la semaine prochaine vous veniez me faire un rapport, me disant ce que fait monsieur Malefoy pendant ses heures libres, s'il a l'air différent ou un quelconque comportement étrange est ce clair ? sa voix ce fit plus dur mais son regard gardait un air doux.
Je hochais la tête en signe de soumission. J'allais le faire. Il l'aurait son rapport dans une semaine. Plus vite ce sera fait moins j'aurais de temps à passer avec Malefoy.
-Sinon, comment se passe votre cohabitation avec Malefoy, miss ?
Je me mordille la lèvre ne sachant que répondre, je m'imaginais bien lui dire « Oh, tout va pour le mieux. Hier, j'ai pu faire connaissance avec une des ses amies avec qui il pratique certaines choses tout à fait respectable. On a pris un bain ensemble et on a failli s'entretuer mais sinon ça c'est bien passer. Oh et je sens son odeur quand je me trouve sous l'emprise de l'Amortentia. Donc ne vous inquietez pas tout va très bien ». Non vraiment je ne m'imaginais pas lui dire ça...
-Miss Granger ? Vous allez bien ? me demanda t-il en me sortant de mes pensés.
-Euh... Oui. Enfin je ne sais pas comment vous expliquer... avec les bon mots...
-Et bien dite le tout simplement, me rassura t-il avec un grand sourire.
Je pris une grande inspiration me préparant au pire.
-Bon et bien... Dernièrement, il a fait certaines... choses avec une de ses « amies », qui a d'ailleurs un voix insupportable. On a pris un bain ensemble et on a failli s'entretuer. Et je sens son odeur sous l'Amortentia, dis je dans un souffle.
Son sourire s'agrandi mais il ne releva pas.
-Professeur ?
Un petit rire lui échappa, je me figeais sur place, à quoi pensait-il ?
-Eh bien miss Granger, qu'elle aventure. Vous qui ne supportiez pas son visage, vous voici entrain de partager son bain.
-Non... Enfin ça ne s'est pas passé comme ça ! Je veux dire c'était intentionnel, c'était de sa faute !
-Oh mais je ne vous juge pas miss. Je suis juste... étonné voila tout.
Tout mon corps se tendu en repensant à ce moment. Comment avais-je pus. C'est vrai quoi. Et lui ? Comment avait-il pu partager un bain avec une « sang-de-bourbes ». À croire que sur le moment ça ne l'avait pas dérangé.
-Et pour... L'amortentia, professeur ? Je veux dire, comment puis-je sentir son odeur... Je veux dire, je ne suis pas amoureuse de lui ! Je le sais !
Il sourit de toutes ses dents et son regard bleu se fit plus doux.
-Miss Granger, dit-il comme lorsque l'on explique son erreur à un enfant, sentir une odeur sous Amortentia, ne veut pas dire qu'on aime le possesseur de cette odeur, cela veut dire qu'on est attiré par le possesseur.
-Pardon ?! m'exclamais-je comme si il venait de dire la pire choses au monde.
Moi, attiré par Malefoy ? Impossible ce serai comme dire que Voldemort était attiré par les sang-de-bourbes, enfin peut-être pas autant... Mais quand même.
Il souffla puis repris la parole d'une voix mélodieuse.
-Tu sais, l'être humain est attiré par son impossible. Souvent on aime notre contraire et encore plus son aventure.
Je le regardais comme s'il était fou. Je n'avais jamais été, en six ans, attiré par Malefoy. Jamais.
-Impossible, professeur, je ne suis pas amoureuse de Malefoy.
-Je n'ai pas dit amoureuse, miss, j'ai dit attiré. Bien maintenant vous pouvez disposer, j'ai du travail et vous en avez vous aussi miss. J'attend avec impatiente votre rapport.
Et c'est sur ces mots qu'il me me dirigea vers la porte.
Après cette entretien je n'avais envie que d'une chose. Me plonger dans un bon bouquin. Non !
J'avais du travail. Malefoy.
Je me précipitais à l'appartement des préfets en chef persuadée d'y trouver le Malefoy en question.
J'ouvris violemment la grande porte dorée et entra à l'intérieur cherchant une quelconque présence.
-Malefoy ?! M'écriais-je pour m'assurer qu'il se trouvait bien là.
Il me répondit pas un grognement rauque. Oui il est bien là.
-Qu'est ce que tu me veux Granger ? dit-il en débarquant à l'entrée d'un air énervé.
Surprise par le ton qu'il employait je répondit d'une petite voix craintive.
-Oh... Juste savoir s'il y avait quelqu'un...
Il osa un sourcil.
-Bien maintenant tu peux me laisser travailler.
Je relevais tout de suite la tête.
-Toi, Malefoy, tu travailles ?
Il jeta sa tête en arrière pour mieux m'observer.
-Et alors Granger, qu'est ce que ça peut te faire, oui je travail, sur ceux, je vais finir mon... mes devoirs, se reprit-il.
Il fit demi-tour sans me jeter un autre de ses mauvais regards.
 
Tien, tien. Malefoy travaille maintenant, voila qui est louche. Je m'assis sur le canapé et attrapais un livre attendant une autre apparition de Drago. Au bout d'une dizaine de minute il sortit de son antre un blouson à la main.
-Tu sors ? lui demandais-je.
-Qu'est ce que ça peut te faire ? me répondit-il.
Son ton ne me plaisait pas. Mais je ne relevais pas. Il se dirigea vers la porte et me lança un regard assassin puis sortit. Non sans claquer la porte assez fort pour que mes oreilles deviennent sourdes.
Je me précipitais à sa suite. J'attrapais a passage ma baguette et le suivit furtivement.
Il tourna à gauche puis à droite. Il se retrouva enfin devant un grand mur dénué de porte ou de tableau. Et il disparut à l'intérieur.
La pièce sur demande, compris-je.
Je me précipitais vers le mur.
-Mène moi à Drago Malefoy, murmurais-je.
Un passage s'ouvrit devant et je me précipitais dedans.
Je me retrouvais entouré d'objet aussi ancien que le monde ou aussi inutile qu'une Patastrouphe.
J'entendis quelques murmures vers ma gauche. Je me baissais afin qu'on ne m'aperçoivent pas.
Je retrouvais à quelques pas. Dos à moi. Drago. Face à une étrange armoire.
Je me baissais encore plus et calma ma respiration. Mon cœur battait à cent à l'heure.                                                              
D

rago, une pomme à la main, ouvrit l'étrange placard. Il la regarda pendant un temps infinie et se décida enfin à placer la pomme dans l'armoire. Il referma la porte et récita une formule dont je n'avais jamais entendu parler. Un crack survint et il répéta les paroles. Il ouvrit ensuite une nouvelle fois l'armoire et en sorti la pomme à moitié croqué. Un sourire vint se former sur ses lèvres. Mais il avait une expression que je lui connaissais bien. La peur. Elle était dessinée sur son visage et accroché à lui comme une pomme à son arbre. Il se précipita vers une cage à oiseau et en sortie un piaf noir. Il répéta la même opération qu'avec la pomme. En ouvrant le placard il découvrit l'oiseau mort et son visage se figea.
Quant à moi, je restais planqué là, attendant la suite. Et s'il me remarquait ? Que me ferait-il ? Ce n'est pas le moment de penser à ça. Je dois me concentrer sur ma mission.
Il s'empara de l'oiseau et le remit dans sa cage bien qu'il soit mort. Il se retourna et se préparait à se dirigea vers la sortie. Sans même m'apercevoir. Je soupirais de soulagement quand il sortie enfin de la pièce.
Je me relevais et m'approcha de l'armoire en question. Qu'était-elle donc ? Je regardais enfin l'oiseau mort dans sa cage et frissonna. Il fallait que je trouve à quoi cette armoire servait avant la fin de la semaine.
Je sortie et me précipita vers la bibliothèque certaine d'y être attendue .

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