Chapitre 7

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Ce matin là, je me réveillais avec un mal de crâne pas possible. Impossible de fermer l'oeil, ce qui s'était passé la veille me hantait trop. Comment avais-je pus embrasser Drago ? Et puis... Si je ne l'avais pas arrêté ça serait allé plus loin. Je frissonnais à cette idée. Non mais Amortentia je veux bien mais Drago, qu'avait-il ce soir là ? Lui aussi était sous l'emprise de cette potion maudite ?
Trop de questions taraudaient mon esprit si bien qu'au final je préférais ne penser à rien. Je me levai donc anxieuse de croiser Drago. En ouvrant la porte et en passant devant celle de Drago je compris qu'il n'avait toujours pas émergé. Bon c'était déjà ça de gagné, je n'aurais pas à le croiser ce matin.
J'entrepris ma parcours habituel de tous les matins. Mmmh, le bain de préfets, une vrai merveille. Néanmoins au moment ou je commençais enfin à me détendre l'image d'Harry et Ron frappa en moi. Oh non ! Et s'ils l'apprenaient ? Non en aucune façon ils ne pourront le savoir, je ne leur dirais rien et puis comme si Drago avait l'intention de dire à tout le monde ce qu'il s'était passé la veille, ça le ruinerait... Je sortais du bain encore plus anxieuse que jamais. Même si certains doutes étaient comblés je ne pouvaient m'empêcher d'y repenser et de penser à ceux qui ne l'étaient pas...
Je sortais de la salle de bain, fraichement parfumé au boule de Strattufe et au Fleur de Bartabar. Mon ensemble correctement ajusté et mon sac de cours prêt, je me préparais à partir.
Je remarquais néanmoins que Drago n'était pas sorti de sa chambre, peut-être ne s'était-il pas réveillé ou alors n'avait-il pas l'intention d'aller en cours... De toute façon ça ne me regardait pas, c'était son problème pas le mien  ! Je m'apprêtais à sortir lorsque ma conscience me rappela à l'ordre : C'est tout de même de ta faute ! Je restai un moment immobile près de la porte puis fit demi-tour rageante. Je m'approchais doucement de la porte de Drago épiant un quelconque bruit révélant son réveil, ou un mouvement. Non rien. Je toquais délicatement contre la porte une fois, puis répéta ce mouvement plus violemment. Drago ne donnait pas signe de vie... Je l'appelais espérant qu'il m'entendante mais aucun son ne sortit de sa chambre pour signifier qu'il avait entendu. Je commençais à m'inquiéter, que faisait Drago ? Prenant mon courage à deux mains je tournais la poignet et m'introduit dans « l'antre du Malefoy ». Je le vis... enroulé sous sa couette. Il était bien entrain de dormir. Je m'approchais à pas de loup près de lui et posa une main sur son épaule espérant son réveil immédiat. Mais encore une fois, rien ne se fit. La pièce empestait le fauve et encore plus cette odeur que j'espérais ne plus jamais avoir à sentir, du souffre... Pressé de partir je le secouait plus brusquement. Il ne donna toujours pas signe de vie.
-Bordel Malefoy tu te fous de moi ?!
Rageuse je donna un coup contre la table de chevet de Malefoy. En tournant mon regard je tombais sur une boite de pillule.
-Afgalopium, lisais-je à voix basse.
Qu'est ce que... Soudain je me rappelais de l'origine de ces pilules... C'était des médicament moldu utilisé seulement chez des personnes atteintes de cancer, ou de aillant perdu un membre. Je ne compris pas tout de suite. C'est alors en ouvrant la boite et en la trouvant vide je compris avec horreur la situation.
-Oh non Drago dit moi que t'as pas fait ça !
J'attrapais ma baguette horrifié et lança une série de sort qui n'eurent aucun effet.
Je me souvins d'un cours de sauvetage que j'avais pris lors de mes 13 chez mes parents moldus. Il fallait à tous prix le faire vomir ! J'attrapais Drago grâce à ma baguette et le portait dans la salle de bain puis lança le sort qui le ferai vomir.
-Désolé Drago ça ne pas être très agréable.
Dés que mon sort fut jeté Drago fut parcouru de spasme qui le forcèrent à ouvrir le yeux. Il cracha avec horreur un liquide blanc. Ses vomissement durèrent une bonne quinzaine de minutes. Lorsqu'il s'arrêta enfin je posais une main sur son épaule histoire de le réconforter. Il fit volte face. Je pus observer avec détails son teint livide, ses yeux rouge et sa mine appauvrit. Il paraissait mort. S'il ne bougeait pas je l'aurais pris comme tel.
-Drago ça va mieux ?
-Me touche pas... sale... sale... sang-de...bourbes... me répondit-il avec difficulté.
Il tentait de cracher avec mépris mais je ne voyais que le visage d'un garçon apeuré. Car oui il avait peur. Après tout qui l'en blâmerait ? Il était sans aucun doutes sous les ordres de Voldemort, si celui-ci apprenait ce qu'il venait d'arriver Drago n'avait aucune chance de s'en sortir ? Surement serait-il torturé grâce à une série d'Endoloris et lorsque que son Maître aurait fini de jouer avec lui, il lui accorderait un AvadaKadavra. Oui voila ce qui attendait Drago si le Seigneur des Ténèbres apprenait que lui Drago, avait embrassé une sang-de-bourbes. Je ne pouvais que comprendre sa frayeur. Je tentais alors que le rassurer.
-Drago, ça va aller, je te promet qu'il n'en saura rien. Je te le jure. Je ne le dirais à personne. Ni même à Harry ni à Ron ni à quiconque. Personne ne saura rien.
Il me regarda avec ce même regard suppliant puis déglutit difficilement. Nous nous fixèrent quelques minutes puis je vis les larmes se bousculer dans ses yeux et il éclata en sanglots.
Je le regardais choqué par sa réaction. Je ne vis en Drago qu'un petit être frêle et terrifié. Dumbledore avait raison... Drago n'était pas le coupable. C'était la victime.
Je m'agenouillais près de lui tentant de le réconforter, mais je savais bien que mes gestes de tendresses ne faisait qu'empirer la situation. Je décidais de lui laisser un peu d'intimité et après avoir nettoyé la salle de bain je sortie pour le laisser pleurer. J'allais inspecter sa chambre à la recherche d'autres pilules et ne trouvant rien j'en re-sortie. Je regardais ma montre. Bon les cours commençait dans un quart d'heure. J'avais encore un peu de temps.
Je rentrais à nouveau dans la salle de bain et trouvais Drago debout le regard perdu.
-Drago... Les cours commencent dans quinze minutes. J'imagine que tu ne veux pas y aller... Euh... Je vais devoir y aller. Ils trouveront sa bizarre que nous deux n'y allions pas... Alors... Enfin je vais devoir te laisser tout seul ce matin. Mais je reviens cette après midi, je n'ai que des options. D'ici là... tache de... de ne pas enfin tu vois quoi.
-De ne pas me suicider, il sortit ça d'une traite comprenant très bien où je voulais en venir.
-Oui... répondis-je anxieuse.
-Au pire, si je le fais, j'imagine que tu seras de nouveau là pour m'en empêcher.
-Drago... Tu le sais ça ne règlera rien.
Je regardais à nouveau ma montre puis soupirais.
-À tout à l'heure Drago... Ne fais pas quelque chose de stupide s'il te plaît. Euh si tu veux t'occuper, j'ai laissé des livres dans le salon. Tu peux les prendre.
Je n'eu aucune réaction de sa part mais je compris qu'il voulait juste qu'on le laisse tranquille. Je décidais donc de faire demi-tour et le laissais seul dans l'appartement des préfets en chef.
 
La matinée fut longue. Je tentais à tous prix d'éviter Harry et Ron, mais malgré tout mes efforts, ils furent en vain. Ils m'attrapèrent à la sortie du cours de potion.
-Hermione ! Qu'est ce qui t'arrives ?
-Comment ça ? Leur répondis-je avec une petit air d'innocent.
-Ça fait des jours que tu ne nous adresses quasiment plus la parole !
Je les regardais étonné. C'est vrai que depuis un certain temps mon amitié avec Ron et Harry passait au second degré. Tout ça à cause de cette foutue mission de Dumbledore.
-Oh euh... C'est juste que mes BUSES vous savez, je stresse un peu...
Ils froncèrent les sourcils peu convaincu.
-Voyons Her', repris Harry, tu sais très bien que tes BUSES tu les auras haut la mains.
Je baissais la tête.
-Oui pardon c'est vrai que je suis moins présentes ces temps si...
-Moins présentes ? Tu veux dire pas du tout présente, s'exclaffa Ron.
Je lui lançais un regard noir.
-Allez Her' dit nous ce qu'il y a, me dit gentiment Harry, on est là pour toi tu sais.
Je les regardais, incapable de pouvoir dire la vérité. J'avais promis à Dumbledore et à Drago que je ne dirais rien à personne, ni même à eux. Il fallait que je trouve un mensonge potable.
-C'est à cause de Dumbledore, dis-je avec une petite voix.
-Comment ça Dumbledore ? me demanda Harry.
-Il m'a chargé de...
Je réfléchissais à toute vitesse...
-de recherche sur une créature mystique, il cherche quelque chose. Il m'a dit que ça me rajouterait des points pour mes examens de fin d'année...
Ce mensonge n'était pas le meilleur que l'on puisse dire, j'étais à moitié sûr qu'ils ne croiraient pas. Je tentais alors d'en rajouter un.
-Et puis il m'a aussi chargé d'organiser la fête de fin d'année !
Ils me regardèrent avec de grands yeux. Cette fois si c'était bon.
-Oh Hermione ! Il fallait nous le dire, répondit Harry, on aurait compris et on t'aurait aidé.
-Oh non ! Pas la peine, de toute façon j'ai l'intention de démissionner, ça me prend trop de temps, leur dis-je paniqué.
-Bon alors c'est réglé, la prochaine fois tu nous en parles einh ? me questionna Ron.
-Oui, ne vous inquiétez pas.
Nous partirent alors tous les trois en direction de la salle d'herbologie.
C'était le dernier cours de la matinée, je ne cessais de m'inquiéter pour Drago. Et s'il avait décidé de recommencer... Non je ne pouvais pas l'imaginer... Devais-je en parler à quelqu'un ? Non ils comprendraient que quelque chose cloche. Bon je devais me débrouiller toute seule, après tout, tout était de ma faute. Si seulement je ne lui avait pas sauté dessus. Et puis si on avait pas renversé cette foutu potion... J'avais d'ailleurs réussi à rendre notre dissertation au professeur. Il n'y avait vue que du feu, enfin c'est ce que j'espérais.
Lorsque la cloche retentit je me dépêchais de ranger mes affaires et courus en direction du bâtiment ou résidait les appartements des préfets en chef. En arrivant devant la porte je redoutais ce qu'il y aurait derrière elle. Allez ne te dégonfle pas Hermione.
Je dis le code à voix haute et entrais dans le grand salon. Je fus d'ailleurs très surprise d'y retrouver se chère Malefoy assis sur un des fauteuils entrain de bouquiner.
-Malefoy ? demandais-je lentement.
Il releva la tête puis m'aperçut. Son visage respirait la fraicheur. Il paraissait en bien meilleur état. Son teint bien que blanc de nature n'était plus aussi livide que dans la matinée.
-Tiens Hermione, ça va ?
Je le regardais choqué parce que je venais d'entendre. Il avait parlé d'un voix mielleuse, ce qui n'était pas dans ses habitudes. Et pire encore il venait de m'appeler par mon prénom.
-Hermione ? Malefoy qu'est ce qui se passe.
Il posa le bouquin sur la table. Et s'approcha de moi, non sans laisser 5 mètres d'écarts entre nous.
-Écoute, ce qui s'est passé hier soir c'était... de la merde... Je sais pas ce qui m'a pris, sans doute la fatigue le stresse et tout ça. Mais je ne suis pas attiré par toi et toi par moi. Alors faisons comme s'il ne s'était rien passé et essayons de devenir... amis.
Je soupirais à l'entente de ses mots.
-Malefoy qu'est ce que tu prépares ?
-Comment ça, répliqua t'il visiblement étonné.
-Le Malefoy gentil qui veut devenir ami avec la sang-de-bourbes qu'il a embrassé la nuit dernière, désolé mais je n'y crois pas.
Il contracta sa mâchoire.
-Bon Granger, tu fais ce que tu veux, mais je n'ai pas envie de passer tout mon année dans la même pièce que toi en te haïssant sachant que je suis coupable d'une chose qui me couterait la vie !
-En gros tu veux devenir avec moi uniquement parce que tu penses qu'en étant ton amie cela m'empêchera de dire quoique ce soit à quiconque. Désolé mais je avais déjà l'intention de ne rien dire à personne.
Il soupira baissa la tête, puis la releva et me fixa de ses yeux grisaillé. Ce regard me fit suffoqué.
-Hermione, s'il te plaît. J'en ai marre de toute ces disputes qui ne servent à rien. J'ai d'autres problèmes en tête. S'il te plaît accepte ma proposition. Au moins, lorsque nous sommes dans ces appartements...
Je penchais la tête vers la gauche et commençais à mâchonner un de mes cheveux.
-Tu veux qu'on soit ami Malefoy ?
Son yeux n'avaient pas quitté les miens, il prit une grande inspiration, l'odeur du souffre emplie la pièce puis je vis se dessiné sur ses lêvres ce petit mot de trois lettres.
-Oui.
-Alors soyons amis, dis-je en lui tendant ma main.
Il la regarda, mais pas avec cet air dégouté qu'il aurait pris autrefois s'il m'ait touché, moi la sang-de-bourbes. Non il la regardais juste, d'un air entendu. Il tendu à son tour sa main et se saisi la mienne.
-Ami ?
-Ami.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 15, 2020 ⏰

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