chapitre 6

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Malgré toute une soirée à fouiller la grande bibliothèque de Poudlar rien à faire, je n'avais rien découvert à propos d'une quelconque armoire magique. Dépité je choisissais de rentrer dans les appartements des préfets. En entrant dans le grand salon je fut étonné d'y apercevoir de la lumière. Drago devait pourtant dormir à cette heure... Non ? Et bien non, celui-ci attendait les bras croisés sur l'un des fauteuils, avec cet air énervé qui ne signalait rien de bon... En m'apercevant il se leva furibond.
-Ah Granger ! Enfin ! Tu sais quel heure il est ?!
-Euh... 23h00 pourquoi ? Qu'est ce que tu fais encore debout d'ailleurs ?
À cette phrase je senti que son agacement venait de décupler.
-Qu'est ce que je fais encore debout ?! Bonne question Granger ! Et bien je t'attendais ! Pour ta gouverne sache demain le professeur Slugorn nous a donné une dissertation à faire sur « l'Amortentia » et que grâce à ce chère corbeau mal plumé je dois le faire avec toi !
Je le regardai les yeux grand ouvert.
-Quoi ?! Quel devoir ?!
Drago soupira exaspéré.
-Il nous l'a donné la semaine dernière et j'ai beau avoir fouillé partout dans tes affaires je n'ai rien trouvé ressemblant de près ou de loin à ce devoir. T'étais où ?
-Alors déjà Malefoy, tu vas arrêté de me gueuler dessus ! Ensuite, non je ne l'ai pas fait. Et pour finir ça ne te regarde pas !
La colère fulminait dans son regard, à priori il n'appréciait le ton que moi, la « sang-de-bourbes » utilisait à son égare. Je le vit à plusieurs reprise crisper ses mains et son odeur acre de souffre commençait à envahir la pièce. Avant qu'il ne puisse dire quoique ce soit ou tenter quoique ce soit je repris en précipitation...
-Bon écoute Malefoy ! Pas de panique tu peux aller te coucher je vais le faire se devoir, allez bonne nuit, j'ai pas la foie de me disputer encore.
Ma réaction dut le surprendre car tout élan de colère fut stoppé nette. Il répliqua méfiant.
-Comment ça ?
-Laisse je vais le faire, je travaille mieux seule de toute façons.
Il s'asseya dans le fauteuil qu'il venait de quitter deux minutes plus tôt et fut pris d'un fou rire.
-Oh Granger tu me fais rire. Tu sais très bien que si je ne travaille pas ce vieux hibou de Slugorn le saura.
Suspicieuse je m'assis près de lui à mon tour.
-Donc... Tu as l'intention de... Travailler ?
-Cette idée ne m'enchante pas crois moi. Surtout travailler avec... toi, repris t-il dédaigneux.
Ma bouche s'ouvrit choqué par cette remarque. Bien qu'en y réfléchissant ce n'était pas dérangeant de la part de Malefoy. Pressé d'en finir je décidais de ne pas relever.
-Bon Malefoy ça te dérangerait d'aller chercher la boite aux potions ?
Sans répondre il attrapa sa baguette et fit venir d'un simple accio la fameuse boite. Fatigué par cette manie qu'avaient les sorciers de tout résoudre par la magie je soupirais.
-Quoi Granger ?
-Non rien, répondis-je avec agacement.
-Allez crache le morceau, qu'est ce qui te gène ? Répliqua t-il avec hâte d'en savoir plus.
-On peut... finir ce devoir s'il te plaît...
Il attrapa la boite aux potions et me regarda un sourire narquois aux lèvres.
-Maintenant tu dis Granger.
Je soufflais histoire de montrer mon énervement, lui disant de ne pas insister, mais voyant qu'il ne faisait rien pour arranger la situation je décidais de répondre à sa question.
-Oh rien ! C'est juste que vous êtes fatiguant, tu as des jambes non ? Bah lève toi, j'en ai marre de voir des sorciers sortir leur baguette pour un oui ou pour un non. On dirait que c'est votre seul membre. À ce que je sache t'as corps ! Des bras, des mains, des jambes et des pieds. Enfin je sais pas moi !
Il ne répondit par directement mais j'aperçues du coin de l'oeil un sourire se dessiner sur ses fines lèvres de serpent. Lorsqu'il ouvrit la bouche ce ne fut même pas pour répondre à mon énervement.
-Tes cheveux gonfle quand tu t'énerves.
-Pardon ? répondis-je choqué.
Il ne répondit pas ouvrit la boite. Pendant qu'il manipulait les précieux flacons j'observais ses yeux se fermer et s'ouvrir successivement. Ses yeux d'un gris-métalliques si clair... On pourrait presque y voir le reflet de ce qu'il observait. Même concentré il gardait cet air arrogant et froid qui le définisait si bien. Cet air si... attrayant caractéristique de dangers et de secrets...
-Granger !
Je sortis dans un sursaut de mes pensées.
-Euh oui pardon...
Il m'observa suspicieux.
-À quoi tu pensais ?
-Oh rien, je suis juste un peu fatigué pardon... Bon on finit vite comme ça je peux aller dormir... lui répondis-je en tentant de caché ma panique.
Il se contenta d'hocher la tête et attrapa un des flacons contenant l'Amortentia.
-Bon on commence par quoi ? dit-il avec une certaine envie.
Je secouai la tête essayant de faire bonne figure.
-Euh... On va... Énumérer les ingrédients, c'est le plus important.
Je tendis mon bras afin d'attraper le flacon, je ne remarquai pas que Drago avait choisi de faire pareil. Nos bras s'entrechoquèrent et le flacon que je venais de saisir se brisa éclaboussant au passage mon bras et le tee-shirt de Drago.
-Merde ! m'exclamais-je, Drago je suis désolé !
Je le voyais serrer les dents, comme s'il se retenait de sortir tout un tas d'insultes à mon sujet. Il se contenta de se lever sans un mot et partit en direction de la grande salle de bain afin d'arranger son tee-shirt. Embêté par ce qu'il venait de se passer je restais assise là quelque instant mais remarquant quelques picotements sur mon bras je me précipitais à mon tour dans la salle de bain afin d'effacer cette substance de mon corps.
En entrant dans la grande pièce j'aperçues Drago torse nus entrain de gratter son tee-shirt. À l'entante d'un brouhaha il releva la tête et m'aperçut. Il fronça les sourcils visiblement en colère et fonça dans ma direction me pointant du doigt.
-Toi ! J'espère que tu viens pour t'excuser !
Je le regardais sous son air énervé et sans comprendre ce qu'il m'arrivait et pourquoi,
je l'embrassais.
Ma raison venait de disparaître... La seule chose à laquelle je pensais c'était ces lèvres que j'étais entrains d'embrasser, si douce et dur à la fois. Cet odeur... Du souffre je crois... Le souffre comme l'odeur de ... Drago. Sortant de mon rêve j'ouvris les yeux horrifié et aperçues les pupilles grisée de Drago. Je reculais apeuré. Lui non plus ne semblait pas comprendre ce qu'il venait de ce passer. Il avait l'air d'émerger d'un rêve... Oh mon dieu... Cet odeur. Un irrésistible envie de lui sauter dessus une nouvelle fois me pris. Mais mon corps était paralysé parce qu'il venait de se passer. Mes cheveux venait de tripler de volume et j'observais Drago, lui aussi immobile, les yeux pointé sur moi. Il ne semblait pas réaliser ce qu'il venait d'arriver. En fait si, il comprenait mais il devait trop être dégouté pour pouvoir émettre le moindre son, ou le moindre mouvement. Aucun de nous deux ne semblaient décidé à bouger, à parler, où à juste respirer. Je relevais les yeux impatiente de voir son regard embûmé de haine. Mais rien ne laissait percevoir un quelconque sentiment dans ses yeux. Non le vide total. Et cet odeur qui ne cessait de me narguer. Je serrai le poing tentant de contrôler ma respiration sifflante et mon attraction montante. À son tour il leva les yeux dans la direction des miens. Nos regard se croisèrent et ne séparèrent plus. Aucun de nous deux semblaient bouger. On arrêta de respirer, de cligner des yeux. Seul les yeux de l'autre importait. Et malgré tout il y avait toujours cet odeur de souffre qui dansait autour de moi. Je pouvais presque l'apercevoir, elle me forçait à m'approcher de Drago. Si bien qu'au bout d'une quinzaine de seconde j'avais l'impression d'être moins éloigné de lui qu'au départ. Ne quittant plus ses yeux je me retrouvais face à lui incapable d'esquisser un autre mouvement. Cette fois si ce ne fut pas moi qui bougea. Non ce fut lui. Ses lèvres vinrent entrechoquer les miennes si bien que je me retrouvais collé contre le mur, entre lui et Drago. Sa main vint caresser ma hanche, remonta jusqu'à ma poitrine et avant que je ne puisse dire quoique ce soit il avait déjà enlever mon soutient-gorge. Son baisé s'intensifia à un tel point que aucun sort ne semblait en mesure de nous séparer. J'ouvris à moitié les yeux afin d'apercevoir ses yeux, si profond... Si gris... Les yeux de Drago. Non ! Je ne pouvais... Lui non plus d'ailleurs... Harry, Ron... Jamais ils ne me le pardonneraient. Je devaient résister.
Je réfléchissais à toute vitesse tandis que mes lèvres ne quittaient pas celles de Drago et que sa main se rapprochait dangereusement de mon entre-jambe.
Qu'elle était la raison de toute cette comédie... Tout avait commencé lorsque... L'Amortentia ! C'était lui le responsable ! Aillant recouvré mes esprits je tentais d'attraper ma baguette dans la poche arrière de mon jeans. Je la brandis avec précipitation et lança la seule formule qui me venait à l'esprit.
-Finito ! Tentais-je de réciter malgré la proximité entre ma bouche et celle de Drago.
Le sort fut tellement violant qu'il nous projeta, Drago et moi, à l'autre bout de la pièce.
Je me relevai tant bien que mal. Je venais de me prendre une chaise dans le dos, la douleur vint comme un poignard que l'on s'enfonce dans la chair et ma vue se brouilla. Mais j'étais déjà bien rassuré de ne plus sentir cette odeur de souffre, enfin si je la sentais encore mais elle ne m'étais plus attirante. Au contraire, j'avais envie de la fuir. J'avais tellement honte et surtout peur de la réaction de Drago... Si encore j'avais été la seule à mettre jeter sur lui ça aurait été... Mais là... Il était aussi responsable que moi voila le problème. Que lui était-il passé par la tête pour qu'une telle chose se produise ? J'étais une « sang-de-bourbes » merde ! Il aurait dû me lancer un sort, je sais pas être dégouté, se moquer de moi, me menacer de mort. Enfin j'en sais rien mais surtout pas me sauter dessus comme on l'avait fait tous les deux...
Je lança un regard dans sa direction. Il était entrain de se lever et époussetais son pantalon. Il n'osa même pas lancer un regard dans ma direction, trop dégoûté par la situation. Il sortit de la pièce avec se regard perdu que l'on accorde aux personnes qui viennent de voir leur vie basculé. Il n'étais même pas en colère... Juste complètement pommé. Il ne claqua pas violemment la porte de sa chambre mais la ferma délicatement. Il n'hurla pas comme un enragé mais se contenta d'aller se coucher. Il ne se défoulé pas sur sa magie mais éteignit la lumière et ne donna plus signe de vie.
Quant à moi je marchais chancelante jusqu'au salon attrapant la boite aux potions. Je ne compris pas comment je pouvais encore en avoir la force mais d'un coup de baguette je rangeais les préparations et nettoyais ce qu'il restait de détritus. Pour la dissertation je me contentais de recopier un extrait de mon livre personnel de potion.
 
Je crois me souvenir que c'est à ce moment que tout a dérapé.

Fan fiction Dramione Où les histoires vivent. Découvrez maintenant