C'était enfin terminé, cette épuisante guerre d'indépendance . Il avait enfin gagné, lui qu'on appelait Treize colonies d'un air méprisant. Et tout cela , grâce à l'aide de ses alliées, il avait pu triompher face à la Grande-Bretagne. Et après le traité de Paris du 3 septembre 1783, Treize Colonies était devenues un pays indépendant . Il avait enfin pu se retirer du joug de la Grande-Bretagne .
Il aurait dû être heureux, d'avoir enfin acquis sa liberté . Il s'était libéré mais que faire à présent, était donné qu'elles n'étaient plus là à ses côtés, ses deux seules joies. Il ne s'était pas mis avec ces rebelles, qui était seulement tourné d'un point de vue économique et financière. Non, pour cela il s'en moquait . C'était par pure vengeance contre la Grande-Bretagne, qu'il s'était rebellé.Et à chaque fois qu'il regardait cet homme, cet anglois qui jubilait à chacun de ses actes, il était dégoutté d'être son fils . Ses pensées négatives disparurent quand il leva ses yeux verts sur le ciel étoilé. La nuit était magnifique, l'air de l'été 1784 était encore chaud . Quasiment un an, qu'il était reconnu comme un pays indépendant . Et tant d'années sans elles, il se doutait bien qu'elles reposaient à présent parmi les étoiles . Si brillante qu'elles illuminaient sa vie. Treize Colonies se laissait perdre dans les étoiles, il fermait ses paupières avant de se replonger dans ses souvenirs de ces jours heureux . Il aurait tant aimé pouvoir revenir dans ce doux passé, et de ne pas devoir avancer sans elles. Chaque fois qu'il pensait à elles, son coeur se serrait . Il n'avait pas pu les sauver et rien ne les ramènerait à la vie. Treize Colonies rouvrit ses paupières, de très fines larmes coulaient sur ses joues. Se détachant de la fenêtre, il vagabondait dans sa petite maison qui était remplie de leurs souvenirs . Il s'arrêta devant un petit cadre en bois qui était recouvert d'un mouchoir en satin blanc, Treize colonies approcha ses mains tremblantes qui enlevèrent très doucement le mouchoir . Avant, même de jeter son regard sur le tableau, Treize Colonies passa très doucement sa main sur la toile . Il aurait tellement aimé pouvoir les sentir contre lui dans ses bras . Il jeta un rapide coup d'oeil sur le tableau avant de le serré contre son coeur. Tombant à genoux sur son planché . Il murmurait sans cesse :
« Je suis désolé... Je ... Je suis désolée ... Mes chéries, je vous aime tellement... Je suis désolé... J'aurais dû me rebeller plus tôt ... Tout est de ma faute ... Je suis tellement désolé ... J'aimerais tant que vous soyez encore présentes à mes côtés ... ou que vous soyez encore de ce monde... »
Treize Colonies resta pendant une dizaine de minutes à se morfondre sur ses êtres chers, qu'il avait perdus . Et dont, il savait au plus profond de lui-même qu'il ne les reverrait jamais dans ce monde .Se levant avec difficulté , il reposa le petit tableau sur le meuble, le recouvrant une nouvelle fois du petit mouchoir. Chaque fois qu'il regardait ce tableau, ces funestes souvenirs revenaient sans cesse, le hantant pendant des jours. Rien n'avait pu apaiser son coeur .
Treize Colonies se traînait pour accéder jusqu'à sa chambre qui se trouvait au premier étage . Avec difficulté , il monta les marches mais le plus dur était de passer devant la chambre de sa défunte fille, Québec .Sa jolie chambre était encore en désordre due à son dernier passage, elle avait joué avec ses nombreuses poupées en porcelaine et en cire . S'amusant à leur changé de coiffures et de vêtements . Quelques livres se trouvaient par terre , ils étaient richement illustrés et Québec en prenait grand soin car c'était des cadeaux de sa grand-mère, qu'elle aimait beaucoup. France avait été effondré en apprenant la mort de sa fille et de sa petite fille , c'était une des raisons pour laquelle elle l'avait soutenu durant sa révolte contre l'Angleterre .
Treize Colonies du détourné son regard de la petite chambre, cela lui rappelait de trop nombreux souvenirs heureux, de tous ces moments qu'il avait passés avec sa fille et de tous les jeux qu'ils avaient faits ensemble.Continuant sa marche dans le couloir complètement désert . Toute sa maison était vide . Il était à présent le seul habitant avec les fantômes de ses souvenirs. Après leur disparition, il avait renvoyé toutes ses servantes et domestiques . Il voulait être seul . La seule personne qui avait pu rentrer, c'était le Royaume de France car elle partageait cette douleur . Ils faisaient ensemble le deuil de ces personnes qu'ils avaient aimées.
S'arrêtant devant la porte de sa chambre, Treize Colonies hésita à entrer à l'intérieur . Il savait pourtant ce qu'il allait retrouver dedans, un grand lit complètement froid . Treize Colonies se déshabilla et enfila sa tenu pour se coucher. Avant de fermer ses yeux, il toucha son médaillon qu'il serra contre son coeur. C'était un cadeau de celle qu'il avait aimé jusqu'à la folie , de sa douce et défunte Nouvelle-France .Alors que Treize Colonies dormait profondément, une ombre se faufila dans sa chambre. Elle s'arrêta au pied de son lit . Et son envoûtant parfum embaumé toute la chambre. Ce fut l'odeur de ce parfum qui réveilla Treize Colonies. L'ombre se trouvait penchée au-dessus de lui, remarquant qu'il s'était réveillé, elle partit se réfugiait à la fenêtre.
Treize Colonies ne pouvait pas le croire, il l'avait cru morte . Et pourtant, elle se trouvait devant lui en chairs et en os près de sa fenêtre. Il sortit précipitamment de son lit, se ramassant sur le sol à cause de ses nombreux draps . L'ombre ricanait. Treize Colonies eut soudain un doute alors que cette créature qui ressemblait énormément à sa défunte Nouvelle-France s'approchait lentement vers lui..Son parfum perturbait le pauvre homme qui semblait perdre sa capacité de raisonné.
Elle arriva devant lui, et elle murmura de sa jolie voix :-Viens avec moi Treize, nous allons bien nous amuser ensemble . Et puis Québec nous attend là-bas.
-Que dois-je faire ? Lui répondit Treize Colonies qui avait été envoûté sous le charme fatal de la créature. Il n'arrivait pas à détourner son regard de la créature qui avait pris l'apparence de celle qu'il aimait.
-Prends ma main et suis-moi. Dit sur un ton envoûtant la fausse Nouvelle-France en tendant sa main droite vers Treize Colonies qui était assis sur le plancher de sa chambre.
Il y eut un faible instant d'hésitation de la part de Treize Colonies, le doute revenait en lui. Il était désemparé et il ne savait plus quoi faire. D'un côté s'il prenait la main que lui tendait cette créature qui ressemblait tellement à sa chère Nouvelle-France, peut-être allait-il goûter à la paix éternelle . Mais cela pourrait aussi le conduire à d'autre tourmentes et le séparer à tout jamais de celles qu'il aimait. Sa décision était prise, il n'allait pas céder face à cette créature. Pourtant, il restait encore un problème et c'était comment se débarrassait de cette créature. Treize Colonies attendait que cette dernière s'approchât suffisamment de lui, pour pouvoir sortir son épée qui était cachée sous son lit .
Cette dernière ne s'étant pas méfiait, pensant que sa proie était encore sous l'effet de son parfum. C'est alors qu'elle ressentit une forte douleur à la poitrine, elle abaissa ses yeux et elle vit une partie de la lame qui s'enfonçait en elle. La déchirant de l'intérieur, ce qui la fit hurler de déplaisirs. Treize Colonies purent voir les deux longues canines dans la gueule de la créature . Celle-ci se dégagea de son emprise et s'échappa par la fenêtre.
Treize Colonies regarda en direction de la fenêtre, il ne se déplaça pas pour voir si elle avait réellement disparu . Il sentait que cela aurait été une terrible erreur de sa part . Au lieu de cela , il alluma des bougies et il attendit jusqu'à ce que l'aurore pointe le bout de son nez.Il était épuisé et malheureusement chaque nuit se produisait le même phénomène, cette créature revenait sans cesse et elle avait pris la forme de toutes les personnes qu'il connaissait . Il n'en pouvait plus. Ses nerfs étaient à bout, la seule chose qu'il souhaitait était de pouvoir se reposer. Treize Colonies aurait bien voulu demander des conseils au Royaume de France mais elle se trouvait sur le vieux continent à régler des problèmes intérieurs dans son royaume. Tout ce qui lui restait à faire c'était de lui écrire une lettre et d'espérer qu'elle lui parviendrait.
Plusieurs semaines après l'envoi de sa lettre, Treize Colonies assistait à une réunion avec les pères fondateurs. Lorsqu'il se sentit à l'étroit dans la petite salle, sa respiration devenait de plus en plus rapide, sa vue commençait à se troublait. Sans s'en rendre compte , Treize Colonies s'écroula sur le sol sous le regard surpris puis inquiet des différents hommes dans la salle. Il avait l'impression que toutes les forces qu'il avait dans son corps venaient de disparaître . Jefferson s'était penché vers lui, pour voir ce qu'avait son jeune pays . Treize Colonies le virent crier quelque chose derrière lui, mais il n'arrivait pas à en comprendre la signification de ces paroles . Son corps fut soulevé par deux hommes présents dans la salle.
Tout ce que pouvait entendre Treize Colonies fut un bourdonnement incessant dans son crâne . Puis ce fut le silence qui n'était brisé que par les très faibles battements de son coeur . L'attente entre chaque battement devenait de plus en plus longue. Le peu de force qui lui restait lui permit de fermer ses paupières . Peu de temps après, son coeur battait pour la dernière fois avant de s'éteindre pour l'éternité.
Ce fut le froid qui le réveilla . Ce fut avec douleur qu'il s'assit sur l'herbe humide. Treize Colonies n'avait absolument aucune idée sur l'endroit où il se trouvait . Tout ce qui l'entourait était caché par une épaisse brume.
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Countryhumans nouvelles
FanficC'est un recueil de nouvelles sur les Countryhumans . Il n'y aura pas que des scènes de sexe ou de ship , certain chapitre en seront dépourvu.