Les derniers jours de Troisième Reich

66 3 0
                                    

Ses deux enfants dormaient enfin, Troisième Reich les regarda une dernière fois, avant de quitter leur petite chambre dans leur refuge provisoire en Allemagne de l'Est . Se balladant dans le bunker , Troisième Reich passa devant quelques soldats, c'était les derniers qui avaient voulu lui resté fidèle, jusqu'à la fin.
Il avait réfléchis à de nombreuse reprise à toute ces erreurs fatales qu'il avait vu dans la stratégie d'Hitler , qu'il aurait pu lui signalé. Mais il ne l'avait pas fait . Ce n'était pas parce qu'il se sentait coupable pour tout ces humains qui mouraient dans les camps de concentration et d'extermination , il avait vu leur visage amaigri par la faim , rongé par la peur et l'angoisse de leur mort prochaine. Pourtant , cela ne l'avait pas ému . Il se souvenait de cette fois là, quant il passait lors d'une visite de routine devant les chambres à gaz. Il se souvenait de cette petite fille , nue , sanglotant contre la jambe de sa mère , alors qu'elles attendaient leur inévitable mort.
Non, en les regardant il n'avait rien ressenti de ce que l'on pourrait qualifier de remord .
Plus tard , dans cette journée , il s'était regardé dans la glace et pendant une fraction de seconde il avait cru voir son père sous ses traits à lui. Reich avait alors brisé le miroir et parmi les nombreux éclats de verre il pouvait voir son visage sous une autre facette . Celle d'un être hideux .
Il avait prit conscience ce jour là qu'il était devenu un monstre , le grand méchant loup comme dans les contes que lui raconter sa chère mère .
Si elle avait pu le voir maintenant , l'aurait-elle encore aimée , l'aurait-elle encore appelé de ces surnoms affectifs tel que " mon petit chaton ; mon lapinou; mon petit homme; mon Reich...".
Il avait passé tant de bons moments avec sa mère, de nombreux voyages en Allemagne, en France, en Russie et aux Etats Unis . Sa mère souhaitait qu'il puisse voir le monde , s'inspirer de leurs voyages pour ses futurs peintures ... C'est ainsi que Reich connu les grands de ce monde , sa mère le présenté dès qu'elle en avait l'occasion pour qu'il puisse avoir des relations professionnelles dans le futur. Parmi ses grands personnages , il se souvenait particulièrement de l'affection particulière de France envers sa mère et lui. Il ignorait de ce que les deux femmes avait discuté mais il se souvenait très bien de l'expression inquiète de France et des yeux embué de larmes de sa mère. Cette dernière l'avait rassurer du mieux qu'elle le pouvait.
Il n'eut l'occasion de demander sur cette discussion quand 1940 , après la signature de l'armistice . Il avait convoqué France pour qu'elle lui raconte cette vieille discussion mais elle ne dit rien de ce qu'il attendait.

-Tu lui ressemble tellement... à Genièvre. Murmura France en prenant le visage de Reich dans ses mains.
Troisième Reich la regarda surpris et enleva violemment les deux mains très froides de France.

- Cesse . Ce n'est pas ce que je veux savoir ! S'énerva Troisième Reich, il savait qu'il ressemblait un peu à sa mère mais elle , elle n'avait pas le droit de prononcer son prénom. Elle n'avait rien fait après la mort de sa mère, elle n'avait pas tenté de l'aider avant que la tragédie n'arrive. Il la haïssait tout comme il haïssait son père et sa maîtresse, et tout ces grands personnages qui se sont bien joué d'eux.Ils avaient préféré la laisser crevée plutôt que de faire la guerre à son père. Troisième Reich allait prononcé toute cette haine qui avait grandit dans son coeur et qu'il sentait sur le point d'exploser, sur cette femme qui représentait maintenant tout ces pays qui n'ont pas agit mais il a fallu qu'il croise son regard pour que toute cette haine se taise .Dans ses yeux , il pouvait y lire un profond chagrin , une peine immense . Reich était plongé dans ce regard mélancolique , il y retrouver le sien .
Peut-être qu'elle regrettait de ne pas être intervenue, il fallait qu'il sache. Elle semblait avoir eu une profonde amitié avec sa mère , elle pourrait lui en dire plus sur son passé.
Ainsi , pendant toute la guerre ,il demandait à France de se replonger dans ses souvenirs et de lui raconter la vie de sa mère . France connaissait une quantité de détails . C'était lors de ces discussions que Reich avait l'impression que sa mère était encore à ses côtés.
Puis vient le  jour du débarquement de Normandie , c'était le dernier soir que France le verrait et elle lui raconta de nombreux souvenirs sur sa mère. A la fin de leur discussion , elle lui tendit un petit paquet emballé dans un papier doré.

Countryhumans nouvellesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant