Chapitre 4

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Disclaimer : Rien ne m'appartient, ni Harry Potter, ni Hannibal (série), tout est à JK Rowling, Thomas Harris et Bryan Fuller.

Bêta-Reader : Chipuliara !

/ ! \ AVERTISSEMENTS / ! \ : Vous les retrouverez dans le prologue ou dans les premiers chapitres parce que mine de rien, ça prend de la place ces conneries ! xD

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Chapitre 4

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16 février 1998, Manoir Malfoy, 21h46

Le Manoir Malfoy était à l'image de son propriétaire : austère, lugubre et imposant. Harry n'y avait jamais mis les pieds et honnêtement, il aurait pu s'en passer avec plaisir. Se retrouver dans cette bâtisse aujourd'hui, en ces temps troubles, ne semblait pas être une bonne idée – en tout cas, la pensée d'entrer dans ce manoir lui foutait la chair de poule. Mais il était Harry Potter et surtout Greyback le maintenait fortement par le bras et l'obligeait à avancer.

L'allée qu'ils remontaient rapidement était bordée de grandes haies d'ifs parfaitement taillés. C'était tellement imposant qu'Harry avait l'impression d'être tout petit, surtout quand ils passèrent le grand portail en fer forgé qui dominait l'entrée du domaine – Harry frissonna quand ils passèrent les barrières invisibles, sentant le froid envahir son corps alors que déjà Greyback le propulsait en avant pour le forcer à avancer plus vite.

Avant qu'il ait eu le temps de dire « Quidditch », il se retrouva dans le hall, avec Hermione et Ron encerclés par le groupe de Rafleurs. Regardant tout autour de lui, il espéra trouver une porte de sortie qui signerait leur salut mais il dut s'avouer vaincu lorsque Greyback grogna à son oreille. Il ne pourrait pas s'échapper – ils ne pouvaient pas s'échapper. Ils étaient pris au piège comme des rats, sans possibilités directes pour fuir. Et pourtant, Merlin seul savait à quel point il voulait s'enfuir comme un lâche – comme ils l'avaient fait chez Xenophilius Lovegood, lorsque ce dernier avait utilisé le Tabou pour les trahir.

L'intérieur était aussi austère que la façade mais Harry se demanda si la guerre n'avait pas rendu ce Manoir bien plus terne qu'il ne l'était en réalité. C'était sublimement décoré, évidemment – il pouvait presque entendre la voix de Malfoy dans sa tête : Un Malfoy n'a que le meilleur. Une vague de tristesse traversa son corps alors que son visage brûlait du sort qu'Hermione lui avait lancé pendant leur course poursuite avec les Rafleurs.

Penser à Malfoy, petit garçon de quatre ans, haut comme trois pommes, vagabondant dans ces couloirs sombres lui filait la chair de poule. Quand il l'avait appris, il n'avait pas su dire qui d'eux deux avaient été le plus à plaindre. Sa famille l'avait maltraité pendant des années, le frappant régulièrement, l'enfermant dans un placard pour dormir, le nourrissant à peine – Draco n'avait pas eu le droit à l'amour de ses parents, recevant des raclées de sa raclure de père et s'ennuyant à mourir dans ce grand Manoir sans vie.

Lorsqu'il avait retourné sa veste, Harry avait presque regretté les injures qu'ils s'étaient échangés pendant leurs premières années. Presque, parce que Draco avait eu des paroles vraiment méchantes à son propos – des propos qui l'avaient réellement blessé. Maintenant – outre l'envie de partir d'ici comme s'il avait les chiens de l'enfer à ses trousses et finir cette guerre coûte que coûte – il voulait prendre Draco dans ses bras et l'emmener loin d'ici avec lui. Même si c'était impossible. Il savait que son père n'avait pas été tendre avec lui, Dumbledore le lui avait expliqué et Draco, ensuite, le lui avait raconté à demi-mots. Ils s'étaient rapprochés, parlant plus qu'ils ne l'avaient fait en quatre ans en tant qu'ennemis. Ils avaient eu plus en commun qu'ils ne l'avaient pensé de prime abord. Ils avaient découvert qu'ils pouvaient être amis... De très bons amis. Et Harry regrettait qu'ils ne se soient pas beaucoup vus en sixième année – tout s'était passé tellement vite, tout n'avait été que théâtre. Tout n'avait été que faux semblants, que rôle permanent pour ne pas se faire prendre, pour ne pas mourir prématurément. Mais il avait été là quand Draco avait été au plus bas – quand il avait craqué dans les toilettes et il l'avait réconforté du mieux qu'il pouvait.

Quelqu'un pour qui mourirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant