Chapitre 12

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Disclaimer : Rien ne m'appartient, ni Harry Potter, ni Hannibal (série), tout est à JK Rowling, Thomas Harris et Bryan Fuller.

Bêta-Reader : Chipuliara !

/ ! \ AVERTISSEMENTS / ! \ : Vous les retrouverez dans le prologue ou dans les premiers chapitres parce que mine de rien, ça prend de la place ces conneries ! xD

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Présence d'un lemon dans ce chapitre (slash) !

A RESERVER A UN PUBLIC AVERTI !

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Chapitre 12

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1 septembre 1999, Manoir Potter, 16h20

Sans lever les yeux de ses obligations, Ron pouvait sentir sur ses joues les rayons du soleil qui illuminait le jardin du Manoir Potter. C'était agréable, pas forcément ce qu'il préférait – mais indéniablement agréable. Il n'avait jamais aimé l'été – c'était synonyme de coups de soleil douloureux, de chaleur étouffante dans la petite maison de ses parents et d'insomnies à cause des inventions des jumeaux. Cependant, d'aujourd'hui, l'été n'était plus rythmé par tous ces inconvénients et finalement il avait appris à l'apprécier, bien que ce ne soit pas sa saison préférée. Il avait toujours apprécié l'automne – les couleurs dans les arbres avant qu'ils ne laissent tomber leurs feuilles, les températures plus fraîches mais pas encore froides, les pluies revenant après la sécheresse de l'été.

Peut-être qu'inconsciemment, Ron avait choisi cette saison parce qu'elle lui rappelait Hermione. Née quatre jours avant le solstice, elle avait cependant la capacité de s'épanouir en automne comme si le retour de la pluie et des températures plus fraîches la ramenaient à la vie. Les gens avaient tendance à entrer en dépression en octobre ou en novembre – les mois les plus gris après le soleil éclatant de juillet et août – Hermione avait la capacité impressionnante d'être toujours de bonne humeur, tentant tant bien que mal de les faire se bouger pour qu'ils fassent leurs devoirs. C'est faux, susurra une voix dans sa tête, tu aimais déjà l'automne quand tu étais petit, bien avant que tu ne rencontres Hermione. Ptss... Ron secoua brièvement la tête, c'était vrai, bien sûr, mais il voulait continuer à associer l'automne à sa défunte petite-amie. Ça lui semblait plus juste comme si le fait qu'il unisse ses souvenirs de la jeune Née-Moldue à une putain de saison l'empêcherait de l'oublier.

Peu désireux de penser à Hermione, ce qui avait le pouvoir de rouvrir des plaies qu'il pensait fermées, Ron leva les yeux de son parchemin avec un soupir un peu tremblant. Son regard trouva immédiatement le corps fin d'Harry et il se sentit capable de respirer de nouveau correctement. Ça lui arrivait de moins en moins souvent mais lorsque les souvenirs des morts devenaient trop pesants, trop contraignants, Ron avait besoin de regarder son ami. Le voir simplement – à peine un effleurement des yeux qui suffisait à ses poumons pour qu'ils se remplissent d'air, à ses pensées pour qu'elles s'éclaircissent. Il ne savait pas quand, exactement, Harry était devenu son ancre mais il s'en accommodait... Ça ne le dérangeait pas.

Pendant un peu moins d'un an, il n'y avait eu qu'eux deux. Personne d'autre. C'était uniquement Ron et Harry. Harry et Ron. Ils s'étaient soutenus, ils avaient léché leurs blessures à l'abri des regards. Ils avaient fait des choses qui feraient frémir sa mère d'effroi, qui feraient crier la tante de son ami. Ensemble, ils avaient survécu à l'après-guerre comme ils le pouvaient, puisant leur envie de vivre dans la colère puis dans la vengeance. En un an, ils avaient eu le temps de comprendre qu'ils avaient besoin l'un de l'autre pour continuer – pour combler le vide laissé par tous les morts. Ils avaient eu le temps de connaître les manies de l'autre, ses peurs, ses angoisses. Harry savait qu'il avait besoin de le savoir proche de lui – suffisamment en tout cas pour qu'ils puissent se voir n'importe quand, pour qu'il puisse s'assurer qu'Harry ne l'abandonnait pas, lui aussi. D'un autre côté, Ron savait que son ami avait besoin de savoir où il était constamment pour calculer les risques, pour savoir combien de temps il aurait besoin pour le retrouver, pour ne pas paniquer s'il s'apercevait qu'il n'était pas avec lui.

Quelqu'un pour qui mourirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant