Chapitre 11

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Disclaimer : Rien ne m'appartient, ni Harry Potter, ni Hannibal (série), tout est à JK Rowling, Thomas Harris et Bryan Fuller.

Bêta-Reader : Chipuliara !

/ ! \ AVERTISSEMENTS / ! \ : Vous les retrouverez dans le prologue ou dans les premiers chapitres parce que mine de rien, ça prend de la place ces conneries ! xD

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Chapitre 11

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2 mai 1999, Ministère de la Magie, Londres, 9h10

Dire que la journée avait mal commencé était un euphémisme. Un putain d'euphémisme parce que cette putain de journée avait putain de mal commencé. Voilà ce que pensait Alan Rickson alors que, appuyé négligemment contre un pupitre, il s'emmerdait comme un rat mort. D'après l'énorme horloge qui occupait une grande partie du mur en face de lui – comme si le Ministre souhaitait que personne ne soit en retard – il était neuf heures dix du matin et Alan n'aurait jamais dû se retrouver à la sécurité de l'Atrium. Depuis la fin de la guerre, un an exactement, la sécurité de l'Atrium n'était plus nécessaire mais on l'avait laissée en place juste au cas où.

Au cas où quoi, exactement, Alan ne savait pas mais il n'était pas là pour prendre les décisions – il devait simplement suivre les ordres que son chef lui donnait. Les Aurors, s'ils n'étaient pas sur une enquête, n'étaient pas payés à penser – juste à maintenir la sécurité, l'ordre et la paix. Ils devaient protéger la population et le Ministre. Etre à l'avant-garde à l'entrée du Ministère n'avait rien de reluisant ou de palpitant. La majorité du temps, rien ne se passait – outre les sorciers qui venaient en visiteurs et qui, perdus par la grandeur des locaux, venaient leur demander de l'aide et Alan devait simplement les diriger vers la jeune femme à l'accueil qui pourrait les renseigner.

Sa joue écrasée par sa main serrée en poing, Alan laissa un soupir s'échapper de ses lèvres, blasé. Il n'aurait pas dû être là, il avait une dizaine de dossiers qui l'attendaient dans son bureau, certains patientant d'être complétés, d'autres carrément d'être ouverts et lus par ses soins. Mais il avait eu le malheur d'être en retard ce matin et le boss, pour le « punir » l'avait envoyé à l'Atrium. Ce n'était même pas sa putain de faute ! Son fils était malade, sa femme travaillait de nuit et il avait dû attendre qu'elle revienne pour pouvoir partir – et encore, Alan avait eu mauvaise conscience parce que sa femme avait des cernes de dix mètres de longs, les yeux ternes d'une nuit difficile aux urgences de Sainte Mangouste et son fils n'arrêtait pas de pleurer à cause de la fièvre, l'empêchant sans doute de profiter d'un repos plus que mérité.

Alan n'était pas un connard. Il avait fait beaucoup de choses pendant la guerre dont il n'était pas fier mais il n'était pas un connard – il avait une morale, même si beaucoup en doutaient. Laisser sa Christy toute seule avec leur petit garçon de deux ans malade comme un chien alors qu'elle venait d'enchainer un service de neuf heures, le faisait passer pour un goujat. Il avait essayé de poser deux jours de congé pour garder Matthew mais son Chef n'avait pas voulu. Il lui avait envoyé un hibou en lui disant de ramener son cul plus vite que ça parce qu'il ne donnait pas cher de sa peau dans le cas contraire. Alan n'avait pas cherché midi à quatorze heures, il avait embrassé sa femme, s'était excusé et avait sauté dans la cheminée.

Sa situation avait été assez précaire pendant neuf long mois pour qu'elle lui pardonne sa précipitation. Ils venaient simplement de voir le bout du tunnel ce n'était pas pour être viré par son boss parce qu'il avait raté un jour où il aurait dû être présent. Pourtant, accoudé au pupitre qui marquait le point de contrôle, l'Auror Rickson ne pouvait s'empêcher de penser à sa femme et à son fils auprès desquels il aurait dû se trouver.

Quelqu'un pour qui mourirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant