Métissée

5.Kidnapping à l'arrache ...

          - L'idée de séparer Raf, Sulfus et Angélique a porté ses fruits. Raf va beaucoup mieux à présent, même si je n'en dirais pas autant d'Angélique, fit un vieil ange.
Les deux professeurs s'étaient retrouvés dans la cour à la nuit tombée pour voir comment leur problème évoluait.
           - Sulfus est plutôt en bonne forme lui aussi, même si ça peut n'être qu'une façade. Mais je suis quand même inquiète. Nous ne pourrons pas les séparer éternellement, ils finiront bien par se croiser un jour ou l'autre... répondit le professeur Temptel.
           - ll y a une solution ! Je sais ce que nous allons faire...

Ils allaient tout simplement prévenir leurs élèves de surveiller les trois personnes concernées et de ne jamais les laisser seules. Pourtant, c'est peut-être ce moment où ils leur donnaient leurs directives que les choses se gatèrent encore. Raf et Sulfus avaient chacun reçut un billet signé de l'autre, une invitation à parler devant la chambre des défis.
Le lendemain, ils avaient disparu. Arias et Angélique sortait justement de la chambre des défis quand Urié et Dolce s'y retrouvèrent avec Cabale et Kabria.
           - Qu'est-ce que tu as fait à Raf ? demanda l'ange jaune.
           - Hey calme toi la pimbêche, on est les victime dans cette histoire, je te signale que ton ange de copine à kidnapper Sulfus, répondit Kabria.
Angélique, qui s'éloignait sans prêter attention à la discussion se retourna soudainement.
            - Pardon ?
Elle revint aux abords du groupe. Arias la suivit, lui aussi pré-occupé par le sort de son camarade.
          - Sulfus a disparu, répéta Kabria pour les deux nouveaux venus. Il a reçu un billet de Raf lui donnant rendez-vous ici et on ne l'a plus revu depuis hier soir. Cabale montre lui.
A contre-coeur, la démone rouge sortit le message qu'elles avaient trouvé en cherchant leur ami. Angélique l'attrapa et l'examina pendant que Urié et Dolce le lisait par-dessus son épaule.
          - C'est une blague ou quoi, Raf a reçu exactement le même billet.
          - Montre le moi, demanda Angélique.
          - Lisez-vous même, il l'a écrit à la main, appuya Dolce.
La brune l'arracha de sa main avant même que Cabale ait pu le prendre et n'eut besoin que d'une seconde pour y voir un problème.
          - Ce n'est pas l'écriture de Sulfus. Il écrit de manière beaucoup plus penchée et régulière. Vous n'avez qu'à comparer avec le peu de cours dans ses cahiers mais je suis sûre de moi. Il avait écrit pleins de phrases différentes et stupides sur les murs de ma chambre.
Elle rendit le papier aux démones qui ne purent qu'hocher la tête après réflexions.
          - On dirait que les billets ont été écrit par la même personne, finit par dire Arias qui observait en silence.
          - Quelqu'un aurait voulu les piéger ? s'étonna la démone aux mèches grises.
          - C'est une hypothèse, et ça expliquerait leur disparition, raisonna à voix haute Angélique.
Sans attendre, elle fit s'ouvrir la porte de le Chambre de Défis. Une immense tourbillon leur fit face.
          - Ah, au moins on sait où ils sont passés...Et elle sauta.
          - Mais elle est folle ! s'exclama son démon adversaire. C'est sûrement dangereux.
          - Dangereux ou pas ce sont nos amis, on ne peut ps les laisser tomber, fit Urié.
          - Au moins, ce n'est pas une poule mouillée, elle, asséna Cabale avant de sauter.
Ils finirent pas sauter, chacun leur tour et ils atterirent dans une petite clairière. Les arbres, relativement fin, s'élevait jusque très haut dans le ciel. Tout le monde demanda à chacun si ils allaient bien et Angélique massa sa cheville, toujours dans une attelle.
          - Décidément, le Karma en a après mes capacités motrices, grimaça-t-elle en se relevant.
          - Je me demande où on a atterit ... fit Arias.
          - Personellement, je m'en fiche, tout ce qui m'importe c'est de retrouver les deux fugueurs et de rentrer illico presto. Ras-le-bol de me faire mal, s'énerva l'ange rebelle.
Pourtant, les quatre autres filles semblaient avoir momentanément oublié cet objectif, se disputant sur le chemin à prendre.
          - Vous êtes sourdes ? Je vous dit qu'il n'y a qu'un seul chemin et qu'il passe au-travers du bois ! répéta Dolce pour la énième fois.
          - Il n'y a qu'un seul chemin pour ceux qui ne savent que marcher, mais nous, on vole tu l'as oubliée ? se moqua Cabale.
          - Et comment tu veux voler ? Tu as vu à quel poit ces arbres sont hauts ?
          - Bouh, tu as le mal de l'air.
          - Actuellement je ne peux que marcher. Donc vous faites comme vous voulez, mais je passe par la forêt, asséna Angélique.