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Les oiseaux chantaient de plus en plus fort, l'aube cédait rapidement la place au jour. William alluma la lampe de chevet et jetta un coup d'œil sur l'horloge . Il n'avait pas beaucoup dormi comme d'habitude mais s'efforçât de se lever et pris la direction de la salle de gym pour sa séance de gym quotidienne. Il se leva et ouvrit les rideaux, la lumière du jour envahie la pièce. Williams fit basculer la baie vitrée et se pencha dehors, il respira à pleins poumons l'air qui montait du jardin, il retourna dans sa chambre et se mit devant le miroir, les glaces de l'armoire lui renvoyèrent son image. Très grand, un mètre quatre vingt-quinze, les épaules larges les muscles contractés; son teint foncé, ses cheveux, ses yeux, son sourire irrésistible.
William Adebola, vice président de 'Links', une société d'informatique poussa un soupir et continua à promener son regard sur la pièce puis sur l'extérieur. Sa résidence était belle, un magnifique duplex en pleins milieu d'un magnifique et grand jardin. La décoration était parfaite et ses murs exposaient fièrement de grands tableaux de maîtres. La maison était la plupart du temps vide. William n'était pas marié et n'avait pas d'enfant. Pourtant cette magnifique maison possédait une chambre de bébé déjà toute prête. À part les réceptions et les fêtes qu'il donnait de temps en temps, Adebola n'aimait pas vraiment être entouré et menait une vie d'homme solitaire et rangé à seulement vingt-huit ans, beau garçon et fortuné de sucroît.
Mais il n'a pas toujours été ce qu'il est aujourd'hui. Playboy reconverti, il ne s'était privé de rien. Il lui arrivait souvent d'essayer de dresser la liste de toutes les filles avec qui il avait couché et d'être incapable de se souvenir de beaucoup d'entre elles. Il avait voulu il y'a quelques années, se marier. Seulement, l'élue était partie avec son meilleur ami. Depuis ce jour il avait décider de reprendre sa vie de 'fuckboy' et de là est née son attitude quelquefois misogyne. Lorsqu'il avait intégré la société de son père comme simple assistant et après être monté en grade de par son travail au poste de vice président, il s'était rendu compte qu'il devait donner de lui même une image responsable et irréprochable. Mais après le coup de Cassandra son ex fiancée, il ne voulait plus entendre parler de mariage. Il avait cessé de vivre à cent à l'heure. Il voulait avoir des enfants avec elle et ça ne l'intéressait pas d'avoir des enfants sans être marié mais malheureusement, elle avait considéré qu'il avait mis trop de temps pour la demander en mariage. Elle est tombée enceinte de son meilleur ami et a quitté le pays avec lui sans prendre la peine de lui adresser un mot. Lorsque William l'a apprit, il fut choqué mais il n'en devient pas dépressif et calme: il sortait quelques temps avec une fille, lui donnait pleins d'argent et se séparait d'elle sans regret. En ce moment il en fréquentait une assez belle mais seule Cassandra était digne de porter son nom et d'être aimé de lui. Il n'en avait jamais vu de plus belle et intelligente pour elle c'était la plus belle fleur du jardin. Il croyait en son amour et n'aurait jamais cru qu'elle le trompait avec son meilleur ami qu'il considérait comme son frère. Ils étaient amis depuis l'enfance et ne se quittaient jamais, du primaire à l'université jusqu'à dans la vie professionnelle ils étaient ensemble, leurs destins semblait liés. Ils furent en stage ensemble dans une société de pétrole mais la société ne garda que William, il y travailla deux ans jusqu'à rejoindre l'entreprise de son père, une entreprise qui vendait tout ce qui était en rapport avec les ordinateurs. C'est ainsi qu'il progressa et que l'argent commença à affluer et en moins de trois ans d'activité William devint vice président et remporta plusieurs prix. Dans le domaine de l'informatique dans son pays, l'entreprise de son père était considérée comme incontournable. Yannick lui avait finalement, décidé de s'établir au Canada, pour de bons, il considérait qu'il valait mieux pour lui, s'en aller. Les circonstances dans lesquelles il était parti avec Cassandra la fille que William aimait à la folie, était pour celui-ci, un mystère. La trahison de Cassandra lui était encore plus douloureuse, parce qu'il avait l'impression d'avoir échoué, car Yannick ne pouvait pas se comparer à lui. C'était un bonhomme au physique pas extraordinaire et sans rien. Il  appartenait à cette catégorie d'hommes qui séduisaient les femmes sans rien avoir d'extraordinaire c'était un 'tombeur', et rien pourtant dans le comportement de Cassandra n'avait trahis ses sentiments à l'égard de Yannick.
- Bonjour monsieur, dit une voix derrière la porte.
-Bonjour Elias.
-Monsieur, je vous apporte votre café ?
- Biensûr Elias, merci.

C'était un véritable rituel: tous les matins, ils échangeaient ces mêmes phrases. Sauf lorsque William avait ramené une fille pour la nuit. Il laissait alors un mot à son majordome, lui interdisant de le déranger sous aucun prétexte.
William sortit de la chambre et alla dans la cuisine . Au réveil il buvait un café noir avant de s'enfermer dans la salle de gym de sa maison. Il aimait prendre de la masse musculaire et c'était devenu une habitude pour lui la devise c'était 'large ou rien'. Après ses séries de cardio, assis sur le vélo d'intérieur, il pédalait et pensait en même temps au vide de sa vie . Comment avoir un enfant, sans s'attacher à la mère ? Il en avait discuté avec sa secrétaire et amie d'enfance Liliane qui lui avait conseillé en rigolant l'insémination artificielle. Lui même avait ri: on était pas en Europe pour se lancer dans ce genre de chose. Faire un enfant à une femme sans la toucher ou la voir pour lui c'était bête. Mais comme il voulait un beau bébé, il lui fallait obligatoirement une mère porteuse très belle sans succomber au charme de la mère parce qu'il n'allait quand même pas lui prendre l'enfant dès sa naissance.
Le chronomètre sonna la fin de la séance, le corps pleins de sueur, il prit une serviette propre et s'essuya. Il ne lui restait plus qu'à prendre une douche et il pourrait partir après avoir pris un jus de fruit frais. Lorsque William fut prêt il laissait les instructions pour la journée à Elias. Parfois il ne rentrait pas pour déjeuner et Elias en profitais pour s'occuper du jardin où effectuer des courses en ville. Il donna ses ordres à son majordome et se leva.
Le gardien avait nettoyé la velar noir de son patron, ouvrit le portail pour laisser passer la voiture. Il était à peine sept heures quand William s'engagea dans la circulation. Il avait toujours été matinale; ce n'était pas son père qui lui aurait appris à faire la grasse matinée.

Le téléphone se mit a sonner et il décrocha.

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