IV

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Layana hésita avant de parler. Elle n'avait pas l'habitude de se confier et surtout pas à des inconnus. Comment lui expliquer ce qu'elle avait, sans passer pour une crève la faim. William la laissa prendre son temps: il ne voulait pas la brusquer.

Dans la peau de William

Layana Simons était décidément très belle. Depuis le début de l'entretien j'ai pris la peine de l'observer minutieusement. C'est une femme petite et fine ayant quand même des rondeurs là où il faut, elle a un visage si doux et on pouvait apercevoir ses fossettes au moindre sourire. Elle avait de très beaux yeux et des lèvres pulpeuses et sensuelles. Son nez était fin, son teint, ses cheveux... tout était parfait. Elle était parfaite ! Elle essuya ses larmes et je me rendit compte à ce moment que mon cœur battait un peu trop vite à mon goût. C'était le fait de voir cette fille, jolie comme un petit ange, en train de pleurer qui me mettait dans cet état

-Mlle Simons, je vous en prie arrêtez de pleurer
Dites moi ce qui ne va pas allez-y
Layana se moucha, essuya ses larmes et leva sa tête vers moi

- excusez moi de m'être emportée de cette façon. Je suis une enfant trouvée et c'est une chance pour moi que l'on ait accepté de m'inscrire à l'école. J'ai passé des études brillantes, et L'homme qui m'a recueilli considère maintenant que je suis assez grande pour me débrouiller toute seule: ce qui est vrai puisque je suis majeur depuis plus d'un an mais lui même m'empêchait de quitter sa maison parce que j'étais sa vache à lait, étant au chômage je ne lui servais plus à rien, il a donc voulu se débarrasser de moi.
Lorsque je travaillais je faisais des économies, et suite à une histoire qu'à fait sa femme il a su que je faisais des économies et m'a obligée à lui verser l'intégralité de mes économies sinon c'était la rue . Il me donnait juste de quoi m'habiller et payer le bus je n'avais même pas droit à de l'argent de poche. Lorsque j'ai été compressé, j'ai eu droit à quatre millions. Mon père, comme je ne peux m'empêcher de l'appeler, m'a demandé de les virer sur son compte pour ne pas que je les gaspille. Je n'en ai plus jamais entendu parlé. Il y'a quelques temps, il m'a marié traditionnellement et de force au fils d'un ami qu'il considère comme un frère, un bon à rien. J'ai refusé de rejoindre ce foyer après la remise de la dot. Cet acte a créé beaucoup d'histoire entre mon père et son ami et comme il ne pouvait pas rembourser la dote, il m'a supplié de rejoindre 'mon mari' et j'ai encore refusé alors il m'a donné un mois pour me trouver un travail, une maison et foutre le camp de chez lui. Nous sommes au début de la dernière semaine du mois. Dans quelques jours je serais à la rue.

Cette fois-ci, elle ne put retenir ses larmes . William la regardait pleurer. Une idée lui avait traversé l'esprit depuis un moment. Elle était si belle: elle pourrait être sa mère porteuse. Mais oui! Il pourrait ainsi résoudre leurs problèmes respectifs en même temps.

-Mlle Simons
-oui monsieur Adebola
-calmez-vous. Je crois que j'ai une proposition à vous faire
Elle leva brusquement la tête, elle sentait comme si elle pouvait respirer de nouveau.
- je vous propose un travail qui me rendrait un énorme service en même temps
Méfiante, elle posa sur lui un regard interrogateur. Cela le fit intérieurement tressaillir . Pensait-elle qu'il voulait l'amener à se livrer à des pratiques immorales ?
-je suis prête à effectuer n'importe quel boulot, mais pas à ... me prostituer, repondit elle d'un air digne.
-me feriez-vous l'injustice de penser que je puisse vous insulter ?
-non monsieur. Excusez moi, mais depuis que je suis en quête de travail, j'en ai entendu des propositions! Je vous écoute .
-bon voilà, j'ai besoin d'une mère porteuse.
-une mère porteuse ? Comme dans les films ?
-exactement. Je n'aurais pas à vous toucher. Vous feriez juste un enfant pour moi . Je m'occuperai de tout et votre prix est le mien .

Dans la peau de Layana

Jamais je n'avais pensé à un travail de ce genre. Je me suis mise à peser le pour et le contre. C'était peut être un piège ! Pourquoi un si bel homme, jeune et de surcroît riche, aurait-il besoin d'une mère porteuse alors que n'importe quelle femme serait ravie de lui faire un enfant ? J'ai commencé à me demander si il n'était pas par hasard impuissant. Il était pourtant si beau ce serait horrible. Je me demandais à ce moment si je devais refuser et me retrouver à la rue ou bien accepter, faire ce bébé, avoir de l'argent et partir. Mr Adebola était si beau . Mais si il préférait que je lui donne cet enfant sans me toucher c'est qu'il ne me jugeait peut être pas assez bien pour lui. Je me suis surprise à lui en vouloir pour ça mais j'allais quand même accepter la proposition. De toutes façons,je n'avais plus rien à perdre et des enfants je pourrais en avoir d'autres.

-Mr Adebola, j'accepte votre proposition. Mais j'espère qu'elle ne cache aucun piège. Pourquoi ne voulez vous pas faire ce bébé naturellement?
-la fille avec qui je veux le faire ne demande le mariage d'abord. Je ne suis pas prêt pour ça je crois même que je ne suis pas fait pour me marier. Mon père m'impose d'assurer ma descendance maintenant, ça je vous l'expliquerais plus tard
-un enfant vous suffirait ? Demanda Layana
-je crois. À moins que vous ayez la gentillesse de m'en donner deux.
-je signe le contrat pour un. On verra par la suite, monsieur Simons. Quelles sont les clauses du contrat ?
-il faudrait que vous et moi donnions l'impression d'être un couple normal aux yeux du monde parce que je suis quand même connu et surtout devant mon père.
-d'accord . Répondis Layana
-je vous louerai une maison où je vous rendrais visite vous ne manquerez de rien, je vais m'occuper de vous. Lorsque nous serons en public, je vous embrasserai ou je vous prendrai la main je préfère vous prévenir pour ne pas vous effrayer. Mais quand on sera que nous deux, vous serez libre d'agir comme vous voulez et moi aussi. Nous irons voir un médecin pour l'insémination artificielle. N'ayez pas peur tout va se passer dans une clinique ultramoderne, par une équipe de qualité. Vous êtes jeune et en bonne santé, je ne pense pas que la tâche sera compliquée. Je vous donnerai deux millions à la naissance du bébé et deux millions à son premier anniversaire. À partir de ce moment vous devriez me le donner et partir nous allons donc simuler une rupture . Si vous décidez d'en avoir un deuxième je vous donnerai cette fois cinq millions, pour les mêmes conditions.

Layana l'écoutait parler. Cet homme devait sans doute être un monstre d'égoïsme. À voir comment il parlait d'enfant. On dirait un homme attendant que la chienne dont il s'occupe mette bas. Elle eu mal au cœur parce qu'elle savait déjà une chose: elle était amoureuse de lui. Et quelle femme ne le serait pas ? Il n'était pas seulement irrésistible, il avait quelque chose en lui qui captivait toute son attention.

-d'accord, ça marche monsieur
-essayez de ne plus m'appeler monsieur. Ça paraîtrait bizarre en public
-comment devrais-je vous appeler ? 'Chéri' ?
-oui c'est parfait . Je vous appellerai aussi 'chérie' eg il faudrait commencer à se tutoyer.
D'accord Layana ?
-d'accord William.

William Adebola, heureux, donna rendez-vous à Layana le soir même à dix neuf heures dans un restaurant. Il comptait lui remettre une enveloppe d'argent pour ses premiers achats,
puisque dès ce jour-même, il allait lui louer une maison.



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Le contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant