Kinesys la nouvelle Avengers [Tome 2]

Chapitre 1 - Le déménagement

Debout devant la fenêtre du salon, je regardais la neige tomber doucement sur la capitale des États-Unis, une tasse de café à la main. Je guettais le retour de mon petit ami parti faire son jogging matinal malgré le froid et la neige. Machinalement, je dirigeai ma main libre vers mon cou et saisis le pendentif que je portais. Steve me l'avait donné quelques jours plus tôt, à Noël. Il s'agissait d'un cœur en or orné d'une petite émeraude, ma pierre de naissance, en son centre. Il ne m'avait pas quitté depuis ce temps. J'en avais fait mon porte-bonheur. Des souvenirs de cette journée me revinrent en mémoire et me firent sourire. Mon amoureux m'avait réveillé en m'apportant mon petit-déjeuner au lit et en portant une tuque de père Noël sur la tête. Notre ami Sam Wilson était venu célébrer avec nous. Steve avait insisté pour préparer le repas. Malgré mes instructions, la dinde avait failli brûler. Demain, pour le Nouvel An, Sam nous recevait chez lui.

Je vis finalement la silhouette de Steve Rogers arriver en bas de notre immeuble. Je retournai dans la cuisine et allumai la bouilloire. Je savais qu'il aimait bien prendre un chocolat chaud à son retour de sa séance de course à pied. Quelques instants plus tard, il entrait dans notre appartement. Il avait définitivement emménagé avec moi quelques semaines après ma sortie de l'hôpital. «Bonjour ma jolie Rose!

- Bonjour mon Capitaine, répondis-je en m'approchant de lui et en déposant un baiser sur ses lèvres glacées. Brrr, tu es tout froid! Ton chocolat chaud sera près bientôt.

- Merci, c'est gentil.» Tandis qu'il se dirigeait vers la salle de bain, il me demanda si j'avais eu des nouvelles de Sam concernant la soirée du lendemain.

Au cours des mois qui avaient suivi la bataille du Triskelion et l'effondrement du SHIELD, Rogers, Sam et moi avions entrepris des recherches pour retrouver Bucky Barnes. Steve l'avait cru mort à la suite de sa chute d'un train dans les Alpes en 1944. L'été dernier, lors d'un combat contre le Soldat de l'hiver, l'assassin d'HYDRA, nous avions découvert qu'il s'agissait en fait de Barnes. Amnésique, il n'avait pas reconnu Rogers comme étant son meilleur ami. Malgré tout, après la bagarre dans l'héliporteur, il nous avait sortis, Steve et moi, du Potomac. Il m'avait même apporté un bouquet de roses blanches à l'hôpital tout juste avant mon réveil du coma. Steve tenait à ce que nous retrouvions Bucky. Il se sentait coupable de ne pas avoir entrepris des recherches après l'incident du train et voulait se racheter en aidant son ami à retrouver ses souvenirs. J'avais surnommé notre trio le SSR, pour les premières lettres de nos prénoms. Mon petit ami avait levé les yeux au ciel lorsque je lui avais expliqué l'abréviation et Sam s'était contenté de rire. Le SSR était aussi l'acronyme du Strategic Scientific Reserve. Malheureusement, nos recherches n'avaient pas beaucoup progressé. Depuis la fin du SHIELD, nous manquions de ressources pour ces dernières et Wilson avait épuisé sa réserve de «j'ai un ancien collègue de l'armée qui me doit un service.»

Steve revint dans la cuisine après sa douche. Il s'apprêtait à boire son chocolat chaud lorsque son téléphone sonna. Je ne portai pas attention à la conversation jusqu'à ce que je l'entende s'exclamer : «La semaine prochaine! Ça ne nous laisse pas beaucoup de temps pour trouver quelque chose... Ah oui? Bon, dans ce cas... N'oublie pas que nous sommes deux... À bientôt, Tony.

- Que se passe-t-il, demandais-je en me rapprochant.

- C'était Tony Stark. Étant donné que le SHIELD n'existe plus et qu'HYDRA gagne en puissance sans que rien puisse les arrêter, il a décidé de prendre les choses en main. Il veut réunir les Avengers et utiliser toutes ses ressources pour traquer les membres et les bases d'HYDRA. En plus, il semblerait que le sceptre de Loki soit en leur possession. Thor tient à le récupérer pour le ramener sur Asgard. Rose, on déménage à la Tour des Avengers, à New York!» Cette annonce me prit par surprise. Partir vivre à New York! C'était totalement inattendu. «C'est... c'est... bien. Je suis contente pour toi.