Marie

24 5 2
                                    

Lettre à toi

Marie

À toi,

Aujourd'hui, nous sommes le vingt juillet et le grand jour approche. Il ne reste plus qu'une semaine à présent. Si tu savais comme j'ai peur. Peur de ta réaction, peur de cette pression incessante. Je ne sais pas par quoi commencer pour t'expliquer ce que je ressens. Je vais essayer du mieux que je peux, mais mes idées sont extrêmement confuses. Bon je me lance, c'est parti.

Depuis maintenant six ans je vis la meilleure des vies à tes côtés, j'espère que toi aussi d'ailleurs. Dès la première seconde, où je t'ai vu, j'ai su que je voulais passer ma vie avec toi. Je t'admire réellement tu sais. Je ne dis pas cela parce que tu es ma compagne, je le pense réellement.

Je suis fier de pouvoir dire que tu es ma copine. Bientôt ma femme. Je suis si fier de toi, de ce que tu es devenue. Je t'ai vu évoluer dans ce monde si difficile. Depuis le lycée, j'ai toujours cru en toi, et toi de même. On se soutenait à l'époque, et maintenant encore. Tu as été présente pour moi dans chaque moment de ma vie, des plus heureux aux plus tristes. Quand j'ai enfin obtenu mon baccalauréat au bout de la deuxième fois, quand j'ai eu mon permis mais également quand j'ai perdu mon père. Tu n'es jamais partie malgré cela, alors merci.

Il est vrai que depuis quelques temps, je me pose beaucoup de question. J'ai peur que cela ne marche plus, que tu me dises non. Que tu me rejettes tout simplement. Cela peut paraître fou je sais et cette pression est complètement idiote. Ma sœur me répète que le mariage me met la pression et que je devrais, par conséquent, t'en parler. Elle dit que ce stresse et cette pression n'est donc pas lié à toi directement puisque ce n'était pas autant le cas avant la demande.

Quand j'y pense, c'est vrai que j'étais moins stressé avant la demande en mariage. Je ne vais pas te cacher que c'était dur quand même, mais pas autant du moins. En même temps comment veux-tu que je ne sois pas sous pression en partageant ta vie.

Regarde toi, tu as toujours assuré dans tout ce que tu as entrepris. Toujours réussi à atteindre tes objectifs et en plus de cela tu es aimée de tous. Je ne connais pas une personne qui te déteste. Tu es gentille et bienveillante. Belle et bien attentionnée.

Quant à moi. Je suis là. Je ne suis pas comme toi. Je suis si différent. Je galère dans chaque chose que j'entreprends. Je n'ai pas d'amis comme toi. Pas de famille non plus. La pression chaque jour que cela me procure est dure à supporter. Oh oui Marie j'ai si peur. Être ton compagnon est loin d'être facile tous les jours. Quand je t'accompagne aux galas et aux soirées, c'est toujours toi qui est au centre de l'attention. Les autres ne prennent même pas le temps de me demander mon prénom. Je ne suis que le « et son compagnon » qu'on associe à ton prénom.

Je n'ai pas réellement de doutes sur l'amour que tu me portes, je vois qu'il est sincère quand tu me regardes. Mais je me demande pourquoi moi et pas un autre homme. Il y a tellement d'hommes mieux que moi. Qui ne seront pas un poids pour toi. Des plus riches, plus beaux, plus drôles ou même plus intelligents. Ils sont si nombreux autour de toi, mais toi tu ne vois que moi.

Comme si cela n'était pas déjà aussi difficile, tes parents ne m'apprécient pas beaucoup. Ils savent tout comme moi, que tu n'as rien à faire avec moi. Je le vois dans le regard sévère de ton père. Ce regard est si lourd à supporter. Il y a aussi les questions gênantes de ta mère sur les réussites de ma vie. Je n'ai pas beaucoup réussi, elle le sait mais se permet tout de même de me le rappeler à chaque repas. Ils me connaissent depuis le lycée. Déjà à cette époque ils ne me trouvaient rien d'intéressant. Ils avaient hâte qu'on se sépare pour qu'un « vrai homme » entre dans ta vie.

Au début je ne voulais plus être avec toi à cause de cette pression incessante. Je voulais abandonner, encore une fois. Je crois que j'abandonne trop vite, c'est une principale source de dispute entre nous d'ailleurs. Mais il est vrai que cette fois, si j'abandonnais, je te perdrai. De plus, je donnerai raison à tes parents et à tous les autres autour de nous. Alors j'espère être prêt à supporter cela toute ma vie. Si c'est le prix à payer pour être avec toi, je suis prêt. Tu le mérites Marie. Je veux me montrer à la hauteur de la femme extraordinaire que tu es. Je veux te prouver que notre couple en vaut la peine. Je vais donner tout ce que j'ai en moi pour que tout aille pour le mieux. Je te le promets.

Alors tu ne le sais pas, mais j'ai peur chaque jour de te perdre. Que tu me rejettes ou que tu trouves mieux que moi. Que tu commences à tous les écouter.

J'essaye de croire en nous, non je crois en nous grâce à :

- Ton regard sur moi, qui me donne de la force chaque jour d'être le meilleur.

- Tes longs cheveux blonds et tes yeux bleus, qui me rappelle que j'ai la plus belle des femmes à mes côtés.

- Tes délicieuses lèvres sur les miennes, qui me répètent que « je t'aime ».

- Et ton sourire, qui me prouve que je te rends heureux.

Alors grâce à tout cela je peux te promettre que je serai toujours là pour toi !

Je prouverai au monde que tu ne t'es pas trompée et que je vaux autant qu'eux.

Alors la semaine prochaine je te dirais « oui Marie je te veux pour femme. Je te chérirais jusqu'à la fin de nos vies. » Et pour un beau final, j'embrasserai la belle mariée que tu seras.

Je t'aime ma chérie.

Arthur











Lettre à toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant