Tatoue-moi une chouette [BOKUAKA]

ʚ Cinquième tatouage ɞ

La semaine passa très rapidement et le samedi durant lequel se déroulait la fête organisée par Oikawa arriva, pour le plus grand plaisir de ce dernier qui passait son temps à en parler. Comme s'il s'agissait de la soirée du siècle, bien que si Bokuto était honnête, les soirées signées par l'expertise d'Oikawa étaient toujours incroyables. Mais le plus à plaindre devait bien être Iwaizumi qui était celui qui subissait tous ses babillages mais aussi le lendemain de ces fêtes extraordinaires.

Les deux amis étaient devant la porte de la maison qui allait accueillir leur soirée, habillés pour l'occasion dans un style chic mais décontracté. Tout était dans l'art de paraitre incroyablement stylé mais sans faire d'effort. Même si pour Bokuto, Kuroo avait un peu abusé sur le parfum, l'odeur lui piquait le nez. Enfin Kuroo abusait souvent sur le parfum.

Un grand fracas retentit dans la maison et un châtain totalement débraillé et les cheveux en bataille leur ouvrit. Les invités se regardèrent, choqués de ce qu'ils croyaient comprendre. Ils savaient que leurs amis avaient une libido importante, m'enfin juste avant qu'ils arrivent, c'était un peu gros. Ils auraient pu se retenir.

« Ce n'est pas du tout ce que vous croyez, s'empressa de justifier Oikawa.

- Bah vous repeiniez pas les murs ? demanda Kuroo avec un sourire sarcastique. Moi qui étais si enthousiaste de voir la nouvelle couleur de votre salon !

- Très drôle Kuroo, grogna le châtain. Que je m'explique, je sais que ça n'en a pas l'air mais notre situation n'est pas du tout ambiguë ! J'étais tranquillement en train d'accrocher des guirlandes lumineuses et j'étais monté sur un escabeau. Jusque-là tout allait bien. Mais Iwa-chan avait décidé de venir m'aider en disant que je ne serais pas capable de m'en sortir tout seul. Il était donc en train de me tenir l'escabeau mais vous, vous avez débarqué, j'ai sursauté et j'ai perdu l'équilibre. Iwa-chan a tenté de me retenir et a attrapé ma chemise mais une chemise c'est pas super solide, surtout que j'attache jamais beaucoup de boutons non plus, donc je suis tombé et pour couronner le tout j'ai super mal au dos. Et tout ça...

- C'est bon t'as fini de raconter ta vie miséreuse Shittykawa ? le coupa très aimablement Iwaizumi. C'est pas de leur faute si tu sais pas tenir sur tes deux jambes et que t'as peur d'un rien. »

Les deux invités ricanèrent avant de serrer la main que leur tendait leur deuxième hôte qui ignora totalement le mannequin pendu à son bras qui chouinait. Dire que cet homme pouvait passer d'un véritable canon de beauté à l'être le plus misérable qu'il pouvait exister sur terre. Cette dualité était assez déstabilisante.

Ils s'assirent dans le salon, profitant des amuse-bouches qui avaient été mis à leur disposition tout en attendant les autres invités. Ils discutèrent rapidement de leur semaine respective, Kuroo pleurnichant surtout sur son entrejambe endolori. Si cet acte leur avait laissé un souvenir impérissable, le brun lui ne se gênait pas pour accabler son meilleur ami de tous les maux depuis.