|Chapitre 24 | Carl

0 0 0
                                    

" Nous sommes notre propre démon et nous faisons de ce monde notre enfer. "

Oscar Wilde

Jour 40 - Samedi 

Je regarde son corps encore endormie. Il fait nuit dehors, mais pour elle, la nuit dure depuis bien trop longtemps. Les preuves son gravées sur sont corps qu'elle tant à cacher chaque jours de son existence. Je les ai vu... Seul ce qui ne pouvait pas être caché a été épargné. Le haut de ses bras est recouvert de traces ronde, ils éteignaient leur clopes consumées sur leur fille qui l'était tout autant. J'aurais voulu te sortir de là. Je serais toujours la pour toi. 

Je me lève, la tête encore dans les vapeurs d'alcool. Dans le miroir de la salle de bain, je ne peux m'empêcher de me regarder. Mes cheveux en bataille semble avoir été disposé pour être désirés. Mes lèves que certaines embrasse sur le papier d'un magazine. Et mes yeux... Ils sont plus que magnifiques. L'iris aux nuances des vagues d'un bleu intense des mers du nord. Chaque détails sont parfaits, chaque irrégularité, chaque trait, tout est parfait. J'en viens à désiré mon propre reflet. Rien n'est plus beau que me personne. Chaque cellule de mon corps a été créé pour que seul moi puissant apprécié toute sa beauté, pour que je sois mon propre amant. Je m'habille et sort dehors. 

Je vais surement passé la soirée avec Jupiter, ou Jeudi selon la police. Je mets mes écouteurs, sa me fait une bonne excuse pour ne pas entendre les fans qui me suivent. Normal de Eminem à font, je ne veux pas les entendre. Ils sont inintéressant, ils n'ont rien à raconter et ne vive qu'à travers le spectre des autres.  Laissez moi seul, je ne m'entend plus penser. Les rues sont bien remplis, il est 6h45, le bruit me dérange déjà. Les pavés du Carl Schurz Park défilent sous mes pieds. Je m'allonge sur un banc, mouillé par la neige, le froid me sort le nuage d'alcool de la tête. Je sais pas si mes pensées son parfaitement clair ou juste très sombre. 

Le parapluie dressé au dessus de nous, on marche vers la station de métro. Elle est toujours ( ou encore ) couverte de la tête au pied. Un jean remonté jusque sur le ventre à moité caché par un sweet et ses éternels lunettes de soleil.

- Tu sais a qui tu me fais penser ? me demande t-elle.

- A qui ?

- A Tom Elis dans Lucifer.

- Si tu le dis...

- Tu dis toujours sa.

- " Sa " quoi ?

- " Si tu le dis " tu le dis tout le temps, mais toi tu dirais quoi ?

Je reste silencieux. Quoi répondre à sa ? J'en ai absolument aucune idée. On rentre dans la bouche de métro sous l'indifférence des passants. Les quais sont presque vide mais un bruit ambiant y règne et un silence essaie de se frayer un chemin. On entre dans le métro et s'assois l'un à côté de l'autre. Au bout de quelques minutes, elle bouge sa jambe frénétiquement. D'un doigt, je lui tourne le visage vers moi. 

- T'en fais pas, ça va aller.

Elle pose sa tête sur mon épaule. Son combat a déjà commencé il y a longtemps mais le plus dur est à venir. Rien n'est gagner d'avance, peu importe ce que dit son idiot de cousin, il faut briser la légende des Anderson. Contrairement à lui, je l'ai connu en pleine enfers et encore maintenant je vois la haine dans ses yeux. Même juste à côté de moi elle semble si loin d'ici. Le métro s'arrête et le bruit nous assaille. On se lève, passe les portes et marchons vers les escaliers. Le froid se fait encore plus glacial avec sa tristesse. Les rues ne m'ont jamais parus aussi silencieuse comme si elles savaient que le bruit s'en ferait plus retentissant demain. Une main dans son dos, un reste de neige sur le bord de la route,  le passage piéton sous nos pied. On monte les marche du grand bâtiment. A l'intérieur, on fait tache : une afro-américaine en pleur avec son enfant assise a côté d'elle, un ancêtre perdu dans la grande ville qui attend ses enfants pour retrouver son chemin, un couple hispanique à deux doigt de passer au service de l'immigration , un père et sa fille qui on l'air de se soutenir comme ils peuvent alors qu'ils n'ont rien d'autre qu'eux. On s'avance vers le comptoir vitré où un employé semble concentré sur son ordinateur. 

- Bonjour que puis-je faire pour vous ? dis la policière avec un sourire rassurent sur le visage.

- Je viens dénoncer un crime, dis mon amie à la limite des larmes.

- D'accord, vous savez que faire de fausse déclaration est punit par la loi ?

- Oui je sais mais je compte pas mentir.

- Oh je vois... Vous en faites pas ça va aller, on va prendre votre déposition, vous pouvez attendre juste là, je reviens tout de suite.

Autant elle que moi savons très bien qu'à la seconde où on est entrés ici, on était privilégié. On s'assoit sur les chaises à coté de tout les autres. Le petit garçon me regarde, je lui souris gentiment. Sourire qu'il me rend sans réfléchir. La policière reviens vers nous, toujours ce sourire placardé sur le visage.

- Suivez moi je vois prendre votre nom et après on va prendre votre déposition.

JUpiter se tourne vers moi.

- Je t'attend ici, je bouge pas.

Elle me prend une dernière fois dans les bras avant de partir parmi les bureaux qui croule sous les dossiers. Je me rassois et remarque que le petit bonhomme me regarde toujours.

- Comment tu t'appelle ? lui demandais-je.

- Je m'appelle Calum monsieur.

Sa politesse me surprend vu son jeune âge. Ce petit bonhomme m'impressionne déjà. 

- Tu sais Calum il faut que tu protège ta maman et que tu l'aide tout les jours. Je suis sûr qu'elle est très fière de toi. 

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Feb 02, 2021 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Les mots de ton SilenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant