Micka, Caïn ; Caïn, Micka

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Caïn entra dans l'hôpital.
Sans attendre, il se précipita vers l'accueil.

Le personnel semblait s'agiter autour de lui, le rendant mal à l'aise.

Aïh allait bien n'est ce pas?

- Bonjour. Auriez-vous un jeune homme de plus de vingt ans, cheveux noirs, cicatrices sur la joue, une pince blanche dans les cheveux.

L'infirmière le regarda, étonnée.

- Aïh vous voulez dire?

Il acquiesça.

- Oui, vous le connaissez ? Où est-il?

La jeune femme lui fit un sourire gêné.

- Oui il vient presque toutes les mois voir un patient.

- Vous... Vous pouvez m'indiquer la chambre de ce patient ? S'il vous plaît? Aïh est mon copain et je m'inquiète pour lui... Il va bien, le patient ?

Nouveau sourire gêné.

- Bien sûr, bien sûr. Dirigez-vous vers la chambre 406. Vous pourrez l'y retrouver j'en suis persuadé.

Caïn sentit un étrange malaise le prendre, néanmoins il tut ses inquiétudes et se précipita vers les marches en direction de cette fameuse chambre.









J'attendais dans le couloir, la mère de Micka était au près de son fils.

Il était encore en vie.
Les médecins l'avaient ramené.

Il était encore inconscient après le lavage d'estomac mais ses constantes étaient stables d'après la jeune femme qui nous avait reçu.

Je posais mes mains contre mes yeux, exténué.

L'hôpital n'allait plus le laisser occuper une chambre s'il était si instable.

Je poussais un soupir désespéré.

- Aïh...

Je redressais la tête, des larmes s'étaient agglutinées à mes cils.

- Qu'est ce que tu-

Tu finis de te rapprocher et encadra mes épaules avec douceur.
Tes mains entourèrent ma tête et se logèrent dans mes cheveux, les caressant lentement.

J'enfouis ma tête dans ton épaule et te serrai dans mes bras.
Mes larmes coulaient doucement.

- Aïh..?

- Deux minutes, s'il te plaît...

Je frottais ma joue contre ton épaule pour appuyer mes mots.
Je ne me sentais pas capable de me relever maintenant.

Et tu restais là, collé à moi en me murmurant des mots doux.

- Caïn... Comment t'as su?

Je chassais les dernières larmes d'un revers de main.

Tu me souris.

- Tu répondais pas... Je m'inquiétais et tes amis m'ont dit que t'allais souvent à l'hôpital sans donner d'information... Je me suis souvenu que le garçon sur la photo était peut-être en vie alors...

- Merci.

Tu embrassas mes joues avec douceur.

- T'es toujours là pour moi. C'est normal.

Une femme plus âgée sortit de la chambre en chassant ses larmes.
Elle s'avança vers moi et me sourit en te voyant me tenir si fort.

- Il se réveille doucement... Tu peux y aller. Je- Mmh... J'aurais quelque chose à te faire savoir plus tard, ok?

Mon coeur se serra, j'avais peur de savoir mais acquiesçai.

Je me redresse, prend ta main et m'avance dans la chambre de Micka.

Il ne semblait pas bouger pourtant, une fois à son niveau, ses yeux vides me regardèrent.

- Aïh... Tu n'es pas seul?

Je souris piteusement.

- Micka, Caïn.

J'incite mon copain à poser une main sur celle du châtain avant de continuer.

- Caïn, Micka.



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