Les semaines s'écoulaient sûrement mais paisiblement depuis.
Les examens arrivaient, quelques partiels avaient été passés avec plus ou moins de succès.
Les vacances arrivaient enfin pour nous laisser souffler.
Le printemps avançait et se réchauffait, laissant l'été doucement prendre sa place.
L'hiver avait-il été rude et le printemps plus terrible encore.
Pourtant on avançait.
Tu organises une soirée ce soir.
Tu voulais que je vienne dans ton bar.
Que je monte sur scène.
Que je joue.
Que je chante, peut-être.Je savais pas trop ce que tu cherchais à obtenir avec cette soirée.
Mais un petit trou dans mon coeur s'était rebouché.
Je me sentais un peu plus léger.Ame et Envy buvaient et riais autour de moi, avec moi, avec toi.
J'étais léger ce soir là.
Je voyais pas le vieux bardu au fond de la salle qui m'observait.J'étais monté sur scène sous les cris de mes amis, sous les encouragements du public.
Il y avait ce piano à queue devant moi, neuf et luisant.
J'effleure à peine les touches, et je sentais qu'il avait été accordé.
Pourtant, il demeurait toujours ce petit son cassé qui m'attirait tant.Je t'ai regardé, t'ai souris.
Il semblait valoir beaucoup à tes yeux, et le fait que tu me laissais, si simplement, le toucher, prouvait ta confiance en moi.
Et j'étais touché et heureux.Tu ris.
Et tu te mis à chanter.Et sans plus de mots je jouais.
Je jouais comme jamais auparavant.Je survolais le piano, créant des symphonies encore inconnues, songeant à notre amour naissant, à nos amours passées.
Ta voix de sirène enchantait mes mains et je me sentais toucher des choses que personne ne pouvait atteindre.
Je pouvais prétendre, quand j'entendais ta voix, que c'est mon choix de ne pas tomber.
Mais je tombais.
Et sur le refrain, j'osais rajouter ma voix, j'accompagne la tienne.
Tu jubilais heureux en pressant mon épaule sur quelques notes.Et les problèmes me semblaient loin.
Tu sais exactement ce que je veux.
VOUS LISEZ
Singing like a Siren
ContoT'étais là, magnifique et majestueux au milieu de ces regards avides. T'étais là, souriant innocemment face à leurs visages envieux. T'étais là, seul. Et j'entendais les autres parler de toi. - Il attire les gens comme la lumière attire les papillon...