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----- 산책 -----
De ses longs doigts, Jaebeom attrapait l'une des nombreuses chaînes de mailles autour de son cou. Il prit et défit le crochet du collier qu'il avait jugé être le plus appropriée pour Jinyoung qui portait rarement des bijoux. Avant de l'accrocher au cou de son amant, il passait un objet aux courbes délicates, reflets argentés et significations par milliers. Jaebeom déposait un baiser au creux de son cou tandis que ses mains s'affairaient à passer le collier autour du cou de Jinyoung.
- Tu peux ouvrir les yeux à présent. Chuchota le noiraud, reprimandant un rire face aux expressions confuses du son dongsaeng.
À peine avait-il prononcé ces mots que Jinyoung observait l'objet comme si c'était le plus gros diamant du monde.
- Une bague ?
- Oui. Ricana-t-il sans cacher sa joie. Autour d'un collier. C'est mieux, non ?
Il observait le pendentif à son cou, une bague et un collier, ce mélange pourtant étrange faisait battre les pulsions de son cœur attendri, accélérant son rythme cardiaque un peu plus qu'il ne l'était avant. Jinyoung se sentait idiot. Idiot ne pas avoir pris des nouvelles du noiraud. Idiot d'avoir rejeté la faute sur l'autre mais il était avant toutes choses, idiot d'aimer un homme du nom de Lim Jaebeom aussi passionnément. Son amour, parfois gauché pourtant sincère était la plus belle chose qu'il avait dans ce vaste monde.
- 🌊 -
Ils avaient ramassé leurs affaires et c'étaient dirigés loin du fourmillement terrible qu'étaient les touristes lors des vacances d'été. Main dans la main, ils avançaient vers une avenue calme, aux senteurs boisées et aux mélodies cuivrées des trompettistes. Un festival culturel avait lieu, événement que les deux protagonistes ignoraient avant d'arriver et de voir les affiches du style des années 80. Tous les arts se côtoyaient dans cette rue de bâtiments luxueux, cafés et restaurants pour bourgeois. Aux abords d'une café aux senteurs amères, un homme, les cheveux poivre et sel, se grattant la barbe, observait l'échiquier devant lui. Le plateau était posé sur une table rectangulaire et étroite, tellement celle-ci était petite qu'il était impossible pour le vieil homme de poser sa tasse fumante. Les pièces minutieusement sculptées se déplaçaient sur les carreaux noir et blanc qui contrastait fortement avec l'endroit baigné de lumière, pourtant, l'homme aux yeux de la couleur d'un typhon restait concentré sur les pièces en bois. Jinyoung aurait aimé le rejoindre pour réfléchir à toutes les possibilités pour gagner ou contrer les coups de son adversaire au visage ridé qui jouait en solitaire. Mais Jaebeom en avait décidé autrement, il était parti en direction d'une femme qui affichait des clichés et des portraits. L'artiste, yeux de chat, cheveux auburns tirés en une tresse relâchée et légèrement décoiffée, regard pétillant de malice, un morceau de charbon coincé dans ses mains salies, dessinait les courbes d'un corps féminin parfaitement imparfait. L'expression ennuyée de Jinyoung face aux traits concentrés du visage de Jaebeom demandait silencieusement de continuer leur chemin.
La rue ne semblait jamais finir. Des peintres, chanteurs, mîmes, graffeurs, sculpteur, danseurs amateurs ou professionnels se côtoyaient malgré leurs univers différents pour former un seul et même orchestre. Jaebeom et Jinyoung avançaient, s'enfonçaient dans les artères de la ville, déambulant à la vitesse d'un véhicule motorisé sur une autoroute bloquée. Ils s'arrêtèrent devant un étranger, les yeux en amende, cheveux ébènes et à la voix particulièrement douce, assis dans une posture nonchalante sur un tabouret en bois clair . D'une main, il tenait son micro dangereusement rapproché de ses lèvres généreuses, de l'autre il choisissait une mélodie dans l'une de ses nombreuses playlists. L'enceinte portable reposait à ses pieds, amplifiant le volume de sa voix aussi douce que du miel sur une tranche de pain toastée. Pourtant les mots qu'il chantait, remplis de sentiments, étaient amères, laissant une panoplie de sentiments mélancoliques voler avec les goélands.
« Je t'ai souvent imaginé sous ce soleil, loin de moi, sur un autre continent.
Et pourtant, j'ai espéré secrètement te croiser à ce coin de rue, cette impasse face à la mer.
À sonder ton regard sans savoir qui tu es, pourtant lire en toi comme un livre ouvert, te comprendre pour une seconde. »----- 산책 -----

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𝘼𝙪𝙜𝙪𝙨𝙩 ▸▸ 𝘫𝘫 𝘱𝘳𝘰𝘫𝘦𝘤𝘵
Fanfiction"- Mes sentiments se dirigeaient vers toi à la vitesse d'une comète." ┊│┇│┊│* ┊│┇ ⋆ ┊│ ┊ ⋆ ┇ ┊│ ...