CHAPITRE 2
Lindera se réveilla tôt, comme tous les matins, chose étrange quand on savait qu'elle arrivait toujours en retard. Assise sur son lit, coiffant ses cheveux lisses presque blancs lui arrivant aux omoplates, elle regarda la chambre qu'elle partageait avec les trois autres filles de sixième année de Gryffondor depuis qu'elles avaient onze ans. Elles étaient exceptionnellement quatre et non cinq, à cause de la guerre, les maisons peinaient à remplir les dortoirs.
Mais dans le sien, Lily Evans, amie pratique en cas d'oubli de devoir, une personne exceptionnelle dehors et dedans, il suffirait d'enlever les crises de nerfs et les règles strictes édictées beaucoup trop souvent et on obtiendrai la perfection. Monnette Rookwin, dit Monny, amoureuse transie, de tout ce qui passe et qui lui plaît, change d'avis comme de chemise mais met secrètement des t-shirts sous les siennes, également une joueuse née, pour tout ce qui est jeux de cartes, échec ou autres, si on voulait gagner, mieux valait l'avoir dans l'équipe. Et Emmeline Vance, et son style vestimentaire discutable, ses objets ensorcelés traînant un peu partout mais toujours une oreille en alerte, des yeux piquants de défi, l'art de la morale avait sans doute était inventé pour elle. En bref, une bonne entente relative quand la blonde ne les réveillait pas à une heure du matin en trébuchant sur la bestiole.
Et à côté de ça, des malles reflétant les propriétaires, celle d'Evans, bien rangée, ordonnée, mais où les livres qu'elle n'avait pu caser continuait de grimper en une pile qui devenait dangereuse, celle de Rookwin, débordant d'amour, avec quelques dessins gravés par là et des cartes volant dans tous les sens, Vance, une malle peinte en noir avec de jolies araignées rouge, des tasses cassées tout autour et quelques foulard traînant ici ; et la sienne, à moitié vide puisqu'elle laissait beaucoup trop d'affaires dans le dortoir des maraudeurs, là où elle passait les trois-quarts de son temps, mais elle y avait collé une belle collection de photos tout de même, des moments, des rires, et des tigres, Lindra adorait les tigres, bien qu'elle n'en ai jamais vu.
Il y avait aussi quelques livres, habits ou autres, que quelques amies de passages oubliaient, dans le lot, Marlène McKinnon ou Mary McDonald, respectivement en cinquième et septième année à Gryffondor.
La jeune femme s'attacha les cheveux en une espèce de chignon plus ou moins raté, enfila sa cape et prit son vieux sac en cuir acheté six ans auparavant.
Elle sortit et descendit dans la salle commune, vide à cette heure du jour, le soleil venait de se lever et les élèves ne se réveilleraient sans doute pas avant une bonne heure. Elle s'assit sur un fauteuil rouge et alluma sa première cigarette de l'année, les autres allaient râler quand il sentirait la fumée en descendant, peu importe, elle ouvrirait les fenêtres.
Quand elle l'eut finit, elle se dirigea vers les lourds rideaux rouges de la salle commune et les ouvrit en grand, puis elle saisit la lourde poignée de fer qu'elle tourna pour faire rentrer de l'air neuf dans la salle circulaire. Après en avoir inspiré de grandes bouffées, elle se réinstalla, rouvrit le "Grisoir" et vérifia tout ce qu'elle avait écrit hier.
Globalement, chaque élève avait au moins deux lignes, pour certains nouveaux elles avaient même réussi à dégoter leur date d'anniversaire sans leur demander directement ! Elle s'arrêta sur la page de Elie Jack, elle était aussi en sixième année, mais elle en paraissait à la fois moins et plus, celui qui avait fait son inscription en pensant qu'elle passerait sans se faire remarquer ne l'avait jamais réellement regardé. On voyait qu'elle était là pour autre chose que les cours de potion, l'immense bibliothèque ou le regard de McGonagall. Elle était bizarre. D'ailleurs, elle n'avait aucune idée d'où elle avait passé sa scolarité jusqu'à ce jour, une rumeur disait qu'elle avait été malade, d'autre qu'elle l'avait faite en Australie. Des rumeurs. Uniquement des rumeurs, parce que la fameuse Jack respirait la forme, qu'elle ne souffrait d'absolument rien – Lindera était allée vérifier auprès de l'infirmière – et qu'elle avait un accent constitué d'un mélange d'écossais profond et de londonien pur. Bref, elle mentait.
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L'empathie des demi-rien | HARRY POTTER
Fanfiction┍ │POUDLARD 1976 ┝ ┕ Avec sa clope éteinte au bec, ses yeux gris cherchant les défauts des uns et ses lèvres roses souriant des autres, on aurait pu penser qu'elle était la méchante. Mais avec l'ascension de Voldemort, les nuits de souffrance de R...