CHAPITRE 12
Regulus pesta. Regulus repesta. Regulus finit par grogner.
Qui. Lui. Avait. Volé. Sa. Baguette. ?.
Oh, il le tuerait.
Quand il aurait retrouvé sa baguette.Alors en attendant, il se contentait de dévaler les escaliers de Poudlard dans tous les sens, de passer en coup de vent dans les couloirs en espérant apercevoir l'endroit où sa baguette serait cachée.
Oh ça, il le tuerait, pas d'inquiétude.
•*•*•*•
Sirius avait laissé James se lancer au secours d'une demoiselle en détresse tout seul, parce que, de un, c'était Lily Evans, et personne n'était autorisé à voir Lily Evans pleurer pour autre chose qu'un sale coup, il avait beau être Black, il avait des principes, et de deux, c'était pas vraiment son credo le sentimental. Alors il se baladait nonchalamment du côté des salles désaffectées, attendant que son meilleur ami ai finit de consoler sa "dulcinée".
Soudain, perdu dans ses pensées bien sombres pour un jeudi à 23h12, il trébucha sur un bout de bois encastré dans un mur, les mains dans les poches et sans rien pour se rattraper, ce fut son nez qui encaissa le choc.
Il hurla quelques injures et ramassa le responsable du crime qu'il venait de subir, un bout de bois, une baguette, qu'il reconnaissait beaucoup trop pour que ce ne soit pas celle de son frère.
Et chose dite, chose faite, ce dernier apparut au bout du couloir. Les cheveux mal coiffés, les joues légèrement rouges et un sourire qui se crispa à sa vue.
Regulus ne tuerait pas qu'une personne ce soir. Mais il se contenta de parler d'une voix qu'il voulait la plus maîtrisée possible.
— Je vois que t'as trouvé ma baguette.
— Ouais. Fait gaffe, si tu la perds, Walburga va réussir à te la retrouver pour le seul plaisir de te l'enfoncer dans les yeux.
— Comme c'est adorable, tu te soucies de moi.
— Non. Mais si tu meurs, c'est moi qui vais devoir être comme... toi.
Il prononça la dernière syllabe avec dégoût, luttant pour ne pas cracher sur son frère et partir rejoindre ses amis, mais il resta, droit comme un i, le nez rougit par le froid et la chute, une baguette ne lui appartenant pas dans la main. Les deux frères s'approchèrent lentement l'un de l'autre, le plus grand, déjà rattrapé en taille par le cadet, fit claquer la baguette d'un ton sec sur l'épaule du plus jeune tout en continuant nonchalamment sa route, traversant le couloir d'un pas qu'il voulait tranquille. Arrivé tout au bout, il se retourna et, devant l'air triste de Regulus, que ce dernier essayait de camoufler tant bien que mal par quelques sourires arrogants, il souffla un bon coup avant de reprendre la parole d'une voix pas très maîtrisée.
— Joyeux anniversaire. Je sais que c'était y a pas mal de temps, mais bon... Et bonne nuit...
Et Sirius repartit, le pas traînant, ne réalisant pas vraiment la gentillesse dont il avait fait preuve. Une fois qu'il fut devant le tableau de sa salle commune, endroit qu'avaient délaissé Lily et James, partis il ne savait où, il souffla le mot de passe, et grimpa les escaliers dans de grandes enjambées silencieuses. Quand il fut dans sa chambre, il s'assit sur son lit et s'allongea sur sa couette, défaisant l'élastique qui retenait ses cheveux noirs, devenus mi-longs au cours de l'été et qu'il refusait de couper. Il entendit la respiration lente de Remus, celle plus saccadée de Peter, et toujours aucune nouvelle de James. Mais il ne s'en fit pas trop, Potter était quelqu'un de débrouillard, il rentrerait vite, ou alors il ne rentrerait pas.
Sirius Black ne s'en formalisa pas, il s'endormit, toujours habillé, les chaussures aux pieds et la tête enfoncée dans l'oreiller.
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L'empathie des demi-rien | HARRY POTTER
Fanfiction┍ │POUDLARD 1976 ┝ ┕ Avec sa clope éteinte au bec, ses yeux gris cherchant les défauts des uns et ses lèvres roses souriant des autres, on aurait pu penser qu'elle était la méchante. Mais avec l'ascension de Voldemort, les nuits de souffrance de R...