CHAPITRE 8
Sirius avait toujours détesté sa mère, et sa mère l'avait toujours détesté en retour, alors il ne comprenait pas trop pourquoi elle lui avait envoyé une lettre, ce matin au petit déjeuner.
Il se tenait assis à la droite de James, comme toujours, et jusque là ils rigolaient bien, mais quand les quelques dizaines de chouettes et hiboux arrivèrent dans la salle et qu'un se posa devant lui, il fronça automatiquement les sourcils, il ne connaissait personne en dehors de Poudlard d'assez proche de lui pour lui envoyer une lettre. Exceptée sa famille, qui ne rentrait de toutes façons pas dans la case "proche".
Il déplia le parchemin, suspicieux, et reconnu bien vite l'écriture fine et si similaire à la sienne de sa mère. Et au fur et à mesure qu'il lisait, il devenait de plus en plus perplexe, si il avait bien tout compris, sa mère lui demandait de faire attention, enfin, avec ses mots à elle, mais globalement c'était ça. Il parcourut la salle du regard, et ce dernier s'arrêta à la table des Serpentard, il les dévisagea tous, un par un, et spécialement ceux qu'il savait être des sang-pur, ils avaient tous une lettre à la main, où du moins avaient jusque là puisque certains comme Mulciber ou Rosier venaient de la brûler sans pression, pas du tout inquiets par ce qui arrivait. Puis, finalement il tourna la tête vers Lindra, qui regardait sournoisement une troisième année, elle, pourtant sang-pure jusqu'à la moelle n'en avait pas reçue.
James, en voyant le comportement bizarre de son ami, lui secoua l'épaule.
– Eh, Patmol, ça va ?
– T'es tout pâle... Enfin plus que d'habitude, renchérit Peter.
– Elle est de qui, la lettre ? continua la blonde qui s'était reconcentrée sur la discussion.
Sirius leur tendit simplement le parchemin et prit un verre d'il-ne-savait-trop-quoi, trop perplexe pour prendre réellement le temps de leur expliquer.
Les trois amis la prirent – Remus étant partit à l'infirmerie, se sentant beaucoup trop faible pour continuer à suivre les cours – et la lurent en fronçant les sourcils.
"Mon cher fils,
Avant de brûler cette lettre. Lis la, ce n'est pas de gaieté de cœur que je te l'envoie, et sache que si ce n'était par pour ma famille je ne l'aurai pas fait.
Je suppose que tu n'es au courant de rien, mais au nord du pays une rébellion sombre s'installe, quelques uns de ses membres sont à Poudlard et leur but est de s'approcher de sang-purs tel que toi et ton frère pour leur soutirer ce que toi et toute la famille partageons.
Ne les laisse pas t'approcher, parce qu'ils te feront bien pire que quelques blagues de mauvais goûts comme tes amis savent si bien faire.
Walburga Black, ta mère.
P.S. C'est une menace pour tous les sang-purs, même ceux qui ne sont plus considérés comme tel."
Les trois maraudeurs relevèrent la tête dans un même mouvement, ils étaient tous surprit par la nouvelle, parce que rien n'avait fuité dans les journaux. Finalement, Peter couina d'une petite voix.
– La rébellion... Elle est contre vous savez qui ?
– Je suppose... Mais ça reste assez bizarre, répondit Sirius.
– D'ailleurs à quel moment ta mère s'est permise de remettre en cause mon humour formidable ?! s'insurgea James.
– Remarque, juste pour ça, elle est clairvoyante !
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L'empathie des demi-rien | HARRY POTTER
Fanfic┍ │POUDLARD 1976 ┝ ┕ Avec sa clope éteinte au bec, ses yeux gris cherchant les défauts des uns et ses lèvres roses souriant des autres, on aurait pu penser qu'elle était la méchante. Mais avec l'ascension de Voldemort, les nuits de souffrance de R...