Chapitre III

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Le réveil est compliqué. Si je devais mettre une sensation pour la gueule de bois, je dirais que c'est celle-ci. Mon corps bat dans mes tempes, j'ai l'impression d'avoir du coton dans les oreilles, et je me sens toute flasque. Est ce seulement possible ? Je le rappelle de ce qu'il s'est passé hier. Ou tout à l'heure, je ne sais pas. J'ai envie de paniquer, mais je me sens comme trop lasse pour le faire. De toute façon, je sais que je suis dans ma chambre. Je reconnais l'odeur. Je bouge un peu, et réalise que je suis sous mes couettes. Mais genre... bordée...

Cet étranger est définitivement... bah étrange. J'ouvre les yeux paresseusesement pour tomber sur la pénombre ambiante de ma chambre. Oh non ! Ne me dites pas que je me suis réveillée en plein milieu de la nuit !? J'ai plus sommeil moi ! Je fixe mon réveil et soupire de soulagement. Bientôt six heures du mat. Tranquille. Je me lève et étire mon dos qui craque, me faisant lâcher un juron pas très beau. Je cherche mon téléphone des yeux mais ne le vois pas. Où est ce que je l'ai mis ? Ou alors, ou l'a t'il mit lui ? Je soupire et passe une main dans mes cheveux désormais largement sec. J'ai toujours les vêtements d'hier. Bon point. Seule différence, mon poing américain n'est plus du tout sur ma main, lui aussi, je ne le vois pas. Ça m'agace. Ça m'agace sérieusement. C'est passablement énervée et une paire de ciseaux à la main -on sait jamais- que je descend les escaliers et me rends dans la cuisine. Une odeur divine de cheesecake se fait sentir. J'en ai mangé que deux ou trois fois, mais je suis capable de reconnaître l'odeur entre mille ! Il faut dire que je suis... comment dire... accros au pâtisseries ? Oui c'est ça. Mais attends... mes parents sont absents pour trois jours, et ma soeur ne m'a pas dit qu'elle passerait à la maison, et même, personne ne se lève aussi tôt, même moi !

Je descends les escaliers, comme à mon habitude, pour ne pas éveiller les soupçons, mais brandis tout de même mon arme à côté de mon oreille. Je ne sais pas d'où je sors tout ce courage et cette détermination, mais j'avoue que ça fait du bien de ne pas se sentir... disons, insignifiante. J'arrive dans la cuisine et vous l'intrus qui découpe soigneusement le gâteaux. Presque avec amour j'ai envie de dire. Il ne se tourne même pas du plan de travaille, et tire une chaise avec son pied.

«-Viens t'assoir et pose la quelconque arme que tu as probablement dans ta main.

-Heu jeee..

-Discute pas.»

Fait'il en soupirant. J'avale ma salive et pose mes ciseaux au sol pour aller m'asseoir docilement sur la chaise. Pourquoi je le sens nerveuse ? Pourquoi je lui obéit ? QU'EST CE QUE TU FAIS MEUF !? J'allais me lever assez violement, quand une assiette avec une part de cheesecake et une cuillère apparaît devant moi.

«-Huh ?

-C'est pas emprisonné si jamais.

Il ricane.

-Nan mais je... tu, enfin...

-Calme toi.»

Me dit Il avec une voix douce. On dirait du velours, et ça me fait frissonner malgré moi. Il met ses bras de part et d'autre de mon corps, et prend la cuillère pour me couper une part qu'il présente à ma bouche. J'allais protester, mais son torse qui se colle un peu plus contre moi me fais taire, et je ne peux que ouvrir la bouche. La pâtisserie fond sur ma langue, et la douceur me fais rougir. Il repose la cuillère et m'enlace par derrière. Je dois être folle, car au lieu de paniquer, je rougis en me disant que c'est pas si mal. Mon dieu, mais dans quoi tu t'es encore fourée ma vielle ? Ooooh... je suis dans la merde non ? Un vibrement se fait entendre dans le silence disons... chaleureux qui s'était installé. L'homme soupir. Et son souffle atterri sur mon oreille, ce qui me fait frémir.

«-Mange. Pour de vrai cette fois. Je n'ai pas envie que tu me refasse un malaise.»

J'hoche de la tête sans oser le regarder, et prends timidement la cuillère pour manger. Pourquoi j'agis pas ? Pourquoi que je me sens bien ? Oh non ! J'ai toujours supposée que je développerai sûrement le syndrome de Stockholm si ce genre de situation m'arrivait, et je crois que c'est malheureusement ce qui m'arrive. Je mange lentement, complètement perdue dans mes pensées, quand un juron relativement fleuri m'en sort. Je tourne la tête vers l'inconnu, et lâche ma cuillère, ce qui le fait se tourner vers moi. Comment j'ai fais pour ne pas m'en rendre compte avant ?!

«-Tu-tu vas m-me tuer ?

-Pourquoi je le ferais ?

Demande t'il en penchant sa tête sur le côté.

-Tu es M-masky, n'est-ce pas ? »

Le brun soupire et s'approche de moi, comme pour ne pas m'effrayer. Il s'accroupi, et pose une main sur mon genoux, l'autre sur la table, ce qui me fait rougir malgré moi. Je fais tout pour garder le contact visuel mais échoue lamentablement.

«-Je ne te tuerais pas. Loin de moi cette idée... pourquoi aurais je pris soin de toi, si c'est pour anéantir tous mes efforts à néant en te tuant ?

Je réfléchis quelques secondes.

-Pour avoir le plaisir de me voir souffrir encore plus par la déception ?

Il lâche un soupir amusé.

-Jolie théorie, mais ça c'est le truc de Laughing Jack, pas le mien. Je ne suis pas du genre à m'encombrer ou à perdre du temps de cette façon. Non sunshine, je fais ça parce que tu me fascine, et je ressens un étrange besoin de te protéger et de prendre soin de toi...

-Es tu un yandere ?

Je demande sans le contrôler, les yeux ronds.

-Un yandere ? Qu'est ce que c'est ?

-Une personne qui... tue parce qu'elle à de l'intérêt pour quelqu'un en particulier.

-Oh ! Alors oui, je suis un yandere ! »

JUSQU'AU BOUT [Yandere Masky X OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant