JUSQU'AU BOUT [Yandere Masky X OC]

Chapitre I

«-T'es vraiment en train de nous dire que tu coupe les ponts ?! »

Je soupire d'agacement et passe une main nerveuse dans mes cheveux, les décoiffant plus qu'il ne le sont déjà.

«-Arrête de déformer mes propos Lana. J'ai dis que je pourrais beaucoup moins sortir. J'ai beaucoup trop de chose à faire, entre les révisions pour le bac, et mon stage à l'école.

-Mais t'es sérieuse là ? Déjà depuis qu'on est entrées au lycée tu sors quasiment plus avec nous ! Ensuite, on en est que à la première semaine de septembre et tu nous parle déjà du bac, et puis est ce que c'est de notre faute si tu fais ce stupide stage dans une école maternelle ?! »

Je fixe mon "amie", de façon incrédule. Un rire grave et menacent s'échappe de mes lèvres, et j'entends vaguement Hélène dire un truc du genre "Arrête Lana ! ". Je souffle bruyamment et prends la position que je fais, lorsque je méprise quelqu'un sans le cacher. Je vois le regret passer pendant une fraction de seconde sur le visage de cette... petite peste, avant qu'elle n'aborde le même genre de position que moi, mais en beaucoup moins confiante. Je commence à parler avec la même voix que j'utilise quand je gronde un gosse.

«-Donc... pour toi, vous me voyez une fois toute les deux semaines, mais sinon, c'est vrai que vous ne me voyez quasiment jamais. Ensuite, dois-je te rappeler que le bac est sur un contrôle continu qui a commencé l'année dernière ? Contrairement à toi qui a l'air de t'en foutre, je veux mettre toutes les chances de mon côté pour l'obtenir. En ce qui concerne mon stage, je suis dé-so-lé de voir à quel point tu es ÉGOÏSTE, au niveau de me reprocher de tout faire pour avoir le métier de mes rêves. Sur ce ma chère soi-disante amie, j'ai autre chose à faire que de rester à entendre tes jérémiades insensées.»

Tout le long de mon discours, je peux voir son visage se décomposer, et sa posture devenir beaucoup moins confiante. Je lui fais un de mes petits sourires en coin méprisant dont j'ai le secret, puis me dirige d'un pas nerveux vers mon vélo. Je l'enfourche, ignorant les pleurs exagérés de "madame je suis une princesse alors écoutez moi". Honnêtement, je me demande comment je fais pour encore la supporter. En fait, si il n'y avait pas Hélène et Stéphanie, je serais partie depuis longtemps du groupe. Je pédale rapidement, comme à mon habitude, et décide d'aller au café de la gare. Ça me fais faire un petit détour, mais tant pis. Je suis trop agacée pour réviser de toute façon. Je claque ma langue contre mon palais, frustrée. Cette idiote à foutu une de mes soirées révisions en l'air. Elle peut se frotter pour que je me libère pour elle un jour...

Je frêne et accroche mon vélo au poteaux d'en face, puis me mets sur la terrasse pour l'avoir en vu. Évitons de se le faire piquer par un abrutis qui, en plus de me le voler, l'abîmera trop pour pouvoir le revendre. Un homme dans la trentaine, les cheveux grisonnant et avec quelques rides sur le front, s'approche de moi avec un sourire fatigué.

«-Salut la miss. Tu prends quoi aujourd'hui ?

-Hey Paul ! Je vais te prendre la total, limonade et mille feuilles !

-Dur journée hein ?

-C'est surtout la fin qui a été merdique. Toi aussi ça semble compliqué...

-Chacun sa merde comme tu aime si bien dire ! »

Je ricane un peu, tandis qu'il me sourit en retournant à l'intérieur. Je ressens soudainement la désagréable sensation d'être observée. Je n'y fais pas attention. C'est sûrement à cause du stress... je jette quand même un coup d'oeil autour de moi, histoire de vérifier qu'aucun pervers louche ne me regarde. Le temps passe, Paul m'a apporté ma commande, et ne pouvant résister plus longtemps, j'ai pris un cahier pour réviser les cours d'aujourd'hui. Je commence évidement par les maths, puisque je suis sans aucun doute une véritable brèle dans la matière. J'ai un bon niveau, mais comparé aux autres matières où là, mon niveau est excellent, ça me donne juste l'impression d'être une véritable merde. Mes mots sont peut être un peu forts, mais tant pis. Comme à chaque fois que je suis là, Paul passe sa pause à ma table. J'aime bien ce type, il est cool. Il ne me fais pas de réflexions sur mon âge, chose que j'apprécie assez. Il est aussi réservé, et ne parle pas en permanence de lui, quand il voit que je ne veux pas parler d'un sujet, il n'insiste pas. Les silences ne sont jamais gênant avec lui, au contraire, ils sont agréable.

«-Comment va la princesse ?

Je demande les yeux toujours rivés sur mon cahier.

-Elle a hâte d'être à lundi prochain pour te revoir.

Je ricane.

-Normal ! Je suis la meilleure ! »

Paul est père célibataire depuis un peu moins d'un an. Je lui ai fais ouvrir les yeux malgré moi, sur le fait que son ex était une véritable connasse. Sa fille est dans la classe dont je m'occupe le lundi et le mercredi. J'aime bien cette gamine, elle est pas insupportable comme la majorité de ses camarades. Quand la pause de mon ami se termine, je remballe mes affaires, et le salue de la main, puis reprend mon vélo, direction ma maison. C'est beaucoup plus détendue, que je pose mes clés sur le buffet de l'entrée. J'annonce mon retour d'un "Chui là" assez sonore, puis grimpe dans ma chambre qui se trouve sous les combles.

Le toit de notre maison étant assez haut. J'ai pas mal d'espace. Je me jette sur mon bureau, et créer plusieurs fiche de révisions, avant de faire mon sport habituel, à savoir une demi heure d'abdos, de cuisse et de bras, puis dix minutes d'étirments que je termine par une bonne douche. Je mets une culotte et un tshirt trop long en guise de pyjama, et ma cape de serpentard en guise de peignoir.

Je joue un moment sur ma 3DS à Animal Crossing avec une amie qui date de la primaire, puis commence à lire l'un des nombreux livre facultatif qu'il y avait sur la liste pour cette année, et fini par m'endormir sans m'en rendre contre, après cette journée épuisante.