Chapitre 1

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Salut à tous, me revoilà pour une nouvelle aventure !

Voici un premier chapitre assez long (pardon d'avance pour les fautes, j'ai relu très vite !)

J'espère que Kay et Nino vous plairont, moi je les aime déjà !

A très vite et n'hésitez pas à me donner vos impressions ^^

***

Kay, 11 ans

Je grimpai à la suite de mon père sur le chemin accidenté.

On gravissait la montagne. Quatre jours qu'on marchait, j'étais épuisé. J'avais joué les grands pour l'accompagnait, mais depuis hier l'équipe se moquait de moi parce qu'ils voyaient bien tous que je voulais me reposer. Pourtant, je ne me plaignais pas. Je voulais rendre fier mon père. Cette nouvelle mission était aussi importante que les autres : protéger les populations esseulées.

Papa m'avait prévenu : on se rendait dans une zone non contrôlée. Une zone où il m'avait dit que les patrouilles comme la nôtre n'étaient pas encore entrées. Il y en avait beaucoup trop dans le monde. Maman me racontait souvent cette histoire : longtemps avant, notre monde ne ressemblait pas à celui de maintenant. De grands immeubles recouvraient la terre, des engins à roues circulaient sur des chemins noirs. Les gens avaient des familles, des amis, des loisirs. Ils payaient - je ne saisissais pas bien cette nuance encore -, des objets pour les exposer chez eux, ou même de la nourriture. J'avais demandé à Maman comment ce monde avait pu disparaître. Elle m'avait parlé de guerres mondiales, de terrorismes, de famine, de catastrophe naturelle, d'une troisième guerre. D'une bombe si puissante échangée entre deux pays qu'elle avait tué des milliards de gens. Puis d'une épidémie qui avait décimé la moitié des survivants...

Nous n'étions pas trop calés en histoire parce que plus aucun de nos ancêtres ne vivaient pour la relater et transmettre son savoir. Il s'était écoulé des centaines d'années. Les tours autrefois habitées n'étaient plus que des blocs de ciment effondrés pour la plupart, et inutilisables. Maintenant, quand on passait lors d'une patrouille pas loin de ces restes de civilisation, on pouvait voir de longues racines s'insinuer dans les fissures au niveau des fondations, et du lierre s'y cramponner jusqu'au sommet.

A force, je ne faisais plus attention à ces paysages. Maintenant, la terre qu'on arpentait verdissait d'herbes folles, grouillait d'insectes, gelait pendant des hivers glaciaux, brûlait au cours des étés torrides. Papa avait pris la suite de ses ancêtres à la tête du village. Notre tribu, les "protecteurs", se déplaçait en suivant les saisons. En plein froid, on habitait dans des ruines reconstruites, j'y avais ma propre chambre. Et en été, je dormais dans une tente.

Il y avait d'autres tribus de par le continent. Chacune avait son rôle. Celui de notre village était de partir sauver les survivants isolés en danger. A des centaines de kilomètres au Sud, maman m'avait parlé d'un village gouvernait par des femmes adeptes du plaisir. Son ancien village. Au Nord, on pouvait trouver les technologues, les petits génies doués pour réparer ce qui avait existé autrefois. J'avais à la fois envie de découvrir ces autres habitants, et en même temps, j'avais peur de quitter mon village et de ne pas y revenir.

Malgré nos différences, une paix sommaire régnait entre nos castes. Nous arrivions même à marchander, à troquer nos aptitudes. Notre protection contre quelques éoliennes. Nos hommes contre quelques unes de leurs femmes. Nos légumes fraîchement récoltés contre des armes. On ne connaissait pas encore toutes les tribus, mais mon père s'évertuait à dessiner la carte de notre continent. Parfois, il partait de longs mois. Et moi, je guettais son retour.

Aujourd'hui était bien différent : il n'y avait ni carte à établir ni tribus à rencontrer. Aujourd'hui, au fin fond de la montage et de la forêt, dans un hiver qui ne faisait que se prolonger, nous cherchions une famille en danger. Un messager, un des types qui arpentait le monde seul comme un guide pour les êtres perdus, était venu nous avertir : des "affamés" avaient été repérés dans cette zone, et quelques survivants ayant préféré vivre en marge des villages se retrouvaient sans défense à quelques kilomètres à peine. En tant que chef des protecteurs, mon père avait accepté de se charger de cette mission et moi, j'avais accouru. Un jour, viendrait mon tour de prendre les décisions, je voulais être prêt, être comme lui.

Absolu [sous contrat d'édition]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant