POSSESSION

chapitre 9

Mary avait repris le boulot depuis deux jours et rien ne lui était arrivé. Elle n'avait pas eu de problème et tout se passait bien à l'hôpital, chez elle ou dans la rue.

John était venu s'excuser pour son geste de l'autre soir et il voulait se racheter en l'invitant au restaurant un soir.

Elle avait accepté avec plaisir, en se disant que ça ne pouvait que lui faire du bien de profiter et de sortir un peu.

Elle n'était pas tout à fait inconsciente pour autant et avait toujours le réflexe de se retourner et de surveiller ses arrières.

Loki passait toujours son temps libre à veiller sur elle, organisant sa garde autour de l'emploi du temps de Mary.

Les résultats des analyses du papier et de l'encre l'avait mené à une marque d'imprimante qui bien entendu était énormément vendue dans la région. Il avait enquêté de longues heures à chercher combien en avait été vendues, et à qui. Mais voilà ça n'avait mené à rien. Personne dans l'entourage de Mary, amis, collègues de travail ou bien même voisin n'avaient cet appareil chez soi. C'était encore un cul-de-sac, mais l'inspecteur ne s'avouait pas vaincu.

Il était bien plus de minuit quand Mary quitta l'hôpital pour aller à sa voiture garée sur le parking à côté des bennes à ordures. Le temps était glacial cette nuit et la neige s'était invitée à la fête. Elle avait les muscles endoloris, cette journée l'avait épuisée et elle était pressée de rentrer chez elle.

Elle faisait attention de ne pas glisser sur la poudreuse rendu boueuse à cause des vas et viens des voitures.

Elle avait sorti ses clés et s'apprêtait à ouvrir sa vieille citadine mais un bruit derrière elle la fit soudain sursauter et se retourner. Elle n'avait pas été assez vigilante ce soir, trop fatiguée.

- Alors jolie docteur, lui avait dit l'homme en s'approchant d'elle. Je vous ai manqué ?

Elle l'avait immédiatement reconnu et sans se poser plus de question, avait essayé de fuir vers la gauche. Mais Adrian Ross était bien plus rapide et lui bloqua le passage.

Ce gars devait être jugé et mis en hôpital psychiatrique mais que faisait-il dehors et libre comme l'air ?

Elle avait alors tenté de partir de l'autre côté en hurlant à l'aide, mais une fois encore il avait été plus rapide et s'était saisi de ses cheveux en tirant assez fort pour avorter son geste. Son cri s'était étouffé dans sa gorge avec un grognement de douleur.

Puis elle avait complètement été dépassée par la suite des événements. Le fou l'avait jetée à terre, tombant lourdement sur le sol glacé, lui coupant le souffle. Son sac s'était déversé sur la neige. Dans des gestes frénétiques, elle avait essayé de se saisir de son téléphone mais la peur et les larmes rendaient ces gestes incertains. Elle avait fini par l'attraper, mais l'homme avait écrasé son poignet avec assez de force pour le lui blesser. Un cri déchirant s'était échappé de ses lèvres et Adrian en profita pour la retourner et la chevaucher, essayant déjà d'arracher ses vêtements. Il la voulait, voulait la violer encore et encore pour tout le mal et l'abstinence qu'elle lui avait fait subir quand il avait été arrêté ce fameux jour, la faire pleurer et supplier.

Mary se débattait, griffant, hurlant et gesticulant mais une première claque monumentale résonna dans son crâne faisant claquer ses dents entre elles. Sa joue était en feu et sa lèvre s'était fendue sous la violence de l'impact. Elle pouvait goûter son propre sang. Et suivit très rapidement une seconde gifle. Elle était sonnée et complément désorientée.

L'homme, rendu encore plus ford par ses actes de dément, déchirait déjà la doudoune de la femme. Voulant la posséder et s'enivrer de sa peur et de la puissance qu'il avait d'abuser d'une femme aussi belle.