45: elle, lui, eux, moi

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PDV MATHIEU:

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Alors que j'enfilai un t-shirt, un grand fracas résonna dans le salon.
Je resta quelques instants bloqué attendant que la voix de Sandra ou un de ses jurons résonnent dans l'appartement du style: "PUTAIN L'ASSIETTE FAIT CHIER!!" ou un truc dans le genre.
Mais rien, en tendant l'oreille j'entendis des bruits de pas étouffés. Avait elle joué la carte de la zenatitude?

Rapidement je sortis de la salle de bain et avança jusqu'au salon.

La lumière était légèrement allumé et une odeur de cigarette hors du commun flottait dans la pièce.

La porte tapé doucement contre le chambranle.

Et sandra ?

"Sandra?" L'appelai je doucement

Aucune réponse,

Aucune réponse,

C'est quoi encore cette connerie!!!

Je sauta pour sortir de la piece.

Cette odeur de cigarette ....

Cette cigarette écrasé au sol...

La cigarette de Malick!!

PUTAIN PUTAIN FAIT CHIER NON NON C'EST PAS POSSIBLE PUTAIN PAS MAINTENANT !!!!!!

Je sauta au dessus de la rambarde de l'escalier avant de courir dans ce dernier.

"Si tu bouge je la tire !" Dit une voix derrière moi

La voix me fit froid dans le cou. Je me retourna doucement pour être sur de bien avoir entendu.

Devant moi, l'homme au dred rouge et au sourire argenté et maléfique, le visage fermé, de sa main gauche maintené Sandra contre lui et de l'autre un flingue noir posé sur la tempe de son otage.

La respiration de Sandra était sec saccadé, elle ne tremblait pas, ce qui me surpris. Non au contraire elle était terrifié, pétrifié comme une victime de méduse. Des gouttes de sueur froides perlaient sur son front à la cadence d'une horloge, me rappelant que chaque seconde qui passe me rapproché un peu plus d'un choix terrible.

Le laisse l'embarquer et ne peut être plus jamais la revoir
ou
Sauter sur lui au risque qu'une balle arrive dans la tempe de Sandra

Le choix était impossible, pourtant il n'y avait que eux.
Malick commença à descendre l'escalier, menaçant Sandra qui posait des pas hésitant sur l'escalier. Son visage et ses yeux me criant de partir.

Je refusais de l'écouter, alors je restais là les bras ballant, spectateur de ce désastre.

Puis dans une atmosphère morbide ses mains se détendirent et ses yeux perdirent toutes sortes de sentiments ou de peur. Je ne compris pas tout de suite. Mais quand ses pas devienrent confiant, et son buste droit, et son menton retrouvant son arrogance et sa méprisance. Je compris, malheureusement, que Sandra n'était plus là, elle tenait tete haute, meprisante envers la mort, orgueilleuse face à l'arme qu'elle avait sur la tempe. Comme si cette scène, n'était pour elle, qu'une frivolité, une chose sans aucune importance. Cette elle, n'était plus Sandra. Ce n'étais qu'un corps sans âme avançant dans le couloir de la mort et qui se refusais attaché à la vie. Les esprits vivent et les corps meurent. Et son corps connaissait le chemin.
Aucune balle n'avait été tiré, pourtant son âme, et non pas le corps de elle, me semblait déjà mort.

Fruit Défendu (PLK x Sandra)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant