Ça y est, elle ne pouvait plus se défiler.
Sac à dos sur l'épaule et valise en main, elle se dirigeait vers son lycée pour partir au camps.
Elle avait la boule au ventre et la gorge sèche, mais elle n'allait tout de même pas arrêter de vivre pour ce garçon ! Il avait trop d'emprise sur elle.
Normal, elle était amoureuse... Mais ces vacances lui ont permis de prendre du recul et elle savait qu'elle devait avoir une discussion avec lui.
Elle continua d'avancer et vit le car au loin.
Elle regarda l'heure. Évidemment, elle était en retard.
Mais tellement en retard que le délais était dépassé.
- Bonjour ! Excusez-moi du retard...
- Hideki, jamais à l'heure.
- Pardon...
Asako mit sa valise dans le coffre du car, angoissée.
- Je suis content que tu sois venue.
Elle haussa les sourcils, surprise de l'aveu de son professeur.
- Bon monte.
- O-Oui !
Asako monta les escaliers et un blanc se fit.
- Hum... Salut tout le monde...
Elle sourit à quelques uns de ses camarades.
- ASAKO-CHAAAAANNNN ! Cria Mina en se jetant sur son amie.
- Salut.
- C'est méchant de pas répondre aux messages...
- T'as qu'à pas m'harceler.
- Asako-chan.... Tes courbes m'ont manquées... Bava Mineta.
- C'est pas réciproque. Bon, je peux m'assoir ou tu comptes me bloquer dans le couloir ? Rigola Asako.
- Ah heu... Oui !
Mina s'écarta, toujours joyeuse, et se rassit à côté de Sero.
Asako regarda autour d'elle, à la recherche d'une place, et évidemment, comme si la classe s'était passé le mot, la seule place de libre était celle à côté de Shoto.
Elle s'approcha en soupirant et s'installa à côté du bicolore qui sursauta.
La brune rangea son sac sous son siège et commença à défaire ses écouteurs.
- Asak-...
- J'ai bien reçu tes messages et oui je t'ai ignoré. Mais j'ai bien réfléchi et... Je pense qu'on devrait avoir une discussion.
Il la regarda, surpris de son sérieux, et hocha simplement la tête.
- Quand tu veux.
- Pas maintenant, je suis fatiguée.
Il haussa les épaules et tourna le regard vers la vitre.
Le bus démarra rapidement après et la route se fit dans la bonne humeur habituelle.
Asako avait sa musique dans ses oreilles et se senti partir, mais elle se força à rester éveillée. Elle ne voulait pas finir endormie sur Shoto. Elle avait trop de fierté pour ça.
Alors elle se concentrait sur des choses inutiles autour d'elle.
Cependant, elle restait humaine, donc quelques minutes après, elle s'endormit sur l'épaule de Shoto.
Le bicolore senti un poids à sa gauche, mais ne sut pas comment réagir.
- Hé, Todoroki-kun !
Il leva les yeux vers Ochako devant lui.
- Tu vas faire comment pour te faire pardonner ?
- Je sais pas, je vais être sincère.
- Ne t'en fais pas, elle te pardonnera. Rassura Momo, derrière lui.
- On verra bien...
La classe avait bien vu que le garçon avait été affecté par leur dispute. Lui pourtant si neutre était déboussolé, ne contrôlant parfois que partiellement son alter.
Il ne savait pas comment gérer ses émotions, ce qui lui avait valu bien des moqueries de ses camarades.
Asako se réveilla finalement en entendant Mineta se plaindre d'avoir une petite vessie et de vouloir aller aux toilettes.
Elle poussa un léger bruit de mécontentement, et en se rendant compte qu'elle s'était endormie sur Shoto, elle se redressa d'un coup et croisa les bras.
- Bien dormi ?
- Mh. Répondit simplement la brune.
Shoto haussa les épaules et continua de regarder les arbres danser au grès du vent à travers la fenêtre.
Quelques minutes plus tard, le bus s'arrêta et tout le monde sorti.
- Pourquoi on s'est arrêté au milieu de nul part ? Demanda Tsuyu.
Asako s'étira en poussant un léger bruit puis bailla, lui provoquant des larmes. Elle regarda autour d'elle.
- Aucune idée, mais y'a beaucoup de végétation.
- Quelle perspicacité. Se moqua Bakugo.
- T'as un problème l'allumette craquée ?
- TU M'AS APPELÉ COMMENT ?
- Fermez là. Ordonna Aizawa.
Soudain, des chatons humains vivants arrivèrent devant la classe tel des powers rangers.
- Oh ce sont les pussy cat ! Spécialisées en sauvetage en mer ! Après 12 ans d-...
- On a 18 ans dans nos coeurs ! On a...
- 1-18 ans... Répéta Izuku, effrayé.
- Bien ! Votre camps va commencer.
- Sans moi. Décréta Sero en se retournant vers le car.
Cependant, Aizawa le prit par le col et le remit en place.
- Je vois que vous avez compris où ça mène ! Rigola un des chats.
- Adieu. Pleura faussement Sero.
- JE T'AIMAIS SERO !
- MOI AUSSI DENKI ! MOI AUSSI !
- JULIETTE JE T'AIME NE M'ABANDONNE PAS !
- OH MON ROMÉO, MON DOUX ROMÉ-... AIEEEEE ! Aizawa-sensei ça fait mal ! Se plaignit Sero en se massant l'arrière du crâne.
- Au moins t'auras arrêté de jacasser.
- Pfff... Jacasser, t'es une poule Sero !
Sero rigola et fit des bruits de poules en pliant ses bras.
Soudain, le sol se dégrada et tout le monde tomba du haut de la falaise.
Asako réagit en quelques fractions de secondes pour créer une tornade géante, atténuant la chute de tout le monde.
- Tout le monde va bien ? Demanda-t-elle.
- Oui, merci Asako-chan ! Remercia Momo.
- Sero la poule, tu vas bien ? Demanda Kirishima en rigolant.
- Cotte cotte coooositif !
- Tu me fatigues. Soupira Mina.
- Alors... On doit traverser la forêt par nos propres moyens ? Répéta Ochako.
- Apparemment.
Asako regarda en l'air et elle vu Aizawa s'en aller vers le bus.
- Y'en a qui s'emmerdent pas. Râla Bakugo.
Soudain, le sol trembla et des géants sortirent de la forêt.
- C'est quoi, ça ? S'étonna Kyoka.
Kouji Koda essaya de les contrôler avec son alter.
- Ça marche pas ? Demanda Izuku.
- Pourquoi on se prend la tête !
Le blond sauta et dégomma ces géants, suivi par Kirishima et sa bande.
Asako fronça les sourcils et comprit en voyant des morceaux atterrir à ses pieds.
- On dirait de la terre...
La brune s'accroupi pour prendre un morceau entre ses mains.
- Mmh mmh ! Oui, c'est bien de la terre ! Acquiesça Momo.
- Alors ce sont des géants de terre ?
- Il faut croire.
- Asako-chan ! Attention !
Elle se retourna et vit un géant l'attaquer.
Elle leva son coude devant son visage par réflexe, mais se senti soulever et ne senti aucun impact.
Elle ouvrit les yeux qu'elle avait fermé par appréhension, puis vit Shoto devant elle, main gauche autour de sa taille, et l'autre devant lui.
- Tu n'as rien ? Demanda-t-il en se tournant vers elle.
- Non, merci.
Elle se défit de son emprise et s'en alla dans la forêt.
Momo s'approcha du bicolore et posa sa main sur l'épaule de celui-ci, dans l'espoir de lui apporter du réconfort. Elle lui fit un mince sourire auquel il ne répondit pas, les yeux rivés vers la silhouette lointaine d'Asako.
