ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 70

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Il était 6:30.
À ce moment là, les élèves de Yuei venaient à peine de localiser le van.

- Tu vas répondre bordel ?!

Asako venait de se faire frapper avec un fouet et des larmes de douleurs s'échappèrent.

- Je ne sais rien !
- Menteuse ! Arrête de te foutre de nous !
- Calme-toi. On ne va rien en tirer si elle se vexe.
- Me vexer ? Je vous en prie. Ironisa Asako. Si je n'avais pas ce collier de chien autour de mon cou qui neutralise mon alter, je vous aurais laminé ! S'énerva-t-elle en reniflant.
- T'as de la chance que ton père soit comme nous où nous aussi on t'aurait massacré.
- Mon père ?
- Putain t'en as trop dit !
- Oh merde.
- Je peux savoir ce que vous faites ? Demanda ce qui semblait être le chef, qui avait posé des questions à la brune.
- On essaie de la faire parler.
- Vous êtes stupides ? Sortez d'ici.
- Oui monsieur.

Les deux s'en allèrent et l'homme s'avança vers la brune.
Il lui prit le menton entre les doigts et l'inspecta. 

- Vous avez mauvaise mine.
- J'ai peu dormi. Pour des raisons évidentes. Et me faire fouetter n'arrange rien.
- Je sais. Je suis désolé. Ils sont stupides.
- Pourquoi êtes-vous si cordiales ?
- Parce que j'ai besoin de toi. Et j'ose espérer gagner ta sympathie.
- Vous m'avez kidnappé. Fit-elle remarquer.
- C'était nécessaire.

Il s'éloigna de la brune.

- J'ai des habits à vous donner. Changez-vous. Je reste derrière la porte.

Il déposa des habits pliés sur la table, à côté du panier presque plein et des photos, puis il s'en alla.

La brune haussa un sourcil et s'approcha. C'était une combinaison violet foncée.

Elle s'adula à la tâche et remarqua que c'était très, très moulant, mais aussi très décolleté.

- Vous avez des talons à côté. Entendit-elle.
- Vous me regardez ?
- Il y a une caméra.

La brune rougit fortement, prise de colère et de gêne.

- Je ne vous ai jamais autorisé à me voir en sous-vêtements !
- Je n'ai pas besoin de votre autorisation.
- Enfoiré.

Elle mit les talons, beaucoup trop hauts, et la porte s'ouvrit.

- Bien. Vous ressemblez enfin à quelque chose.
- Charmant. Merci. Ironisa-t-elle.
- Vous arrivez à marcher ?
- Non.

Il lui tendit son bras et elle s'y accrocha.

- Vous m'emmenez où ?
- À votre cérémonie.
- Ma quoi ?

Ils s'avancèrent dans les couloirs froids pendant longtemps.

- Dommage que mes imbéciles vous ont frappés. Vous avez la joue enflée.
- Et la lèvre en sang.
- Ça vous donne un effet de rouge à lèvres tout à fait exquis.
- Vous êtes écoeurant.
- Merci.

Elle leva les yeux au ciel et ils continuèrent de marcher encore longtemps.

- Vos amis m'ont parlé de mon père.
- Ces idiots. Ils méritent le goulag.
- Le quoi ?
- Rien. Qu'ont-ils dit ?
- Que j'avais de la chance que mon père soit comme vous.
- Alors ils n'ont rien dit d'important.
- Mis à part que vous connaissez mon père et que vous êtes sans alter.
- Pas tous.

Le masque laissa entre-voir des pupilles rouges brillantes, pour redevenir sombres.

- Génial...

Le silence continua.

- Vous avez besoin de moi pour quoi ? Et quelle est cette cérémonie ?
- Vous verrez bien au moment opportun.
- Ce n'est pas une réponse.
- Je ne suis pas obligé de vous répondre.

Elle soupira de frustration puis ils arrivèrent sur une grande cour illuminée par le ciel qui devenait bleu clair.
Le soleil se levait.

Elle pouvait discerner un sorte d'autel avec pleins d'autres inconnus au masque de dragon.

- Suivez moi.
- Je n'ai pas trop le choix, sans votre bras je tombe... Maugréa-t-elle.

Il l'emmena à l'autel puis se recula près de ses semblables pour fermer un cercle autour de la brune.

- Asako Hideki.

Le sol trembla et Asako se rattrapa à l'autel.

- Oui ?
- Si vous êtes ici, c'est parce que vous avez été choisie pour rejoindre le cercle. Vous en savez désormais trop pour reculer. Ainsi, deux choix s'imposent. Accepter de nous rejoindre, ou refuser et voir vos amis périrent.
- Pfff, essayez de les capturer déjà.

Un spotlight s'alluma pour illuminer ses amis, enfermés dans des cages cylindriques, et endormis.
Un liquide vert les entourait et ils avaient un tuyau sur leurs nuques.

La brune laissa échapper un hoquet de surprise.
Il y avait Ojiro, Tsuyu, Ochaco, Denki, Sero, Kirishima, Mineta, Mina et Kyoka.

- Oh mon dieu...

Un des dragons s'approcha de Kyoka et appuya sur un bouton.
Les yeux de la violette s'ouvrirent et elle cria de tous ses poumons. Son visage se crispait de douleur et son corps convulsait.
Ses yeux roulèrent en arrière tandis que ses cris s'étouffaient à cause de sa bave.

- Stop ! Stop ! Arrêtez !

Le masqué arrêta et Kyoka retomba dans un sommeil artificiel.

La brune avait les larmes aux yeux.

- Je ne comprends rien. Pourquoi vous me voulez moi ? Et pourquoi me poser des questions sur les Todoroki ?
- Nous voulons faire tomber la société où les alters dominent et les démunis tombent. Le métier de super-héros n'est devenue qu'une hypocrisie où les possesseurs crient à la bonté tandis qu'ils ne secourent que pour l'argent. Les vrais héros sont les démunis qui se battent contre l'injustice causée par les plus forts. Les vrais héros, ce sont nous.
- Donc... Votre secte a pour but de retourner la société ?
- Oui. Endeavor est notre première cible.
- Je suis d'accord sur le fait que ce soit une ordure, mais de là à le tuer...
- Nous devons envoyer un message fort. C'est pourquoi nous avons besoin de toi. Rallie les autres à notre cause. Ne vois-tu pas que ton père souffre de cette discrimination ? Rejoins nous, ou tes amis périront.

La brune regardait autour d'elle, perdue.

- Si je refuse ?
- Nous te tueront, tout comme tes amis...
- Et si j'accepte, vous les laisserez tranquille ?
- Oui, si tel est votre souhait.
- Je dois faire quoi pour accepter ?
- Signer le livre de votre sang.

Asako regarda le livre ouvert et s'y approcha.
Elle prit le couteau et se trancha la paume en grimaçant.

- J'espère que vous tiendrez votre promesse.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 07, 2021 ⏰

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Asako HidekiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant