Le lendemain
Asako avait dormi dans la même chambre que Momo et que Kyoka. Bien qu'elle n'avait pas eu le temps de discuter avec cette dernière la nuit précédente, elle sentait qu'elles pouvaient devenir amies.
C'est aux alentours de 22h qu'elle s'était endormie la veille, et il était aux alentours de 8h quand la brune émergea.
Elle prit son téléphone -l'agressant les yeux au passage- pour regarder l'heure. Décidant qu'elle ne se rendormirait sûrement, elle décida à se lever.
Aizawa-sensei les avait prévenu d'un service de petit-déjeuner de 7:30 à 10h.
Asako sorti de la chambre sans réveiller ses colocataires et descendit les escaliers vêtue d'un t-shirt XL noir avec un chapeau de paille imprimé dessus, venant probablement d'une série connue, lui arrivant aux cuisses, avec un short en dessous et des chaussettes aux pieds.
Elle couvrit sa bouche de sa main pour bailler et se frotta les yeux, puis arriva un déjeuner.
Céréales, pain, confiture... Il y avait même des salades de fruits !
La brune se servit en céréales et prit un pain au chocolat qu'elle commença déjà à manger en cherchant les jus du regard.
Elle prit un verre d'eau et c'est avec un goût de chocolat en bouche qu'elle se dirigea vers les tables.
Il n'y avait personne, à croire que le chalet leur était réservé !
Elle s'installa et mangea son déjeuner en regardant son téléphone.
- La place est libre ?
Elle leva les yeux vers Shoto, le visage encore endormi et les cheveux en pagaille.
Un sourire se dessina sur ses lèvres devant sa bouille enfantine.
- Oui, assis toi.
Il lui sourit simplement et mangea son petit déjeuner sans un bruit.
- Pourquoi tu es debout aussi tôt ?
- Je n'aime pas les grasses matinées.
- Oh ok... Et tu vas faire quoi après ?
- Sûrement m'entraîner.
- Repose toi un peu de temps en temps.
- Mmh.
Il continua de manger sans lever les yeux vers la brune.
Cette dernière fini son repas et débarrassa son plateau, puis vint se rassoir en face du garçon.
- Je me suis toujours demandé... Commença le bicolore.
- Oui ?
- Tu contrôles l'air ET l'eau, c'est ça ?
- Heu... J'ai beaucoup de mal avec le second alter, mais oui, j'ai un double alter. Pourquoi ?
- Pour savoir... Tu as les alter de tes parents du coup ?
- Non. Répondît-elle rapidement.
Il releva brusquement la tête vers elle.
- Ah, pardon, mon ton était peut-être un peu sec... Elle se gratta nerveusement la joue du bout de l'ongle.
- Non non, ne t'en fais pas. Si tu ne veux pas me parler de tes parents je comprends. Dit-il en commençant à se lever.
- Non ! S'exclama-t-elle en posant sa main sur celle de Shoto.
Se rendant compte qu'elle avait parlé un peu trop fort, ses joues prirent une teinte rosée.
Le jeune homme regardait la main et la brune, posée sur la sienne. Sa peau semblait douce et une agréable chaleur en sortait.
Voyant qu'il fixait sa main, Asako la retira hâtivement et la posa sur sa cuisse en regardant à l'opposé.
- Je vais débarrasser mon plateau, je reviens.
Shoto se leva pour de bon, plateau en main.
La jeune femme se maudissait intérieurement. Elle avait pensé que Shoto allait partir parce-qu'elle avait mal réagit, mais il n'en était rien. Quelle sotte faisait-elle. Évidemment qu'il ne serait pas parti, ils sont amis ! Et elle commençait même à le considérer comme un ami cher, au même titre que Momo.
Shoto se rassit en face d'elle, la faisant regagner ses esprits.
- Désolée pour le contact physique inutile ! J'ai cru que tu allais partir parce-que je ne voulais rien te dire... Mais je sais que non ! On est amis donc tu n-
- Asako-chan, est-ce que tu veux m'en parler ?
- Bah je, oui, oui bien sûr.
- Je t'en prie.
Shoto la regarda dans les yeux, concentré. Il l'écoutait attentivement, ce sujet lui était peut-être familier pensa la brune.
- Je tiens mon double alter seulement de ma mère, mon père fait parti des 20%.
Il ne réagit pas à cette nouvelle, comme-ci voir une fille d'un parent sans alter lui importait peu.
- Ma mère a subit une enfance... Assez difficile puisqu'elle a été « conçue » dans le seul but d'être une personne avec des alters forts. Le mariage de ses parents, donc de mes grands parents, était arrangé... Et après ils voulaient forcer ma mère à marier un homme avec un alter puissant, mais elle a refusé, étant amoureuse de mon papa actuel.
Elle rigola doucement.
- Elle a un fort tempérament, je te dis pas comment c'est à la maison quand on s'embrouille !
Shoto sourit faiblement.
- Pardon je m'égare ! Hum... Oui, donc ma mère s'est rebellée, a coupé les ponts avec ses parents pour vivre en totale indépendance avec mon père, et moi.
- Elle en a du courage ta mère...
- Oui. Je pense que quand tu as la volonté et que ce que tu fais t'es important, tu peux soulever des montagnes !
L'entrain d'Asako contamina Shoto, qui se mit lui aussi à rêver. Peut-être se sentirait-il plus libre sans la pression de son horrible paternel sur son dos. Peut-être devrait-il lui faire face une bonne fois pour toute... Mais il n'avait que 16 ans, mieux vallait attendre d'avoir un minimum de liberté assuré.
- Tiens, le reste de la classe commence à se réveiller !
Asako montra quelques élèves descendre les escaliers, encore endormis.
- Certains étaient déjà là quand je suis arrivé. Informa le bicolore.
- Ah bon ?
- Asako-chan ! Shoto-kun ! S'écria Izuku, plateau en main.
- Bonjour Izuku-kun !
- Vous avez bien dormi ?
- Bien, merci.
- Bien et toi !
- Bien !! Vous pensez qu'on va faire quoi aujourd'hui ?
- Aucune idée.
- Oh... Peut-être une course d'orientation ?
- On verra bien. Finit Shoto.
Asako sourit à ses camarades.
- Izuku-kun, tu peux prendre ma place si tu veux, je vais aller me préparer.
Il hocha vigoureusement la tête et attendit que la brune se lève et les salue de la main pour s'installer.
La jeune femme allait remonter les escaliers quand on l'interpella.
- Asako-chaaan !
Celle-ci se tourna vers une table où Momo, Uraraka, Kyoka, Tsuyu et Mina mangeaient.
- Oh, salut. Je ne vous avais pas vues.
- On a cru remarqué, sourit-Mina en montrant sans aucune discrétion la table de Shoto et d'Izuku du regard.
- He ?
- Comment tu vas ? Lui demanda Momo, et la sauvant au passage.
Son sauvetage n'était sûrement pas intentionnel, aucune fille n'avait fait attention aux paroles de la rose.
- Bien, et vous ?
- Plutôt bien !
Les filles hochèrent la tête.
- Les pâtisserie sont trop booooonnes ! S'écria Uraraka en s'empiffrant de pâtisserie.
Asako rit doucement.
- Tu n'es pas avec Bakugo-kun etc ? Demanda-t-elle à l'intention de Mina.
- Pas le matin, j'aimerais bien me réveiller tranquillement...
Les filles rigolèrent.
- C'est vrai que Bakugo n'est pas un délice pour les tympans.
La discussion reprit et Asako choisit ce moment pour s'éclipser dans sa chambre.
Plus tard dans la matinée, on l'informa d'un entraînement en équipe qui se déroulerait l'après-midi.
