"Ses yeux brillaient."

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Que peut être pire que la mort ? ...
Vous me direz sans doutes, voir ses proches mourir, être le seul survivant d'un gros accident, de devoir vivre éternellement...ou encore d'être amoureux.
Mais je vous assure qu'il y a bien pire...

Mes yeux s'ouvraient difficilement, à moins qu'ils ne soient déjà ouverts ? Noir. C'était la seul couleur que je percevais. Étais-je mort ? Était-ce l'enfer ? Non. D'après ce que j'avais compris, de l'enfer j'en revenais.

Je devais avoir les yeux ouverts et rivés vers le ciel noir, mais cette noirceur fit place à un doux visage inquiet. Qui est-ce ? Comment en étais-je arrivé là ?

Mes yeux se refermèrent avant que je ne puisse savoir qui était cette personne penché au dessus de mon visage.

-QUELQUES HEURES PLUS TÔT-

Une brise vint caresser mon visage lorsque je sortis de mon petit deux pièces situé dans le vieux centre de cette grande ville qu'était Tokyo. Grâce au restaurant dans lequel je travaillais j'avais pu dénicher ce petit appartement facilement et le directeur me le payait, ce qui me facilitait un peu la vie, j'avais du mal à me trouver un logement à cause de mes maigres économies. Mes yeux fixaient le grand écran collé à l'immense immeuble qui se dressait fièrement devant ma petite rue délabrée. Une publicité passait en boucle mettant en scène un jeune homme tenant un dentifrice, qui d'après lui donnait les dents plus blanches. Un léger sourire se laissa dessiner sur mes lèvres sèches avant de laisser sortir du fond de ma gorge un soupir qui maintenant était habituel.

Mes yeux tombèrent comme automatiquement sur la montre de mon grand-père abîmée de tout les côtés mais qui affichait encore bravement l'heure. Il fallait que je me dépêche j'allais être en retard. Mes jambes s'animèrent et se dirigèrent vers une grande route que j'avais l'habitude de prendre. Cela faisait 2 semaines que j'avais réussi à décrocher ce petit boulot, mais il ne suffisait pas pour subvenir à mes besoins tout les mois. Bizarrement c'était la première fois qu'un restaurant acceptait mes services pendant plus de 3 jours, pour moi c'était un véritable miracle ! J'ai toujours eu du mal a me débrouiller dans la vie, et je n'avais pas la raison de pourquoi les gens semblaient me détester.

Tout à commencé lorsque j'ai surpris une conversation entre mes parents la veille de mes 6 ans. Jamais je ne pourrais oublier ces mots qui ont commencé mon ascension vers ma vie misérable :

- Un enfant ? Était-ce vraiment le cadeau de mariage que tu voulais ? cracha une voix féminine.

- Comment aurai-je pu imaginer à ce moment là que tu tomberai enceinte ! Tu avais l'air d'avoir envie de le garder ! rétorqua la voix grave du géniteur.

- Comment as-tu pu penser à ce genre de chose ? Cet enfant est une erreur ! hurla-t-elle.

- Tu as quand même pris le temps de lui donner un prénom ! lança l'homme.

- Pff il porte ton nom de famille c'est pas mieux...souffla-t-elle.

- On aurait dû l'abandonner à l'entrée d'un orphelinat dès le début ! grogna son paternel.

Ses mots furent comme des coups de poignards pour le cœur de l'enfant. Il laissa les larmes dévaler le longs de ses joues rougies par le froid, il voulu s'enfuir loin de ceux qu'il avait longtemps appelé : papa et maman. Mais ses jambes étaient comme pétrifiées, tout comme l'était son cœur. La porte s'ouvrit à ce moment là et la mère de cet enfant poussa un cri faisant débarquer son mari devant l'enfant. Ils le regardèrent avec dégoût et l'homme leva la main avant de l'abattre sur la joue de l'enfant. Cette gifle résonna aussi bien dans l'appartement que dans l'esprit du jeune homme. Mais ce n'est pas pour autant que ces mariés gardèrent le jeune Hinata.

What if I rewrite the stars [KageHina; FF]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant