Chapitre 17

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Lorsque ses pieds eurent touché le sol, Hermione mit quelques instants pour reprendre ses esprits. La grossesse avait eu quelques petites modifications sur son corps et surtout après un transplanage, des vertiges et des nausées la prenaient subitement. La jeune femme se dirigea aussitôt vers la maison des Weasley. Alors qu'elle s'apprêtait à frapper, la porte s'ouvrit brusquement sur Drago Malefoy. Il semblait pressé, mais il s'arrêta lorsqu'il se retrouva nez à nez avec la Gryffondor. Hermione le fixa durant quelques secondes, elle ne s'était toujours pas habituée à le voir sortir de la maison des Weasley.

" Drago. " le salua-t-elle sobrement.

" Si j'étais toi, je n'entrerais pas. " soupira-t-il.

Il contourna la jeune femme et s'éclipsa aussitôt. Hermione le regarda partir puis, elle entra dans la maison et entendit une cacophonie qui provenait du salon, elle se dirigea donc vers celui-ci. Lorsqu'elle passa le pas de la porte, elle constata que toute la famille Weasley était réunie, ils discutaient et riaient. C'était donc de cette agitation que Drago Malefoy avait fuit, Hermione sourit légèrement.

" Hermione chérie " s'exclama Molly Weasley.

" Bonjour Molly. " répondit Hermione en s'avançant vers la matriarche de la famille.

" Viens donc boire le thé avec nous. " poursuivit la mère de famille.

Hermione fut rapidement installée entre Ginny et Arthur. Molly lui tendit une tasse de thé bien chaude. La Gryffondor la remercia et posa ses mains froides de part et d'autre de la tasse. La chaleur réchauffa sa peau froide.

La journée se passa dans la bonne humeur et dans la bonne ambiance. En fin de soirée, Hermione et Ginny, assistées par Ron, préparèrent des biscuits à la cannelle. Ron ne fut pas d'une très grande aide, mise à part, pour voler quelques biscuits. Molly prépara du thé pour accompagner les biscuits et ils rejoignirent les autres membres de la famille. Après avoir dégusté les biscuits, George proposa de jouer à un jeu sorcier d'imitation.

Après plusieurs parties, Hermione s'éclipsa discrètement, elle se dirigea vers le hall d'entrée et saisit son gilet. Ensuite, elle sortit et resta quelques instants devant la porte d'entrée, elle ferma les yeux et inspira longuement, Merlin ce silence et cet air frais lui firent le plus grand bien. La jeune femme saisit les pans de son gilet et le resserra autour d'elle croisant ainsi les bras sous sa poitrine, elle s'éloigna de la maison des Weasley. Lorsqu'elle fut assez loin pour ne plus entendre toute cette agitation, Hermione leva les yeux vers le ciel et observa les étoiles. Elle avait l'impression de n'être qu'une minuscule poussière face à ce vaste monde. L'immensité de ce ciel noir peuplé de petites étoiles brillantes la surprenait toujours autant.

Alors qu'elle était perdue dans la contemplation du ciel étoilé, Hermione sursauta légèrement lorsqu'elle sentit quelque chose se poser sur ses épaules, elle baissa les yeux sur celles-ci et aperçut une cape noire qui s'était posée autour de ses épaules. Elle reconnut aussitôt cette odeur si familière, la Gryffondor se tourna et eut l'impression que son coeur avait raté un battement.

Il était là.

Severus.

Ils se fixèrent quelques instants, mais aucun des deux n'osa prendre la parole. Ils restèrent donc côte à côte durant quelques minutes qui semblaient pourtant durer une éternité. Ce fut finalement Hermione qui brisa le silence.

" Qu'est-ce que tu fais ici ? " demanda-t-elle confuse.

Il glissa ses mains dans les poches de sa redingote et releva les yeux vers le ciel tandis qu'Hermione l'observait attentivement attendant une réponse.

" N'ai-je pas le droit de venir observer les étoiles ? "

La jeune femme le fixa quelques secondes puis, elle détourna les yeux et contempla également le ciel, un léger sourire étirant le coin de ses lèvres. Elle se blottit davantage dans la cape de l'homme humant son odeur. Severus, quant à lui, il l'observa du coin de l'oeil, elle était magnifique, Merlin.

" Comment allez-vous ? " demanda le Serpentard brisant le silence.

" On va bien. " répondit la jeune femme en posant instinctivement une main sur son ventre.

Severus suivit ce geste du regard. S'ensuivit un silence entre les deux sorciers. Hermione avait tant de questions, avait-il pris le temps de réfléchir ? A-t-il pris une décision ? Elle n'avait qu'une envie, c'était de lui poser la question, mais elle craignait aussi qu'il ne se défile encore. Alors elle préférait qu'il aborde le sujet de lui-même. Plusieurs minutes s'écoulèrent sans qu'aucun des deux ne prenne la parole. Le vent souffla et Hermione frissonna légèrement, Severus se tourna vers elle, leurs regards se croisèrent.

" Tu veux rester avec moi cette nuit ? " demanda la Gryffondor.

Il s'approcha davantage si bien qu'elle dût relever les yeux vers lui.

" J'aimerais rester avec toi toutes les nuits. " murmura-t-il.

Il caressa délicatement la joue de la jeune femme et plongea son regard dans ses iris noisette. Hermione sentit les larmes lui monter aux yeux, elle n'avait jamais été aussi heureuse depuis l'annonce de sa grossesse. Il s'approcha un peu plus et captura ses lèvres. À cet instant, ce fut comme si des milliards de feux d'artifices explosaient dans sa poitrine. Ses lèvres, sa peau, ses yeux, sa chaleur lui avaient manqué. Elle avait l'impression de se sentir enfin complète. Comme si le vide, qu'elle ressentait au fond de sa poitrine depuis des semaines, était enfin comblé. Lorsqu'il décolla ses lèvres des siennes, il garda toutefois la même proximité, sa main toujours posée contre sa joue, il sécha les larmes qui roulaient sur ses joues de son pouce.

" Ne m'abandonne plus jamais. " murmura Hermione.

" Je te le promets. "

Elle ferma les yeux profitant de la chaleur de l'homme qu'elle aimait.

" Je ne ferais pas un bon père. " poursuivit-il.

Hermione ancra son regard dans le sien.

" Tu seras un très bon père. " le corrigea-t-elle.

Il détourna le regard.

" Je n'ai pas eu un bon modèle de père, je ne sais pas comment... "

Hermione sourit légèrement.

" J'ai beaucoup de choses à apprendre aussi. On apprendra ensemble. " le coupa-t-elle.

Il posa un doux baiser sur ses lèvres délicates.

" Il est hors de question de l'appeler Alfred. " ajouta-t-il.

Hermione éclata de rire.




Tempus II [SNAMIONE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant