Chapitre 2

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Après cela, tout est allé très vite.

J'ai demandé l'autorisation pour rentrer que j'ai eu difficilement.

Arrivé à la maison, je fus surprise de trouver beaucoup de monde devant la maison avec en particulier tous les hommes de la famille et une ambulance était à coté de mon frère.

- Demba lou khew ? l'interpellai-je ! et quand j'ai vu les larmes dans ses yeux j'ai immédiatement compris que c'était ma mère et j'ai direct demandé : « ani sama yaye »

Comme s'il n'attendait que ma question pour reprendre ses esprits, il me répondit : "tu veux savoir où est maman ? viens avec moi."

Sur le coup, j'ai repris espoir car pour moi si le pire était arrivé, il ferait tout pour ne pas que je le vois donc je l'ai suivi jusqu'à l'ambulance.

Il a ouvert la porte et il me dit : « ta maman est là, elle est partie »

Et je l'ai vu !

Oui j'ai vu maman allongée, inerte.

J'ai voulu crier, pleurer mais rien.

Je n'ai rien fait. Tout le monde s'inquiétait pour moi mais je ne sais pas pourquoi mais je me disais que je n'avais pas le droit de flancher. Je devais tenir pour maman, pour sa mémoire et surtout c'était le moment de montrer à tous les monde l'éducation religieuse qu'elle a tenue qu'on ait. 

J'ai tenu.

J'ai soutenu mes frères.

J'ai participé aux préparatifs de l'enterrement de maman.

J'ai assisté à sa bain mortuaire.

J'étais aussi là quand on lui a mis le linceul.

J'ai participé à la prière mortuaire

J'étais devant la maison quand ils sont passés pour son Adieu

J'ai aidé pour servir les repas en attendant le retour des hommes des cimetières.

Au retour des hommes aussi j'étais là et j'ai cherché mon frère des yeux, au même moment, il était là, à nos pieds et là aussi bien Lala que moi on n'en pouvait plus mais je n'ai pas craqué.

Je l'ai aidé à se relever, accompagner et lui ai tenu un discours qui m'a moi-même surpris : « Demba, loy def ni ? malick nekoufi et si toi tu réagis comme ça gnoune lougnou nara def ? mak ji c'est un coup dur pour tout le monde mais il faut qu'on soit fort et qu'on montre à tout le monde que maman defna li ware si gnoune.yar nagnou si diiner et lii ame c'est une surprise et un choc pour tout le monde, même mom sakh déwam béteu nako wayei nagn délo yeup si yalla té khamni li gueune rek laye def. Et dis toi que la majorité des personnes qui sont ici lougnou yobou lagnouy outsi. Donc, Demba diougueul dem diakarlo ak nite yi, et à tes cotés on va recevoir les condoléances de maman dignement d'accord ? »

Et là comme si c'était un déclic pour lui, il m'a regardé droit dans les yeux avant de tapoter la place à côté de lui : « viens ici »

Je suis allée direct dans ses bras, il m'a fait un gros câlin avant d'ajouter : « tu as le droit de pleurer tu sais ». je me suis dégagé de son étreinte, il m'a encore tiré en continuant : « tu sais je me rappelle de tout, de ta relation avec maman, de vos disputes, de vos moments de détente et de délires entre fille, de vos complots contre papa et nous que cela soit Malick ou moi, de joies, de vos tristesse , je me souviens de tout et je te connais tu es la plus sensible quand il s'agit de maman. Gneup kham nagn que même si vous faisiez croire aux gens que dioubowoulene on savait, nous que tu étais sa préférée. Le preuve tu es celle qui lui ressemble le plus. Je t'en supplie si tu sens que ça ne va pas, tu viens me voir. Tima Stp ne me lâche, ne fais pas de crise comme tout le monde l'attend je ne pourrais pas tenir. Yak lala tant que êtes forte je te jure de ne pas flancher d'accord ? Promis ? »

- Je te promets je vais pas craquer et ne t'inquiètes pas pour moi je vais bien. Allons-y avant que papa ne vienne nous chercher.

- Toi et ton papa mom c'est autre chose, il n'arrête pas de te chercher des yeux, il faut que tu tiennes aussi pour lui hein

- Je sais, je sais !!! répondit-je lasse, très lasse

En parlant de Pa Doudou, il a pris un coup de vieux en quelques heures et tout comme moi, il ne réalise pas encore qu'il a réellement perdu sa dame. Il est calme dans son coin et reçoit les condoléances, le plus souvent le regard vide.

C'est ainsi qu'on s'est soutenu durant les funérailles de maman. Tout le monde a eu son moment de faiblesse mais alhamdoulila, j'ai tenu jusqu'à ce jour où on commémore les 2 ans du décès de maman. 

J'ai failli craqué une fois à l'arrivée de Malick, un mois après le décès de maman. Ma relation avec mon frère est aussi particulière que celle avec mon beau-père. Il est l'aîné de la famille, magué nama 19 ans tei nonou lako yebbé. Il ne supporte pas de me voir souffrir ou pas être bien. Je me rappelle, le jour de l'enterrement de maman, il a voulu me faire croire qu'il tenait, jusqu'à ce qu'il m'entende bégayer (le seul signe de mon état de choc et c'est d'ailleurs pour cela que je gardais le silence) là il a juste déposer le téléphone en criant. 

Apres le sarakh, Pa Doudou avait convoqué une réunion. J'ai rejoint l'assemblée où il y'avait Demba, Lala, Ta Ndeye Rama (la sœur de maman et homonyme de ma cousine et meilleure amie), tonton Moustapha (sama nidiaye), Ton Issa (le frère de papa meunoumasi mom dara), y'avait aussi tonton Karim Gueye, le meilleur amie de Pa et sa femme tata Safiétou.

Je ne sais pas pourquoi mais je n'aime pas ces genres d'assemblée. Pa Doudou mo commencé : « je vous remercie déjà à tous ici présent d'avoir répondu à mon appel et surtout pour lep li ngene di def depuis le décès de Seynabou. Mashala li rek la mbok di dieurigne.

Si j'ai demandé à ce qu'on se retrouve ici, c'est pour motali yenei bougnou amone mane ak seynabou ak abdou karim mi tok. On avait commencé à en parler mais yalla def liko nekh gnou dellou diko si sant.Mais nous qui sommes encore ici, on va essayer de concrétiser ce souhait qui lui tenait tant à cœur. Tima, yaw sama seddo nga lolou adouna yeup khamnagn ko,tu es la prunelle de mes yeux donc lene rek moy sama mission de tout faire pour que tu sois la plus heureuse avant ma fiy diouguei. j'ai décidé pour toi car je sais que tu sais que lep louma def si iow rek c'est pour ton bien, n'est ce pas ma fille? 

- oui pa, repondis-je lou khew

- on avait décidé de vous unir seydina et toi parce que...

- hein? quel Seydina? Gueye? c'est Demba qui venait de réagir...

Ma passion, ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant