Ma passion, ma vie

Chapitre 7

J'ai été interpellé par le fait que ma future épouse n'a pas fait de mauvais commentaires sur ma personne et limite elle me défendait.
J'ai aussi senti une certaine tristesse dans son discours. Effectivement, même si je n'assistais pas tout le temps aux cérémonies familiales, ça pouvait m'arriver d'y aller quand mon temps me le permettait. A chaque fois aussi, elle a toujours été timide ak mane et ne m'a jamais appelé par mon prénom. Papa rek laye dégue. Et pourtant, je sais qu'elle est de nature très taquine. Je la vois souvent avec Aziz, mes cousins ou encore ma mère, dou lene maye dara. Surtout avec ma mere, cest à mourir de rire, elle fait tout pour qu'elle l'insulte et vous connaissez Adja Safi Gueye mom saga rek laye def ak nopalikou. La dernière fois qu'on s'est vu c'était au décès de sa mère. Je me rappelle ndeyssane, j'avais essayé de la faire parler sur demande de mon oncle qui s'inquiétait beaucoup face à son calme, mais elle avait juste souri en me disant : « ne t'inquiète pas papa, je vais bien ». J'étais à fond dans mes pensées quand Aziz me tapota la hanche :

-Iow hé yaw laye wakhal ...
- Désolé ziz, j'étais ailleurs. Boy tu as entendu les filles?
- doul la wakh, pourquoi tu n'es pas allé la saluer? Dina nit nga? Comment ça se fait sakh depuis que tu es là wowouloko ni elle ni tonton Doudou?
- Boy arrête stp là ça ne passe vraiment pas, lui avais- je répondu calmement et le ton que j'ai utilisé a fait qu'il s'est immédiatement calmé.
- lou khew, m'avait-il demandé, l'air grave aussi
- Aziz, je ne sais plus trop où j'en suis. Niveau pro ça peut aller je donne tout pour garder le cap mais mes performances passent limite inaperçues avec la réputation de merde que la presse m'a collé et iow tu sais mieux que quiconque que dara amousi, à cause de leur connerie ma mère me fait la tête ...
-...hein ta mère tu as dit? m'interrompt-il très surpris car connaissant la nature de ma relation avec ma mère.
- oui Ziz ma mère, mon alliée ne me parle presque plus. Si je te dis qu'en une journée, on est passé par toutes les étapes. Du blocage au sermon en passant par les menaces bayiwoul dara et je me retrouve obligé de me marier avec une fille que je n'aime pas. Elle est certes très intelligente et bien éduquée mais pas du tout mon style.
- et c'est quoi ton style?? Demanda-t-il sceptique
-hé doul, tu sais mieux que moi le genre qui m'intéresse
-la racaille tu veux dire?? Ou les garces? Dis-moi ma kham seydina
- arrete nak tu exagères sama choix la
-boy, on va faire très vite nakh on a à faire. Tu veux que je commence par quoi au juste?
-Aziz...
-Khamnga lane la Seydina Gueye boulgnou fonto. Tu t'es entendu parler? À croire que tout tourne autour de ta personne ndakh lane? Est-ce que tu n'oublies pas que tu es issu d'une très bonne famille avec des principes que tu as bafouées depuis longtemps. Dis-toi que si aujourd'hui, ta mère a cette réaction avec toi, c'est parce sa coupe est plus que pleine, elle déborde. Remets-toi en question Dina. Gnoune amoul problème parce que dans tous les cas on sera avec toi et surtout boul fatei que nous, tes proches on te connaît assez Dina pour kham lo def ou pas. Encore une fois revois les choses sous un autre angle où tu te mets à notre place et là tu comprendras le sentiment qui nous anime tous car mane mii nonou la leu merei.
- ne t'y mets pas toi Aziz dama lako niane. J'ai merdé je sais mais là j'ai surtout besoin de ta clairvoyance pour kham quoi faire diakhlé na torop et je ne sais pas quoi faire, répondit-je sincèrement et complètement perdu, ce qu'il comprit.
- boy je te comprends parfaitement mais ma khamal la gnar : tu n'as besoin de personne et lo def yako taye. Boulma khol deugue la leu wakh lo def yako taye et tu n'as besoin de personne pour bien faire les choses. Je te le répète depuis un moment sépare toi de ces parasites qui t'entourent et qui t'embarquent dans leurs conneries et que tu paies seule les pots cassés. Depuis ngeu def le tour du monde avec cette histoire ani gni nga andalone ? dégolene féneu tei dolene degate avant d'avoir résolu ce problème et c'est tout le temps comme ça. Ils reviendront vers toi quand tout sera calme. Pendant ce temps, c'est nous, les membres de ta famille qui payons les pots cassés lou nek gnou deigue ko. Pour lane ? Lima la beugeu wakh yeup douma lako wakh taye car on a d'autres priorités. Fayal té gneuw gnou dem on termine dans la voiture.
Je suis resté très calme et surtout plongé dans mes réflexions et je me rends compte que j'avais tout faux depuis le début et je comprends en fait, que je suis au tournant de ma vie. Et un choix doit se faire soit d'aller vers le monde des matures ou de rester dans mon environnement, ce qui peut me mener à perte. Et vu sous cet angle, le choix est vite fait.
Une fois en voiture je demandai à ce con qui me sert d'amis : on va où ?
- Séti sa diabar, me repondit-il du tic au tac
- Boy parégouma way arrete bayil ba souba.
- ko yepp encore cette fois mom malay gnouss wakh bi fin. Tu as accepté non ? Et la petite tu t'es demandé mom si loumou nékone avant cette histoire? Pourquoi mou nangou ? Comment elle doit se sentir ? Tu as entendu son discours tout à l'heure ? Elle a besoin d'être rassuré té kene douko def kou nekoul iow. Seu toureundo khalate ngako ? S'il a accepté cette union khamal ni c'est parce qu'il a confiance en toi donc tu vas faire ce qu'il faut pour ne pas le décevoir devant cette famille qui est juste celle de sa « défunte » épouse. Talal auto bi gnou dem way.
- Ma khamoul louma laye def en fait, tu m'emmerdes, rétorquai-je en démarrant avec la conviction qu'il avait raison.
- wakhal kay lo narone def sans papa Aziz rigola-t-il ce qui me détendit un peu.
- mayma sama diam et toi si lo nek ?
- doul la wakh ma fi nek di def li nga warone def yeup bolek sama liguey. Je suis allé voir tonton Doudou à ton nom hier wakhtane ak mom et les tatas de Tima aussi. Elles étaient un peu inquiètes par rapport à ton silence. Je les ai rassurées et leur ai dit que danga khawone diap mo takh et que tu passeras tay donc no stress. Sois toi-même d'accord ?
... c'est dans cette ambiance qu'on discutait jusque devant chez mon homonyme aux Almadies...

Fatima Faye
On était à fond dans l'ambiance avec les cousines et proches. Certaines se chargeaient de mettre les beignets en sachets et de nous les acheminer pour qu'on les mette dans les sachets cartonnés avec ma photo et celle de Dina.
Ma meilleure amie et cousine avait pris en charge la déco de la petite pagode installée dans le jardin.
On entendit une voiture se garait et la sonnerie retentit juste après. Le gardien arriva quelques instant suivi de Aziz, le cousin de Dina (je l'ai su avec les salutations) et en relevant la tête, je fis face à mon fiancé.
Wa yéne sene waadji ndekei nii la safei ohhh. Il était habillé simplement un jean bleu, un t-shirt blanc et des snackers blanc avec une chaine en argent (moy sama péché mignon meunoumako mougn ohh).
J'étais en train d'aider ma diouk nank nouyou aziz en lui donnant ma main mou kheutch ma bisou ma makeuy rétane depuis hier mayouma dara lol.
- ki dou sougnou diabar
- Wa sama serigne si lo nek apparemment, tu ne peux plus te passer de moi deh loll
- guisnga deh.
On rigola tous sous le regard de Dina qui souriait rek. Je lui tendu la main pour le saluer. A la surprise générale, il m'a aussi tiré vers lui pour me faire la bise.
- Comment tu vas, avait-il chuchoté
-ça va alhamdoulila et toi ? ani mère beuri histoire ?
- je vais bien aussi. Mongui keur gua nala bolé
- yii balma rek saga yi doumako atane.
On parlait doucement et c'était la 1ère fois qu'on avait une discussion aussi longue. Et on parlait à voix basse suscitant la curiosité de la quasi-totalité des personnes présentes au jardin.
- yeksilene, papa est au salon ak les garçons.

Je les avais accompagné jusqu'au salon avant d'aller chercher des rafraichissements que j'ai ramené avec Ndeye. Une fois le service fait, on est retourné au jardin. Mais comme vous la connaissez, sene copine mandouwoul lol.
- Li mo meune ame diame ame deh
- No ndeye Rama yawnit nga ? Do bayi diambour han
- mani kham la wakh ki ndekei nii la safei mom leuhilaa rak dale ngasi
J'ai éclaté de rire. Je n'en pouvais plus.
C'est à cet instant qu'on a vu Dina venir vers nous : Fatima, je peux te parler ?
- Bien sûr, viens avec moi.
On s'est installé côte à côte sans le faire exprès. Et c'est lui qui commence :
- Tima, je ne vais pas y aller par 4 chemins. Demain on sera uni devant Dieu. Je tenais à ce qu'on ait cette discussion, avant. Comme nous le savons tous les 2, cette décision a été prise par nos parents avec notre consentement donc chacun d'entre nous s'engage à faire tout pour que ça marche. J'essaierai de faire en sorte que tu ne manques de rien et que tu puisses compter sur moi le reste on laisse le temps faire le nécessaire. Tima dara lou gnaw khadioul sounou diganté. Boul def louma yeugoul. boul dem fouma yeugoul. Avise moi avant de faire quoi que ce soit pour éviter les malentendu et je ferai pareil. Pour finir, comme tu le sais, tu vas te marier avec une personne connue donc je te demanderai juste d'être compréhensive et de beaucoup communiquer avec moi. Boul gueume tout ce que la presse dira sur ma personne. Lolou rek la leuy gnane, le reste naako géré.
- Inchalla, avait-je justement rajouté
- c'est tout ?
Je répondis avec un sourire.
-Pour demain, c'est quoi le programme, il y'aura un diner c'est çà ?
- Oui, on fera juste un petit diner en famille. Quelque chose de vraiment restreint pour éviter les débordements. Je ne sais pas si tu pourras être là.
-Ne t'en fais pas je serai là avec mes amis de la sélection. Après tu seras amené à la maison dimanche mais je pense que je ne serai pas là. Je rejoins la sélection le dimanche à 15heures.
- Je pense que ce sera le samedi soir et le dimanche, ta maman a dit qu'elle fera un yendou en famille aussi.
- Si c'est le samedi mom je serai là, mère mom programme leu beugue.
- yii yako gnémé mane j'ai eu ma dose de gros mots pour un moment lahila.

Il a rigolé à la fin de ma phrase avant d'ajouter :
-Bon je vais y aller, prends ça, en me remettant une carte avec son nom, je t'enverrai le code tout à l'heure. Tu pourras l'utiliser au besoin.
-Tu n'es pas obligé tu sais. Ce que ta maman a ramené est largement suffisant et...
- tchuuuttt c'est normal, termine-t-il en se levant.
Il est retourné au salon et moi je suis directement montée dans ma chambre, je ne me sentais pas bien tout d'un coup. Je veux voir maman, je veux être avec elle, qu'elle me dise ce que je dois faire. Je dis Alhamdoulila en m'allongeant pour dormir un peu.