Chapitre 2

82 5 4
                                    

La salle dans laquelle je suis est plongée dans le noir, à l'exception du fond ressemblant au cosmos, sur lequel se détache de manière parfaitement distincte, la forme du corps d'Anaëlle. Je me rapproche légèrement.

- Anaëlle ?

Elle tourne légèrement sa tête vers la droite afin de m'observer du coin de l'œil. Je ne peux rien voir d'autre que sa silhouette. Rien d'autre, à l'exception de son œil droit, qui me regarde. Il brille dans le noir. C'est comme si je pouvais voir l'univers à travers son iris.

- Est-ce que je peux te parler s'il te plaît ?

Elle baisse son regard devant elle, comme pour réfléchir.

- C'est urgent.

Elle me regarde à nouveau avant de se tourner pour avancer dans ma direction. Dès son premier pas, la salle autour de nous s'éclaire. Les murs, le sol et le plafond sont totalement blancs. Durant tout le temps qu'elle avance vers moi, j'ai le temps de la détailler. Ses cheveux sont d'un brun tellement foncé qu'ils en sont presque noir et elle à une frange qui lui va à merveille. Elle porte un crop-top blanc avec des bracelets en or qui lui couvre les avant bras, un pantalon, blanc aussi, avec des lanière en cuir brun au niveau des genoux et des bottes en cuir, également brun, lui atteignant les mollets. Elle a aussi une ceinture à laquelle est accroché son sabre.

Elle s'arrête devant moi et me regarde dans les yeux. Son regard est si étrange. Il est vide, triste et profond à la fois. Elle doit voir que je suis intimider car elle me fait un lèger sourire.

- Euh... Zénaëlle à demander pour qu'on se rejoigne, enfin, pour qu'on ce reunisse... Avec les autres euh... Archanges... Recteurs.

Je suis ridicule à bafouiller comme ça, et en plus devant un des anges les plus puissants de l'Eden. Je suis vraiment gênée, je me sens rougir. Maintenant, Anaëlle me regarde, amusée par mon comportement, mais toujours avec cet air hautain.

- D'accord.

Elle se dirige vers la porte par laquelle je suis entrée, pendant que je reste planter là. Sa voix. Elle est à la fois, froide et mélodieuse. En plus d'être rouge, j'ai les plumes hérissées maintenant.

- Je croyais que le Séraphin voulait nous voir tout de suite.

- J'arrive.

Je me secoue rapidement la tête, avant de la rejoindre pour sortir de son antre et nous envoler en direction de la salle des Archanges recteurs. Je ne sais pas si toutes les Dominations sont comme ça, mais Anaëlle m'intrigue vraiment.

AngelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant