Femmes noires, femmes haïtiennes, ma mère, mes tantes, mes cousines, ma marraine, les mères de mes copines, femmes noires, femmes haïtiennes, mes chères soeurs, femmes de ma patrie, celles qui font briller la nuit, le soir qui deviennent d'innombrables envies de mes désirs, grâce à ces femmes noires la nuit je n'ai plus de sommeil, car à minuit elles deviennent mon soleil, femmes courageuses, malgré leur chagrin elles rendent la nature heureuse. Ces femmes me font aimer la vie, des déesses qu'on ne prie pas, pour goûter à leur douceur les supplications ne se définissent pas, femmes aux grosses lèvres sucrées, femmes haïtiennes, qui adoucissent les peines, dans l'espoir de nous voir, nous les hommes être si dociles envers eux, femmes de souplesse, de leur beauté la nature est jalouse, leur tendresse nous anesthésie pour obéir qu'à leur voix, le sourire comparable au rayon solaire, femmes noires, perfection divine.