Journal D'une Fille De La Rue

Chapitre1

         Ce jour était un grand jour pour des milliers d'élèves dans tout le pays. Car après des semaines d'attente les résultats du Bac sortiront. A cet effet je me sentais anxieuse depuis la fin des examens, contrairement à mon frère jumeau. Et pour ce grand jour je décidais de passer la matinée avec ma meilleure amie Martika et des potes à nous à la plage, histoire de se détendre avant le grand stress de cet après midi. De ce fait je cours dans la salle à manger après avoir fini de faire ma routine matinale c'est à dire douche, choisir un vêtement et faire un léger maquillage.

- Pssst entendis juste derrière moi alors que j'avais déjà entamé les escaliers qui menait à la salle à manger. Où vas tu comme ça toi??
En me retournant j'aperçus mon frère jumeau et continuai ma route sans le répondre.
- Hé ho mademoiselle si tu ne te retourne dans les cinq prochaines secondes je fais de ta vie un enfer menaça-t-il
- Pardon tiquais je elle est déjà un enfer grâce à toi. Que me veux tu j'suis pressé la.
- Oh tant de flatterie ce matin tout juste pour moi fallait pas...
- Liam si tu...
- Si tu quoi bon ça va continua t il c'était pour te prévenir que je passerai te chercher avec MA voiture au environ de 8h30 donc fais moi pas attendre avec ta pote ok
- Notre voiture qu'on a obtenu à notre anniv
- Mouais si tu le dis. Ciao p'tite sœur dit il en me dépassant

Au moment où je le vois franchir le seuil de la salle à manger je me rends compte qu'il risque de me provoquer une fois encore et de finir toutes mes viennoiseries. Dès lors je dévale l'escalier comme si ma vie en dépendait. Comme je l'imaginais il y a une dizaine de secondes, mon frère était bien entrain de piquer toutes les viennoiseries.

- Tu veux t'etouffer avec ou quoi ou de t'apprendre à mâcher dit une voix qui se dissimulait derrière le réfrigérateur.
- Bonjour M'man tu peux s'il te plaît dire à ton fils de me garder à manger plutôt que de ce goinfrer de cette manière ??
- Bonjour mon étoile bien dormi
- Mamann dis je d'une voix plaintif
- Bien dormi!?! Redit elle en haussant ses sourcils
- Oui Maman
- Bien Liam eloigne toi de cette nourriture, immédiatement
- Quoi pourquoi je déjeune moi se plaignait il à son tour

Il s'apprêtait à en reprendre lorsqu'il fut stopper par le regard meurtrier de ma mère. Contrairement à ce que vous pensez mon frère et moi sommes très unis, nous ne nous le montrons seulement qu'en nous taquinant à longueur de journée. Quant à ma mère elle jouais très bien le rôle de la figure paternelle en l'absence de mon père Georges un homme d'affaires très connu dans le monde. Ainsi malgré son boulot de médecin qui était à plein temps, elle n'hésitait pas à délaissé ses responsabilités ne serait ce que cinq minutes tout juste pour nous prendre dans ses bras. Toutefois mon père ne restait pas en reste car lui aussi annulait des contrats qu'il disait de la plus haute importance pour nous.
Ainsi dans cette famille prospère et rempli d'amour l'on aurait pu dire que la suite des événements ne serait qu'illusion. Mais si seulement!

Après avoir fini mon petit déjeuner je me lève de ma chaise et embrasse ma mère. Lorsque je la laisse enfin après un long câlin et que je suis sur le point de m'en aller elle me tient le bras et me chuchote à l'oreille "T'inquiète pas beauté nous serons toujours avec toi n'ai pas peur" c'est la phrase qu'elle me disait à chaque fois que j'avais peur ou quand j'était nerveuse.

- Ecoute Dior tu n'as pas à t'inquiéter tout iras bien pour ce soir le Bac tu l'as déjà.
- Hum...dis je un peu hésitante
- Dior!! Rappelle toi de la phrase qu'aimait te chanter ton père
- fhoumpff tu veux vraiment que je répète ça
- Aller Dior m'encourage t elle
- Bien ok "QUI SOMMES NOUS LES AUDACIEUX ET EST CE QUE LES AUDACIEUX SONT CONFIANTS, OUI, J'AI PAS ENTENDU, OUI. OHLÉ"
- Alors soit comme toi père le dit, soit une audacieuse
- Bien j'y vais à ce soir. Maman n'oublie pas hein vous avez promis toi et papa de venir nous chercher...
- Promiiiis!
- Et ce malgré les résultats.
- T'inquiète ma beauté me rassure-t-elle en me faisant un bisou sur la joue
-  Ciao ciao dis en traversant la porte d'entrée de la salle à manger.
  
     Arrivé au seuil de la grande fenêtre vitrée, j'appelle le chauffeur pour qu'il me conduise chez mon amie.
- Adama nous devons nous rendre chez Martika et vite s'il te plaît.
- Bien mademoiselle. Répondis-t- il sous un ton neutre.
      Disons que ma relation avec nos employés était très compliqué. J'étais une véritable peste avec eux toujours froide et exigeante. J'essayais surtout de leur montrer le fossé qui nous séparait, c'est à dire moi riche et eux pauvre. Maintenant je regrette tout.

   Sur le trajet de chez mon amie je repense au rêve que j'avais eu hier soir encore une fois. En fait, depuis près d'un mois entier je ne fais que faire et refaire le même rêve. Pour ne pas dire un cauchemar. Je suis troublé depuis, mais je ne le prends jamais au sérieux.
   
    Je me revoie dans ce rêve dans un cimetière vide et moi j'suis arrêter en face des deux seules tombes se trouvant dans ce lieu. J'essaie de m'approcher un peu plus pour voir ce qui est écrit en grand caractère, que je n'arrive bizarrement pas à déchiffrer. Je me rapproche de plus en plus et la j'arrive enfin à apercevoir sur la première tombe des initiales. Il est marqué G.A. Bizzare, sur la seconde tombe aussi je vois des initiales et la c'est écrit S.A . Et d'un coup j'ai un tic, mais je sais à qui appartient ces initiales. Je m'approche encore plus des tombes pour en être sûr , mais je n'y arrive pas, c'est comme j'étais entrain de parcourir près de 10km. Que m'arrive t'il ?

     Puis trou noir plutôt que de me réveiller je me sens porté ailleurs, je ne sais pas où. Il fait noir. Je plisse les yeux et la tout s'éclaire, je voie autour de moi des ordures je suis dans une déchèterie maintenant. Je tourne en rond sur moi même, tout n'es que saleté. Je finis par me regardé moi même et je viens de me rendre compte que je porte des haillons. Je là je un terrible cri strident et je me réveille en sueur.

     C'est ce rêve que je fis une fois par semaines depuis près d'un mois. Mais dans ces temps là ils devenait de plus en plus inquiétant et horrible. Et bien souvent je me demandais si ce rêve était vrai, et à chaque fois j'eus un frisson dans le corps. Mais, non je refusais d'y croire, cela ne pouvait être vrai.