chapitre 5

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Elle déposait ma tasse de thé et partit aussitôt sans me poser sa question habituelle de sa voix si calme, elle m'a regardé à peine certainement pour se défaire de ce qui s'est passé hier soir et je ne peux pas lui en vouloir. Quand ai-je commencé à la regarder autrement au point de la désirer à en perdre le sommeil ? Lors de cette soirée j'ai essayé de tourner mon béguin vers une autre femme mais c'était plus qu'impossible, elle était la seule que je voulais avoir malgré toutes les brunes et les rousses qui étaient là.

J'était énervé au départ d'avoir reçu une gifle de sa part mais après réflexion c'était ma faute, j'ai bien perdu la patience pour les femmes qui faisaient leur difficile que je ne sais nullement comment m'y prendre avec elle. La suivre dans les coins de la maison pour un tête à tête serait une option, pas la meilleure à mon avis je rendrais cette situation encore plus intense qu'il ne l'était déjà. 

La journée au bureau se passa plus vite que je ne l'aurais cru, l'idée de rentrer et la retrouver me séduisait mais en même temps je ne voulais point qu'elle me prenne pour un pervers ou pire. Il était 20h lorsque je demande à Jeff mon chauffeur de me déposer à l'appartement de Crystal pour y passer une partie de la nuit

- nous sommes arrivés monsieur ! dit-il alors qu'il stationnait devant l'immeuble à trois étages. 

Qu'est-ce qui m'arrive enfin ? Crystal était cependant une des meilleures et pourtant je ne me décide pas à descendre de cette voiture pour monter dans son appartement. Nous finissons par repartir à la maison après des minutes d'attente, je ne cherche pas à la voir et me dirige dans ma chambre afin de mettre mes idées au clair sur cette femme qui me trouble.

Le lendemain je décide de prendre les choses en main une fois pour toute, je demande à ce qu'on me serve ce matin dans ma chambre pour être sur d'être seule avec Bella. Pendant que je m'habille, je reçois un appel de Wilson, inspecteur à Scotland Yard, avec qui je travaille de près sur le meurtre de mon père qui avait de l'information à me communiquer

- ils auraient dépêché des personnes pour retrouver la marchandise c'est ce que me dit mon intel à Interpol mais je n'ai guère de détails sur l'identité ni le nombre certainement 1 à 2 personnes pour passer inaperçu

- ça ne m'aide pas tant que ça, et qu'est-ce qu'on sait d'autres ?

- ils ont fait plusieurs arrestations aux États-Unis mais personne n'a parlé, d'autres se sont donnés la mort quelques jours plus tard dans leur cellule.

- c'est quand même pas une secte, il doit bien avoir une personne qui accepte une quelconque entente. Est-ce que vous allez enlevé la marchandise ?

- la marchandise ne doit absolument pas être déplacé, c'est capital d'avoir un seul endroit au cas où ils devraient s'y rendre mes hommes ne les manqueraient pas

- j'espère que cette chasse à l'homme de Vance et ses acolytes prendra fin bientôt avant qu'ils ne tuent quelqu'un d'autre, je commence à perdre patience. Je te rappelle plus tard dis-je lorsque Bella rentra dans la chambre dans sa tenue lugubre et déposa sur la table le plateau. 

La seule nouvelle personne dans cette demeure c'était elle, est-ce un pur hasard qu'elle soit américaine ? si elle était une espionne, je l'aurais su et ils m'auraient envoyé une femme qui me ferait virer fou au point de me soutirer des informations pas une qui me repousse. Je laisse cette réflexion de côté car j'avais une autre bataille à mener avec elle, celle du désir

- est-ce que ce sera tout monsieur ?

- monsieur ? Pourquoi pas Dylan tout simplement

- parce que vous êtes mon employeur

- je doute que tu embrasses souvent tes employeurs, tu es très belle quand tu rougis le sais-tu ?

- je vais m'en aller si vous n'avez pas besoin de moi

- il reste une chose, ma cravate. Pourrais-tu faire le même que la dernière fois ? C'était la seule excuse que j'avais pour rompre la distance qui nous séparait dans cette pièce, elle est une belle femme je dois le reconnaître.

- qui vous a appris à nouer une cravate ?

- ma mère qui l'a appris de mon père, c'est assez simple une fois qu'on se pratique. J'ai fini monsieur.

Avant qu'elle ne recule davantage, je la prends dans mes bras et l'embrasse à en perdre le souffle. Elle avait une telle fougue quand elle répondait inconsciemment à mon baiser, je ne voulais pas qu'elle s'arrête

- monsieur ! dit-elle les joues plus rouges qu'avant et essayant de se défaire de mon étreinte

- dis-moi Bella pourquoi tu me repousses ? tu n'as pas de petit ami et moi je n'ai personne, il y a une belle attirance entre nous que tu essaies de nier pourquoi cela?

- monsieur, je vous prie

- appelle moi Dylan, c'est plus facile de le gémir que monsieur tu ne crois pas ? Je ne lui laissais nullement répliquer que je l'embrassais à nouveau, sa garde se baissait toujours un instant avant qu'elle mette une barrière pour s'empêcher d'aller plus loin dans sa fougue. Le faisait elle pour me pousser davantage vers elle ou il y avait autre chose qui l'empêchait de se laisser aller

- ça suffit monsieur ! arrêtons là

- ton corps me dit oui, ta tête me dit non pourquoi ? je ne te laisserais pas quitter cette chambre sans une explication valable

- vous allez continué à m'embrasser ou  vous voulez vraiment savoir les raisons ?

- C'est quoi vos raisons Bella

- d'ici deux semaines je serais partie, je reprendrais ma vie et vous continuerez la vôtre. Je ne sais pas ce que ça me coûtera une aventure avec vous peut-être un cœur brisé pendant des années, peut-être une aventure qui me quittera jamais ou une mauvaise expérience et que je me détesterais ensuite. Je préfère lutter avec cette attirance jusqu'à ce que je m'en aille plutôt que succomber et le regretter plus tard.

Ces raisons étaient valables, elle serait peut être ma plus belle histoire et moi aussi je souffrirais lorsqu'elle partira, elle ne m'avait pas tout dit mais j'imagine que les autres raisons sont moins importantes. C'était juste une femme qui préférait sa raison à ses émotions contrairement à moi qui préférait laisser mes pulsions me conduire

- j'ai toujours pensé les américaines plus libres d'esprit et volatiles, tu sembles différente Bella. Pardonne moi ! dis-je en enlevant mes bras de sa taille et en me dirigeant vers mon armoire pour prendre ma veste.

Mlle Waide je pars dès ce soir en voyage pour quelques jours, vous aviez quartier libre en mon absence pour profiter d'autres endroits que ce domaine

- dois-je vous mettre une valise prête ?

- trois vestes, deux paires de chaussures et le nécessaire qui va avec, le chauffeur viendra les chercher vers 16h

- ce sera fait monsieur, faites un bon voyage

- merci ! ne vous ennuyez pas trop en mon absence. Je la voyais esquisser un sourire avant de sortir de la pièce, je n'avais aucun droit de lui gâcher ses quelques semaines à Londres et puis je serais assez occupé ses prochains jours que je pourrais la laisser tranquille



Double jeu (En réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant