chapitre 2: londres

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Cela fait donc 2 ans et demi que je travaille pour l'organisation, j'ai dit à mon père que je préférais prendre un temps pour réfléchir à ce que je voulais faire et pour le moment je préfèrais travailler. Je remercie le ciel qu'il posait peu de questions sur mes sorties et acceptait mon aventure de vouloir découvrir un peu mieux les États-Unis qui n'était qu'un prétexte pour mon travail d'espionne. "c'est la jeunesse, profites en mais fais attention à toi" disait-il la dernière fois que je lui disais partir pour Dallas.

J'ai fait mes preuves assez vite, les formations étaient de moins en moins pénibles mais tout aussi endurant. Mon supérieur Atlas, un homme de peu de parole qui a fait un long parcours dans ce métier me donnait peu de repit. Chaque fois que je vois son crâne decrepi, je me dis qu'il devrait prendre sa retraite comme père mais après la dernière raclée qu'il m'a donné trois jours plutôt je doute qu'il soit si vieux, mes côtes en pleurent encore un peu.

Ce jeudi matin, je le retrouve dans la cafétéria à deux rues de mon travail pour les informations de ma nouvelle mission, cela faisait deux mois que je n'avais pas eu de mission et que je n'avais pas besoin de mentir à père sur mes déplacements

- chef ! dis-je en m'asseyant en face de lui alors qu'il feuilletait son journal

- Londres est ta prochaine destination, l'objectif c'est Dylan Cunnighan le directeur de REAL CORPORATION soupçonné de trafic de drogue depuis qu'il a succédé à son père il y a 2 ans. Tout ce qui le concerne se trouve dans ce dossier, tu connais bien Londres donc c'est un atout. Tu seras la nouvelle domestique, cela te permettra de trouver plus vite les informations et de déguerpir. Des questions?

- quand est ce que je pars ?

- dès demain, voilà ton billet le boss veut que le travail soit fait rapidement 1 mois c'est le délai qu'il te donne. Dépasser il sera obligé de prendre d'autres mesures, tu le sais l'échec n'est pas une option Lili

- tu ne seras pas déçu

Je me perdais tant au début à me faire appeler Lili au lieu de Juliana ensuite j'avais un nom après à un autre durant les missions qu'il m'arrivait d'écrire mon nom pour être sûre de le connaître encore. "l'échec n'est pas une option" son autre phrase préférée c'est "si tu es pris, la mort est préférable". Je n'ai expérimenté aucune des deux situations à date, la peur de la mort oui lorsqu'ils nous ont demandé de nous entraîner à l'arme blanche j'ai dû cacher les blessures pendant plusieurs jours. Je me demande toujours si je serais capable de me donner la mort si je me faisais prendre, père avait-il cette résolution ? pensais-je alors que je franchissais la porte de la maison vers 18h. Je cherche mon père et ne le trouvant nulle part dans la maison, je finis par aller dans le garage

- père tu es là ? papa !

- où veux-tu que j'aille ? dit-il en sortant sa tête de dessous la voiture qu'il travaillait depuis des jours

- papa on peut l'emmener chez un mécanicien tu sais, ça ne nous coûtera pas des fortunes 

- je vais m'ennuyer ensuite à ne rien faire, pourquoi me cherches-tu Julia ?

- je me suis mise un peu d'argent de côté et j'ai décidé de partir un mois à Londres histoire de changer un peu d'air et écouter cet anglais londonien à l'accent particulier

- un mois c'est bien trop long, est-ce que tu vas avec des amis ?

- j'y vais toute seule, je pense que sortir complètement des États-Unis pour un temps me ferait du bien

- tu as maintenant 22 ans ma chère fille alors je ne peux pas vraiment t'empêcher de faire ce qui te plaît. Juste appelle moi régulièrement et rentre si tu ne te sens pas à ta place

Double jeu (En réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant