La pluie bas à tout rompre. L'orage gronde toujours, mais au loin seulement. Je me sens faible, j'ai peur et je tremble de tout mon être. Ma tête me fait mal comme si j'avais le crâne ouvert. Mais je continue de courir, malgré tout je ne m'arrête pas. Il faut que j'y arrive. Je suis seule dans cette forêt, à courir à travers les arbres. Je ne sais pas ou je vais mais je cours tout de même. Au bout de quelques minutes je m'arrête. Je suis essoufflée et trempée jusqu'au os. Je respire difficilement et compte jusqu'à vingt tout en reprenant ma respiration. Quand j'avais sept ans, ma mère me disait toujours de faire ça quand je commencerais à faire une crise de panique ou quand je manquerais d'aire. J'y arrive difficilement puis je regarde autours de moi. Je suis au milieu d'une plaine avec seulement au centre un tronc d'arbre. Je ne sais pas pourquoi mais je commence à m'approcher de ce tronc et plus j'avance plus tout ce qui m'entoure s'efface, je ne vois que ce tronc. Au bout d'un mètre je m'arrête et je l'étudie plus attentivement. Il doit au moins faire deux mètres !
Soudains, le sol ce mis à trembler sous mes pieds, je recule de quelques pas inconsciemment.
Puis, je les entends, c'est paroles qui me tourmentent, qui m'obsède, qui me rend dingue.
- Exorto delecta erit humi tanta fatorum. Ut nobis liberate eius sanguinis est. Exorto delecta erit humi tanta fatorum. Ut nobis liberate eius sanguinis est. Exorto delecta erit humi tanta fatorum. Ut nobis liberate eius sanguinis est. Exorto delecta...
- Non !
Je me réveille en sursaut transpirant de sueur et pleurant à chaudes larmes. Depuis maintenant quelque temps je fais ce cauchemar et c'est toujours la même choses. Je reprends difficilement ma respiration en comptant jusqu'à vingt puis, je me lève de mon lit et regarde mon réveil qui me dit qu'il est alors sept heures du matin. Ma chambre est seulement composée d'un lit à une place, d'une table de nuit avec un réveil, d'un bureau en bois avec une lampe, des livres de cours et d'une chaise. Il y a aussi une armoire pour mes vêtements et pour mes chaussures, cela est largement suffisant m'avais dit Sœur Éloïse à mon arrivée. Nous n'avons droit à aucuns objets personnels, seulement, je garde prestigieusement le pendentif que m'avais offert ma mère, elle m'avait dit qu'il se donnait de générations en générations.
Je marche jusqu'à mon armoire et l'ouvre pour ensuite prendre une chemise blanche, d'une jupe à plis ronds gris, d'un blazer gris, des chaussettes hautes blanche et des mocassins noirs. L'uniforme de l'internat. Après avoir pris mes affaires ainsi qu'une serviette, d'un gel douche et d'un shampoing, je sors ensuite de ma chambre pour aller dans les douches communes. Je passe d'abord le couloir du dortoir qui est vide vue l'heure puis ouvre la porte avec inscrit dessus « DOUCHES COMMUNES ». Dans ces douches, il y a plusieurs cabines avec à l'intérieur un porte manteau ainsi qu'un petit banc pour pouvoir poser nos affaires. Je rentre dans une de c'est cabines puis, je la ferme à clé pour ensuite posée mon uniforme et ma serviette sur le petit banc. Je pose le gel douche et le shampoing part terre puis me déshabille, retire et pose délicatement le pendentif sur le banc avant d'allumer le robinet pour qu'ensuite l'eau chaude sort du pommeau de douche. L'eau chaude me détends instantanément, je ne m'étais même pas rendue compte à quel point j'étais tendue. Pendant que je me lave, je repense à ce cauchemar qui me hante depuis maintenant temps d'années. Mais qu'est-ce que ça signifie ? Ce cauchemar a l'aire tellement réaliste mais il n'a ni queue ni tête.
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L'Élue
ParanormaleQuand Emily perd sa mère qui était ça seule famille, elle se retrouve alors dans un orphelinat à Plymouth. Huit ans plus tard, âgée maintenant de dix-sept ans, elle reçoit une lettre d'une école qui lui est inconnue à ce jour. Après huit ans, elle e...