i can't forgive myself (Given)

Chapitre 1

⚠Cette fanfiction parle du suicide. Si une personne est sensible par rapport à cela, qu'elle ne la lise pas⚠

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Le silence régnait dans ces escaliers.

Les guitares, posées à leurs côtés, étaient dans leurs mains quelques minutes plus tôt.

Ils regardaient le plafond, se concentrant sur leurs pensées...et les pensées du plus calme étaient terrifiantes. Elles traversaient son esprit telle une pluie d'étoiles filantes.

- Mafuyu, parle-moi.

Uenoyama n'osait même pas tourner le regard vers Mafuyu. Il avait trop peur de croiser le sien, et de perdre tous ses moyens.

Ses mains tremblaient.

Son estomac se tordait.

Son cœur bondissait dans sa poitrine.

Mafuyu attrapa sa guitare, la rangea, puis se leva sous le regard déconcerté de son ami.

- Reste-ici, s'il te plait. Explique-moi. Dis-moi n'importe quoi, tant que ça me permet de comprendre ce qu'il t'arrive.

Celui qui se tenait debout ne se retourna pas.

Il n'ouvrit pas la bouche.

Il se dirigea seulement vers la porte, si lentement que la mort pouvait le rattraper en une fraction de seconde.

Uenoyama bondit, saisit le poignet du muet, et l'obligea à se tourner vers lui.

- Explique-moi merde ! Qu'est-ce que j'ai fait ?! Pourquoi tu me fuis comme ça ?!

Il avait perdu son sang-froid, mais comprenez-le : son cœur lui faisait mal, il se brisait de plus en plus, il souffrait comme il n'avait jamais souffert auparavant.

- Je...Depuis presque trois semaines, tu ne m'adresses pratiquement plus la parole. Les rares fois où ça arrive sont lorsque l'on répète. Et encore...tu ne m'as absolument rien dit aujourd'hui. Je m'inquiète tellement pour toi ! Ça me rend fou...ça me rend putain de fou !

Mafuyu le dévisageait.

Il souriait.

Il souriait comme s'il n'avait pas entendu un seul mot.

Il souriait comme pour lui hurler un « Adieu » silencieux.

Uenoyama le relâcha, bouleversé par ce sourire. Il prit sa tête entre ses mains, essuya les larmes de colère et de tristesse qui n'avaient pas eu le temps de s'échapper, puis murmura une phrase...une phrase que Mafuyu aurait dû entendre, une phrase qui se devait d'être partagée à ce garçon qui avait volé son cœur, une phrase qui aurait seulement pu...le sauver :

- Je ne savais pas que l'amour faisait aussi mal.

Le muet se remit à marcher vers la porte, tandis qu'Uenoyama cachait son visage qui commençait à être inondé de larmes.

Mais le pantin s'arrêta.
Et le temps s'arrêta par la même occasion lorsque le noiraud releva la tête et que leurs regards se plantèrent l'un dans l'autre.

- Tu n'auras plus à t'inquiéter. J'irai mieux, tu verras.

Son sourire toujours scotché aux lèvres, il ouvrit la porte, la passa, se retourna, adressa un dernier coup d'œil à son ami, puis s'enfuit.

Uenoyama se laissa tomber sur les marches.

Ces derniers mots résonnaient dans sa tête.

Ils auraient dû le rassurer, et pourtant, ils étaient insupportables.

Il se recroquevilla.

Il pleurait à ne plus pouvoir s'arrêter.

Il continuait de chercher l'erreur qu'il avait causée.

Mais il n'y en avait aucune.

A part celle qu'il venait de réaliser.

Celle de laisser Mafuyu s'en aller.