Sensations et émotions (Expérimental)

Note de minuit 47

En fait, il est clair que Robby n'est pas celui que j'attendais. Je pense que je pourrais même le mépriser si j'étais moi même encré dans le récit. Il est brillant, ouvert, mais je crois que je ne l'admire que pour ce qu'il a été et non pour ce qu'il est au moment des événements. C'est un peu comme Holn: personnage assez travaillé et important,mais que je méprise en tant que créateur pour ses allures de bon samaritain hypocrite. Joyce, je l'aimais lors du premier chapitre. Mais elle m'a déçue aussi. Trop franche, trop gentille, et même un peu naïve alors que je voulais qu'elle soit plus forte de caractère, et je voulais faire porter sa naïveté à Cécile, mais nous y reviendront. Stéphane n'a pas bougé, au milieu de mon récit je me demandais si il n'était pas de trop. Mais ce qui est fait est fait je tâcherais de de le rendre plus vivant lors des prochains chapitre. Pire: Robert loin d'être inutile, il est l'obstacle émotionnel que Cécile va franchier, mais il joue un rôle de plante pour ce qui est du reste. Mais voilà deux personnages qui sont restés fidèles à mon estime: Gaspare et Dimitri. Je le craignait, Dimitri est devenu une caricature contemporaine de Dmitri Karamazov, mais mon inspiration y est tirée de ce personnage, je n'ai rien à cacher. Mais il me fascine, et me paraît plus humain au fur et à mesure qu'il boit. Je comprends entièrement ce personnage, et honnêtement, il représente à la fois ce que je veux être et ce que j'ai peur de devenir. Toujours plein d'idées à 50 ans, mais affreusement incompris et torturé. Ou plutôt, il est ce que je suis et que j'ai peur de rester (bien que je n'ai pas son âge). Et Gaspare, je ne m'identifie en peu de choses à lui à part con côté émotionnel (mais soyons sérieux ; les émotions de tous les personnages ne sont que les miennes) Il est resté lui même, sans rature, décidement ce personnage me plaît beaucoup. Mais ce pourquoi j'écris ceci, c'est pour Cécile qui est sortie de son personnage lorsque j'écrivais le chapitre IV tout à l'heure. Elle passe de la plante fanée au cactus en quelques lignes. Et je pense continuer, au fond c'est typique de ces personnages contrairement à Gaspare, qui s'improvise durant le récit. Et qui révèle surprenamment un fort caractère par rapport à ce qui avait été annoncé au début. J'ai eu très peu l'occasion de travailler les personnages féminins, de peur d'en faire ce genre de femmes tristes et romantiques que je déteste dans les romans. Mais elle n'a pas fini de me surprendre. Ainsi, j'achève cette note dans l'espoir de dormir (NB: Je n'ai pas réussi.) mais j'avoue que tout cela me travaille. A force, je crains que je vais réellement perdre pied avec la réalité.