Chapitre 2

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J'ai faim, je veux manger, aller dans mon appartement et manger. J'ouvre les yeux, du moins j’essaie, rien ne se passe. Je commence a réalisé que quelque chose ne va pas, le sol est mou. Je crois d'abord à un blanc, c'est la façon font j'appelle les nuits que je passe dehors, pourtant je n'ai pas était dans le noir comme d’habitude. Je réfléchis, je me concentre sur ce qui c'est passer avant que je me retrouve là. Tout est flou, je me souviens m'être réveillé sur un trottoir, quelque chose n'allait pas. Soudain tout me revint , ma jambe ouverte puis détruite , cliché-man et tout le reste ... En y repensant mes point se serre sans même que je ne le veuille, mes ongles s'enfoncent dans ma peau , et encore une fois je ne sens rien ... Je dois avouer que au début ça ne me dérangeais pas , mais avec le temps je commence à vouloir que ça revienne , ma perception des choses est tellement différentes, certains objets me paraissent avoir une surface parfaitement lisse alors qu'elle comporte une multitude  de petits trous  .
Je tente de m’assoir, mes bras ne me soulèvent même pas. Je prends une  respiration et réessaie d'ouvrir les yeux. Lentement mes paupière s'ouvre et des couleurs apparaissent, d'abord floues puis chacune reprend sa place en donnant naissance peu à peu à une image .Cette image est très simplement reconnaissable et ne me rassure pas du tout, je suis à l'hôpital. Après tout vu ma blessure cela semble logique, je dois même m'estimer heureux que quelqu'un m'ais trouver avant que je me vide de mon sang. Est-ce que je saignais en fait ? Je me gratifie d'avoir posé une question aussi pertinente, qui avait de l'importance de plus,  mais, à laquelle je ne pouvais pas répondre .Perdu à me féliciter moi - même je n'avais même pas remarqué que quelqu'un était entré.
Je ne le vois pas bien, en réalité je vois juste le haut de son crâne. Par réflexe je me relève pour m’assoir, mais mes abdos semblent avoir perdu de leur efficacité et une fois de plus je reste cloué à mon lit. Je tente autre chose et tourne la tête, mon mouvement est lent et très dure à effectuer. Une fois fini de tourner la tête (quelle épreuve) je regarde la personne qui est entrée, je dois avouer que je ne suis pas ravi de reconnaître mon professeur principale.
- Et bien Cam je voie que tu t’es réveillé.
- Effectivement Monsieur.
Il s'approcha du lit et l'air sérieux qu'il arborait habituellement sembla fondre pour laissait paraître un visage compatissant est réellement inquiet.
- Et ta jambe, elle ne te fait pas trop souffrir ?
Il avait dit cette phrase avec tant de sincérité et semblait y porter un si véritable intérêt que j'en fus extrêmement désorienté.
- Non.
Il recula un peu, ma réponse avait sonné sèchement, on y avait sentis une si profonde envie de mettre fin à la discussion que je me sentis très mal alaise et voulu me rattraper :
- En vérité vous savez, je ne sens pas la douleur.
Je fis l'erreur d'accompagner ma phrase d'un grand sourire, ce qui le fit reculer  d'au moins trois pas ce coup-ci.
Je poussais un long soupir, j'étais vraiment nul en ce qui s'agissait de parler aux autres êtres humains. Depuis toujours j'étais seul alors je n'avais pas développé cette chose qui permet de parler aux gens sans paraître stupide, ou psychopathe dans ce cas-là. Ma mère étant morte en me donnant naissance et mon père tout le temps en mission sur son bateau, qu’en dehors des professeurs, à qui j'étais obligé de parler, je n'avais pas beaucoup de contact. J'ai toujours  vécu seul , enfant j'avais une gouvernante , dont le travail se résumait à me nourrir et  nettoyer derrière moi , puis dès que ce fut possible j'ai étais envoyé en internat ,  pour finalement finir par avoir le petit appartement où je vis en ce moment , le loyer est compris dans les frais exorbitant que  mon lycée fait payer pour son enseignement de "qualité supérieure" soit disant , en fait il s'agissait juste d'un lycée très fermer où les élèves peuvent faire ce qu'ils veulent de leur temps , mais dont les moindres faits et gestes sont observés , dans l'enceinte de l'établissement bien sûr , pour être ensuite rapportés aux parents , c'est pour ça d’ailleurs que chacun loge dans des appartements collés à l'établissement .

Mon professeur principal paraissait décontenancé par le fait que je replace ma tête dans sa situation initiale pour ensuite fermer les yeux dans le but de me reposais me reposais.
- Bon et bien Mr Nister je vais vous laisser vous reposer vous m'avez l'air exténué, ce qui parait logique , il fit une pause , je l'imaginait sourire même si ce n'était sûrement pas le cas , je vous laisse juste quelques papier qu'ils faudra remplir , au revoir.
Soudain une idée me vint.
-Monsieur attendais, j'avais rouvert les yeux et ma tête était légèrement tournée vers lui, voudriez-vous bien faire en sorte que l'on m'apporte de quoi manger s'il vous plait ?
Je crois que ce fut le coup de grâce pour lui , son visage parut se tordre de stupéfaction , je dois avouer qu'ici demander à un professeur de nous apporter le petit déj au lit était assez incongru , mais bon j'avais faim , j'étais mort de fatigue et puis j'avais déjà pris l'ascenseur alors plus rien ne pouvais m'arrêter.
- Eu...oui, je suppose que je peux demandais eu... a une eu... infirmière  ...
- Merci monsieur vous êtes vraiment un professeur dévoué à ses élèves.
- Sûrement, sûrement ...
Je pense que si il n'avait pas était aussi déstabilisé il aurait était très en colère que je le prenne pour la boniche .Il sortit et je me remis face au plafond, pensant a la façon dont j'allais payer l'insolence dont je venais de faire preuve, mais cette réflexion était si intéressante que mes yeux se fermèrent presque tout seule. J'allais enfin pouvoir dormir, c'était presque trop beau.

Amefearfelle [En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant