Chapitre 31

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Yerim glissait ses doigts entre les pages du livre qu'elle feuilletait, enjoué par les beaux poèmes qu'elle y découvrait. Tous contaient de petites histoires, mignonnes ou tragiques, et toujours écrite avec une plume magique qui ravirait n'importe quel lecteur.
Habituellement elle ne lisait pas beaucoup, mais l'ennuie l'avait poussé à s'emparer de ce bouquin traînant sur le sol.

Un peu plus loin, dans ce salon rempli de jouet, Chenle et Jisung s'amusaient avec des dominos. Le plus jeune ne cessait de les faire tomber, provoquant des cris de frustration aigu chez le plus vieux. Yerim n'avait pas souhaité jouer avec eux, n'étant pas très habile elle aurait eut vite fait de détruire chaque petit chemin de domino, et ça serait sur elle que Chenle crirait.
Or elle refusait de se faire hurler dessus par lui, l'entendre de loin était déjà bien insupportable.

- Les garçons ? Les appela-t-elle au bout d'un moment.

Les deux têtes blonde, munit de bonnets blancs, se tournèrent vers elle avec des regards curieux. Elle leur fit signe d'approcher, et ils s'executèrent dans la seconde.

- Qu'y a-t-il Alice ? Tu as un problème ?

- Voyons Jisung, si elle avait un problème elle aurait l'air bien plus paniqué que ça !

- Ah oui ! Elle est calme ! Bon dieu que tu es intelligent Chenle ! Bien plus que moi !

- Je sais ! Je suis stupide comme une pâte au cacahouète !

- C'est ça ! Tu es intelligent comme un hérisson au printemps ! Et moi stupide comme une libellule en été !

- Exactement ! Je suis idiot comme un poisson de terre ! Et toi intelligent comme une écrevisse en feu !

- Bien entendu ! Je...

- Les garçons, vous voulez bien arrêter deux minutes ?

Il se turent dans la seconde après son intervention, et se mirent à la fixer avec de grands yeux curieux. Elle leur offrit un sourire, un peu exagéré, qui sembla leur faire grand plaisir au vu de leurs petites mines rougissantes.
Les jumeaux avaient tendance à être plus calme et obéissant en sa présence qu'avec d'autre personne. Elle s'était longuement posé la question sur cela, et c'est Haechan qui lui avait apporté un semblant de réponse quand elle lui avait fait part de ses doutes.

Le chat lui avait répondu qu'ils agissaient toujours ainsi en présence de filles, et que cela était peut-être dû au fait qu'ils recherchaient une présence maternelle. Le fait étant qu'ils étaient les seules à se rendre régulièrement à la maison de poupée, un lieu interdit et dangereux, pour rendre visite aux quatre comtesses qui y séjournaient. Et ils semblaient bien se plaire là-bas, en compagnie de ces sublimes femmes que Yerim n'avait l'occasion de voir qu'à de grands événements.

Elle ignorait si elle devait croire les paroles de Haechan, mais pour le moment elle se contentait de cette explication.

- Dîtes-moi, en quelle langues est ce poème ? Demanda-elle en pointant un texte illisible qu'elle trouvait sur le cahier.

Les phrases semblaient n'avoir aucun sens, les mots aucune logique et les lettres donnaient l'impression d'avoir été emmêlées sur elles même des heures durant. C'était l'unique poème du livre à se trouver ainsi, tout les autres étant parfaitement identifiable.

- Oh mais il est dans notre langue, seulement à l'envers, répondit Chenle.

- Exactement, on ne peut lire ce texte que s'il est présenté à un miroir. Ainsi les mots se remettront à l'endroit, enchaîna Jisung.

~ Wonderland ~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant